<p>Nicolas Sarkozy s'est exprim&eacute; ce samedi matin pour la premi&egrave;re fois depuis sa condamnation jeudi &agrave; un an de prison ferme dans l'affaire Bygmalion, &agrave; l'occasion d'une s&eacute;ance de d&eacute;dicace dans une librairie parisienne pour son livre "Promenades".</p>
<p>Commentant l'accueil "chaleureux" des fans de l'ancien chef de l'Etat qui attendaient une d&eacute;dicace, il a d&eacute;clar&eacute; que cet enthousiasme est "tr&egrave;s &eacute;mouvant et en m&ecirc;me temps tr&egrave;s rassurant sur l'&eacute;tat d'esprit du pays, sur ce que les gens pensent, sur le fait qu'ils ne sont dupes de rien". "Il ne faut pas raconter d'histoires, il faut tout donner et laisser les gens se faire leur id&eacute;e", a-t-il ajout&eacute;.</p>

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Affaire Bygmalion : "Je veux que le droit s'applique", déclare Nicolas Sarkozy

Affaire Bygmalion : comme une ombre politique sur la condamnation de Nicolas Sarkozy

Sarkozy, l’héritage à double tranchant

Affaire Bygmalion : nombreuses réactions des personnalités politiques après la condamnation de Nicolas Sarkozy

Affaire Bygmalion : "Les gens ne sont dupes de rien", réagit Nicolas Sarkozy

Affaire Bygmalion : "La Justice m’a rendu mon honneur", affirme Jean-François Copé

Jacob voudrait débrancher Pécresse; Bayrou accepte finalement d’unir le MoDem à LREM; Bertrand se raconte en self made man; Philippe alerte sur la dette; L’Obs fait débattre Alice Coffin & Finkielkraut; Marcel Gauchet détaille l’échec de Macron

