Chimpanzés : la recherche scientifique va s'en passer aux États-Unis

Les chimpanzés n'auront bientôt plus rien à craindre aux États-Unis. Des experts des instituts américains de la santé (NIH) indiquent en effet sur leur site internet que les NIH devraient ne quasiment plus utiliser de chimpanzés pour la recherche bio-médicale. Ils précisent notamment dans le document publié sur le web que conserver un groupe de 50 chimpanzés, et non pas de 450, pour des recherches devrait suffire. Pour rappel, les États-Unis demeurent le seul pays industrialisé à toujours utiliser des singes pour la recherche médicale. Les scientifiques se servent notamment des primates pour les recherches sur l'hépatite C, le paludisme ou encore le sida. Suivant l'exemple du Japon, de l'Australie et d'autres pays, l'Union européenne avait ainsi interdit il y a trois ans l'utilisation de singes en laboratoire.

Les experts du NIH Council of Councils demandent par ailleurs que les 50 chimpanzés gardés le soient dans des conditions de confort appropriées, et vivent notamment dans de larges espaces et pouvant avoir accès à l'extérieur. Il faudra toutefois encore attendre la consultation publique de 60 jours pour que ces recommandations soit approuvées, ou pas, par Francis Collins, le directeur des NIH.

Ces recommandations des experts ne surprennent pas vraiment, les NIH ayant déjà accepté au mois de décembre 2011les avis de l'Institut américain de médecine (IOM) affirmant que les expériences biomédicales sur les singes étaient inutiles. Les NIH avaient alors expliqué qu'"ils ne financeraient plus aucun nouveau projet de recherche se servant de chimpanzés ", le temps de trouver de nouvelles règles.