Impact de la crise sanitaire
Angleterre : un nombre record de morts liées à l'alcool a été enregistré pendant les confinements
En Angleterre et au Pays de Galles, le nombre annuel des morts liées à l'alcool a atteint un sommet en 2020, selon les données du Bureau national des statistiques (ONS). Une très forte augmentation de ce chiffre a été enregistrée à partir du premier confinement en mars.
Le Bureau national des statistiques anglais n’a jamais enregistré autant de morts liés à l’alcool en 2020 depuis que l’organisme comptabilise ces décès, en 2001. Les morts recensées par le Bureau national des statistiques sont pour la plupart liées à des problèmes de dépendance à l'alcool sur le long terme.
Selon ces nouveaux chiffres, en Angleterre et au Pays de Galles, 7.423 personnes sont mortes à la suite d'une consommation excessive d'alcool en 2020, soit une hausse d'environ 20% par rapport aux données de l'année précédente, d’après une annonce ce jeudi 6 mai du Bureau national des statistiques (ONS), constatant une très forte augmentation de ce chiffre à partir du premier confinement en mars.
Le taux de mortalité due à l'alcool au premier trimestre de 2020 (janvier à mars) était « statistiquement similaire à ceux des années précédentes », souligne l'ONS, « mais les taux du deuxième trimestre, du troisième trimestre et du quatrième trimestre 2020 étaient significativement plus élevés que ceux de toutes les autres années ». « L'ONS indique que cette augmentation coïncide avec le début de la pandémie », selon les précisions de Sadie Boniface, directrice de la recherche à l'Institute of Alcohol Studies. Elle coïncide avec les trois confinements face à la pandémie de Covid-19. Le premier confinement a été annoncé par le gouvernement britannique le 23 mars 2020.
Selon le détail de ces morts recensées, 80% étaient dues à une maladie du foie déclenchée par l'alcool, 10% ont été causées par des comportements ou des états mentaux dangereux liés à l'alcool et 6% sont dues à une intoxication alcoolique.
Selon Sadie Boniface, les causes de cette « alarmante » constatation seraient plutôt liées à l'augmentation de la consommation chez des personnes qui buvaient déjà beaucoup, mais aussi à cause du manque d'« accès aux soins ».
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