<h3><strong>Atlantico : Qu</strong><strong><span dir="RTL">&rsquo;</span></strong><strong>avez-vous pens&eacute; de la condamnation de Nicolas Sarkozy &agrave; </strong><strong>un an de prison ferme pour financement ill&eacute;gal de sa campagne pr&eacute;sidentielle de 2012 ?</strong></h3>
<p><strong>R&eacute;gis de Castelnau :&nbsp;</strong>C&rsquo;est une d&eacute;cision qui n&rsquo;a pas de signification juridique et judiciaire. Elle n&rsquo;est pas prise en fonction du dossier. Sa seule signification est qu&rsquo;elle proc&egrave;de d&rsquo;une d&eacute;marche politique, de la vendetta judiciaire qui est entam&eacute;e contre Nicolas Sarkozy depuis qu&rsquo;il a quitt&eacute; l&rsquo;&Eacute;lys&eacute;e en 2012. Il est l&rsquo;objet de proc&eacute;dures multiples, certaines ont abouti &agrave; des non-lieux. D&rsquo;autres des renvois &agrave; l&rsquo;audience sur la base d&rsquo;un dossier vide comme &laquo;&nbsp;l&rsquo;affaire des &eacute;coutes&nbsp;&raquo;. Ici dans un dossier o&ugrave; il n&rsquo;aurait pas d&ucirc; figurer, on le condamne au maximum de la peine pour une infraction qui n&rsquo;est m&ecirc;me pas dans le Code P&eacute;nal. Elle est dans le Code &Eacute;lectoral pour des faits qui concernaient non pas le financement de la campagne par les manipulations de Bygmalion, mais qui concernaient l&rsquo;invalidation de son compte de campagne en 2012 et pour une erreur d&rsquo;interpr&eacute;tation par les mandataires financiers. Son compte de campagne a donc exc&eacute;d&eacute; de 300 000 euros apr&egrave;s rectification.</p>
<p>L&rsquo;erreur ne pouvait en aucun cas lui &ecirc;tre reproch&eacute;e. Il &eacute;tait pr&eacute;sident sortant et suivait ses meetings, mais on l&rsquo;a quand m&ecirc;me condamn&eacute; sans qu&rsquo;il ait &eacute;t&eacute; &eacute;tabli qu&rsquo;il avait connaissance de cette erreur.</p>
<h3><strong>Cette d&eacute;cision s'inscrit-elle dans une logique de politisation de la justice ?</strong></h3>
<p>L&rsquo;affaire Bygmalion a &eacute;t&eacute; instruite par trois magistrats : Renaud Van Ruymbeke, Roger Le Loire et Serge Tournaire. Van Ruymbeke et Le Loire &eacute;taient oppos&eacute;s &agrave; sa mise en examen et au renvoi au tribunal correctionnel. Ils ont refus&eacute; de signer l&rsquo;ordonnance qui a &eacute;t&eacute; sign&eacute;e par Serge Tournaire. Les deux premiers ne sont pas pourtant connus pour &ecirc;tre des amis de Nicolas Sarkozy. Ainsi, on peut voir qu&rsquo;il est victime d&rsquo;une op&eacute;ration judiciaire &agrave; contenu fortement politique. La d&eacute;cision s&rsquo;inscrit dans une d&eacute;marche politique globale</p>
<p>La d&eacute;cision se rattache &agrave; cette d&eacute;rive de la politisation de l&rsquo;appareil judiciaire que l&rsquo;on peut voir dans la mise en examen d&rsquo;&Eacute;ric Dupond-Moretti, d&rsquo;Agn&egrave;s Buzyn. A la mi-octobre, il y aura aussi le proc&egrave;s dans le dossier des &eacute;coutes de l&rsquo;Elys&eacute;e, qui est aussi vide que les pr&eacute;c&eacute;dents, o&ugrave; Gu&eacute;ant, Mignon et Buisson sont poursuivis. Il y a de fortes chances qu&rsquo;il donne lieu &agrave; un traitement politique. Mi-novembre arrive aussi le proc&egrave;s en appel de Fran&ccedil;ois Fillon. Il avait &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; la suite de la proc&eacute;dure fulgurante au printemps 2017. Pour Fran&ccedil;ois Fillon, il y a une volont&eacute; de justifier le raid judiciaire qui a permis de discr&eacute;diter sa candidature et permis l&rsquo;&eacute;lection d&rsquo;Emmanuel Macron. A mon sens, il n&rsquo;est pas r&eacute;futable que la magistrature