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Pakistan : des partisans de l'ex premier ministre manifestent dans tout le pays

Colère populaire

Pakistan : des partisans de l'ex premier ministre manifestent dans tout le pays

De nombreux partisans de l'ex-Premier ministre du Pakistan Imran Khan se sont rassemblés ce dimanche dans les rues du pays pour protester contre l'arrestation et donc l'éviction des élections de l'homme politique opposé au pouvoir en place soutenu par l'armée.

Les mots sont forts, ils trahissent l'état de tension dans lequel est plongé le Pakistan alors que la crise politique qui le secoue ne semble pas avoir de fin. L'homme qui les prononce, Imran Khan, ex-Premier ministre devenu leader de l'opposition au gouvernement en place soutenu par l'état major de l'armée, vient d'être condamné pour corruption, dans ce que beaucoup d'observateurs considèrent comme un procès politique. Dans une vidéo enregistrée avant son arrestation et devenue virale sur internet, il enjoint ses partisans à ne pas rester "silencieux" chez eux : "Il s'agit d'une guerre pour la justice, pour vos droits, pour votre liberté... Les chaînes ne tombent pas d'elles-mêmes, il faut les briser. Vous devez continuer à protester pacifiquement jusqu'à ce que vous obteniez vos droits", a lancé Imran Khan. Il a visiblement été entendu.

Dimanche, des milliers de ses partisans sont descendus dans les rues du pays pour exiger sa libération et le respect des élections prochaines qui pourraient se trouver largement verrouillées par le pouvoir en place et par l'état major de l'armée, en conflit avec le mouvement de l'ex premier ministre.

La cour qui l'a condamné s'est réunie sans qu'Imran Khan, chassé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022, ne soit présent à l'audience. Il a notamment été accusé d'avoir reçu, lorsqu'il était au pouvoir, des cadeaux dont il a sous-estimé la valeur avant de les revendre au prix fort. Suite à la décision de justice, l'homme politique été arrêté à son domicile de Lahore par la police et incarcéré à Attock, une ville fortifiée située à environ 60 kilomètres d'Islamabad.

Or, au Pakistan, la règle veut que toute personne condamnée pour une infraction pénale se retrouve exclue des élections ou de l'exercice d'une fonction. De quoi en déduire selon M. Khan que le gouvernement cherche à l'écarter des élections nationales prévues d'ici à la fin de l'année, et qui s'annonce sous haute tension. Alors que ses avocats ont déjà annoncé leur intention de faire appel, ceux-ci se seraient vu interdire l'accès à leur client our des consultations vitales dans le but de préparer des recours judiciaires urgents contre sa condamnation. Ils ont également exprimé leur inquiétude quant à ses conditions carcérales.

"C'est un homme de 70 ans et un ancien Premier ministre élu, donc légalement, il devrait bénéficier d'une meilleure classe (de conditions) à l'intérieur de la prison", a plaidé Gohar Khan, l'un de ses avocats.

En plus de son arrestation, des responsables de son parti pakistanais Tehreek-e-Insaf (PTI), islamo-conservateur, ont fait état d'une cinquantaine de partisans embarqués par la police pendant la nuit, dans le cadre de la dispersion des manifestations. La précédente détention d'Imran Khan pendant trois jours en mai avaient déjà provoqué des violences meurtrières et des manifestations d'ampleur.

Euronews

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