ait facilit&eacute; l&rsquo;&eacute;lection du pr&eacute;sident avec cette d&eacute;cision. En 48 ans de barreau, je n&rsquo;avais jamais vu une proc&eacute;dure d&rsquo;une telle fa&ccedil;on et aussi vite, en 47 jours. L&rsquo;objectif &eacute;tait de le disqualifier en amont, d&eacute;sormais il faut valider ces jugements. La d&eacute;cision contre Nicolas Sarkozy se rattache selon moi &agrave; cette m&eacute;canique politique de l&rsquo;appareil judiciaire dont il est souhaitable que l&rsquo;on se pr&eacute;occupe. Sur le plan institutionnel la France &agrave; un probl&egrave;me avec sa justice et c&rsquo;est quelque chose d&rsquo;inqui&eacute;tant.</p>
<h3><strong>Pourrait-il y avoir des cons&eacute;quences sur l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle &agrave; venir&nbsp;?</strong></h3>
<p>Nous rentrons en p&eacute;riode &eacute;lectorale et, &agrave; mon avis, la tentation de recommencer ce qui s&rsquo;est pass&eacute; en 2017 et peser sur le processus &eacute;lectoral en cours existe. Je ne saurais trop conseiller &agrave; ceux qui s&rsquo;opposeront &agrave; Emmanuel Macron d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s prudents. Macron est pr&eacute;serv&eacute; par son immunit&eacute; pr&eacute;sidentielle mais rien ne pr&eacute;munit les autres. Par ailleurs, Il y a, &agrave; mon sens, un corporatisme politique dans la magistrature et il est plut&ocirc;t en faveur d&rsquo;Emmanuel Macron.</p>
<h3><strong>L&rsquo;ancien pr&eacute;sident a fait appel, la proc&eacute;dure a-t-elle des chances d&rsquo;aboutir&nbsp;? </strong></h3>
<p>La violence symbolique de la d&eacute;cision contre Nicolas Sarkozy est assez sid&eacute;rante. Que dira la cour d&rsquo;appel dans un an et demi ? Je ne sais pas. Cela d&eacute;pendra du rapport de force politique, de la prise de conscience de l&rsquo;opinion publique, etc. Est-ce qu&rsquo;au niveau des cours d&rsquo;appel, avec des magistrats diff&eacute;rents et peut-&ecirc;tre plus exp&eacute;riment&eacute;s, l&rsquo;approche ne sera pas la m&ecirc;me ?&nbsp; Il est impossible de le savoir. Dans le monde judiciaire, beaucoup sont pessimistes.</p>
<h3>R&eacute;gis de Castelnau a publi&eacute; <a href="https://www.amazon.fr/Une-Justice-politique-histoire-d%C3%A9voiement/dp/2810009961/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&amp;dchild=1&amp;keywords=R%C3%89GIS+DE+CASTELNAU&amp;qid=1633013620&amp;qsid=258-1149894-9080322&amp;sr=8-1&amp;sres=2810009961%2CB08Y91GM6V%2C2275016457%2C2234053552%2C250110949X%2CB08N6W2KT2%2C2732454834%2CB01KAO61RQ%2C2369990058%2C2940631131%2C2758702045%2C2221251873%2C2379340099%2C2732489557%2C2253078387%2C2757886762%2C2368452893%2CB08KJ5555H%2C2226461337%2C2262048460&amp;srpt=ABIS_BOOK" target="_blank" rel="noopener">"Une justice politique, Des ann&eacute;es Chirac au syst&egrave;me Macron, histoire d'un d&eacute;voiement</a>" aux &eacute;ditions de L'Artilleur.&nbsp;</h3>
<p><a href="https://www.amazon.fr/Une-Justice-politique-histoire-d%C3%A9voiement/dp/2810009961/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&amp;dchild=1&amp;keywords=R%C3%89GIS+DE+CASTELNAU&amp;qid=1633013620&amp;qsid=258-1149894-9080322&amp;sr=8-1&amp;sres=2810009961%2CB08Y91GM6V%2C2275016457%2C2234053552%2C250110949X%2CB08N6W2KT2%2C2732454834%2CB01KAO61RQ%2C2369990058%2C2940631131%2C2758702045%2C2221251873%2C2379340099%2C2732489557%2C2253078387%2C2757886762%2C2368452893%2CB08KJ5555H%2C2226461337%2C2262048460&amp;srpt=ABIS_BOOK" target="_blank" rel="noopener"><img src="https://atlantico-media.s3.eu-west-3.amazonaws.com/811_Il2_Fh1_SL_8abf167c1e.jpg" alt="" width="400" height="628" /></a></p>

Justice

Affaire Bygmalion : comme une ombre politique sur la condamnation de Nicolas Sarkozy justice France juges ancien président de la République Régis de Castelnau

<h3>Atlantico&nbsp;: Pour la prochaines &eacute;lection pr&eacute;sidentielle, Les R&eacute;publicains sont tiraill&eacute;s de toutes parts, sur leur centre par LREM et sur leur droite par la candidature surprise d&rsquo;&Eacute;ric Zemmour. Ce dernier fait d&rsquo;ailleurs vaciller leur socle id&eacute;ologique et remet en question les valeurs traditionnelles de ce parti cr&eacute;&eacute; il y a peu d&rsquo;ann&eacute;es. En 2007 Nicolas Sarkozy avait su imposer une ligne et rassembler sa famille. Si on analyse le parti &agrave; sa fondation, quelle base id&eacute;ologique Nicolas Sarkozy lui a-t-il laiss&eacute; ? Qu&rsquo;est ce qui en fait la singularit&eacute; et l&rsquo;importance dans l&rsquo;histoire r&eacute;cente de la droite ?</h3>
<p><strong>Arnaud Benedetti&nbsp;: </strong>Ce parti est d&rsquo;abord l&rsquo;h&eacute;ritier de l&rsquo;UMP cr&eacute;&eacute; par Jacques Chirac. Le chiraquisme &agrave; cr&eacute;&eacute; apr&egrave;s 2002 un parti regroupant l&rsquo;ensemble des composantes de la droite et du centre, &agrave; l&rsquo;exception du Modem de Fran&ccedil;ois Bayrou. Cette organisation unitaire est le fruit d&rsquo;une transaction : les ex-RPR d&eacute;tiennent les clefs mais les lib&eacute;raux-centristes de l&rsquo;ex-UDF imposent leur doctrine. Les R&eacute;publicains s&rsquo;inscrivent dans cette continuit&eacute;, d&rsquo;autant plus que le quinquennat sarkozyste entre temps &agrave; certifi&eacute; autant que confirm&eacute; ce logiciel : le trait&eacute; de Lisbonne, sorte de trait&eacute; de Troyes digne de la guerre de cent ans, ainsi que la r&eacute;int&eacute;gration dans l&rsquo;OTAN signent la liquidation du gaullisme.</p>
<p>La force de l&rsquo;ancien pr&eacute;sident aura &eacute;t&eacute; surtout d&rsquo;incarner une id&eacute;e du volontarisme dans un ensemble qui n&eacute;anmoins se rallie et s&rsquo;aligne &agrave; tous les pr&eacute;-requis de la mondialisation. Le sarkozysme de ce point de vue est un balladurisme qui aurait r&eacute;ussi &eacute;lectoralement en y greffant la v&eacute;locit&eacute; &agrave; la hussarde du chiraquisme. Cette hybridation est ce qui reste du sarkozysme, &agrave; savoir surtout une nostalgie ou une m&eacute;lancolie, au sens que Gide donne &agrave; cet &eacute;tat : &laquo; de la ferveur retomb&eacute;e &raquo;.</p>
<h3>En promettant un k&auml;rcher durant la campagne &eacute;lectorale de 2007 puis en nommant Bernard Kouchner apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;lection, Nicolas Sarkozy a-t-il lanc&eacute; le parti sur une ligne de cr&ecirc;te difficile &agrave; tenir ?</h3>
<p>Sarkozy, &eacute;lu, a c&eacute;d&eacute; &agrave; la chim&egrave;re du &laquo; en m&ecirc;me temps &raquo;... avant l&rsquo;heure, &agrave; la diff&eacute;rence d&rsquo;Emmanuel&nbsp; Macron qui lui a eu la franchise d&rsquo;annoncer la couleur et d&rsquo;en faire son fond de commerce &eacute;lectoral, sa marque de fabrique d&eacute;s le d&eacute;but de son aventure. D&rsquo;o&ugrave; le propos qu&rsquo;on pr&ecirc;te &agrave; l&rsquo;ancien Pr&eacute;sident concernant l&rsquo;actuel locataire de l&rsquo;Elys&eacute;e : &laquo; C&rsquo;est moi en mieux &raquo;. La triangulation sarkozyste n&rsquo;est pas parvenue &agrave; cr&eacute;er sa coh&eacute;rence, contrairement &agrave; celle du macronisme qui a le m&eacute;rite de s&rsquo;assumer comme telle. L&rsquo;ouverture &agrave; gauche relevait d&rsquo;abord d&rsquo;un cabotage qui permettait de ramener quelques &laquo; prises de guerre &raquo; et non d&rsquo;un syst&egrave;misme, &agrave; l&rsquo;instar de ce qu&rsquo;a fait Emmanuel Macron. Nicolas Sarkozy n&eacute;anmoins a suscit&eacute; sans doute un immense malentendu id&eacute;ologique mais il aura r&eacute;ussi cependant &agrave; incarner la figure qu&rsquo;une partie du &laquo; peuple de droite &raquo; aime par dessus-tout : celle du chef qui transcende, qui entra&icirc;ne, qui f&eacute;d&egrave;re. Ses reniements, ses &eacute;checs n&rsquo;ont in fine peu entam&eacute; son capital politique dans une partie de l&rsquo;&eacute;lectorat de droite. Pour une raison d&rsquo;&eacute;vidence aussi : il est le dernier Pr&eacute;sident qui a permis &agrave; sa famille politique de conqu&eacute;rir le pouvoir et de diriger le pays.</p>
<h3>Les imbroglios judiciaires qui suivent l&rsquo;ancien Pr&eacute;sident, dont la r&eacute;cente condamnation dans le proc&egrave;s Bygmalion, ne font-ils pas du tort au parti ? Quels risques prennent les membres des R&eacute;publicains &agrave; le soutenir co&ucirc;te que co&ucirc;te ?</h3>
<p>Le fant&ocirc;me sarkozyste a continu&eacute; jusqu&rsquo;&agrave; maintenant &agrave; hanter les coursives de la droite r&eacute;publicaine, nonobstant l&rsquo;encalminage judiciaire de celui-ci. Je n&rsquo;en veux que pour preuve le fait que juste apr&egrave;s le prononc&eacute; du jugement le condamnant en premi&egrave;re instance ce jeudi, les principales figures des R&eacute;publicains, candidats &agrave; la pr&eacute;sidentielle ou non, se sont empress&eacute;es de lui manifester dans un &eacute;lan mim&eacute;tique et imm&eacute;diat leur soutien. M&ecirc;me s&rsquo;il demeure un acteur tr&egrave;s clivant pour la gauche, Nicolas Sarkozy, en d&eacute;pit de ces condamnations dont il a fait appel et qui en font encore &agrave; ce stade un pr&eacute;sum&eacute; innocent, b&eacute;n&eacute;ficie en creux de l&rsquo;image controvers&eacute;e de l&rsquo;institution judiciaire dans une grande partie de l&rsquo;opinion publique, laquelle est consid&eacute;r&eacute;e par certains segments de la population comme partiale et parfois laxiste lorsqu&rsquo;il s&rsquo;agit de r&eacute;primer l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; quotidienne. Cette perception, ancr&eacute;e, d&rsquo;une justice politis&eacute;e et par cons&eacute;quent politique joue encore en faveur du capital r&eacute;putationnel de l&rsquo;ancien chef de l&rsquo;Etat. D&rsquo;o&ugrave; cette concurrence larv&eacute;e qui op&egrave;re jusqu&rsquo;&agrave; maintenant &agrave; droite mais aussi au sein de la macronie pour s&rsquo;investir en quelque sorte de la bienveillance, voire du soutien de Nicolas Sarkozy dans la perspective de l&rsquo;&eacute;lection &agrave; venir. Au demeurant, la visite chez ce dernier, dans les rangs des R&eacute;publicains, est devenu un rite en soi, photos &agrave; l&rsquo;appui. Reste &agrave; savoir si les stigmates judiciaires ne vont pas fragiliser la pythie sarkozyste...</p>
<h3>Apr&egrave;s tant d&rsquo;ann&eacute;es, Nicolas Sarkozy reste la r&eacute;f&eacute;rence pour bon nombre de R&eacute;publicains, &agrave; quel point ce statut p&egrave;se-t-il pour le parti ?</h3>
<p>Il est surtout le symbole d&rsquo;une absence. Il personnifie par sa seule &eacute;vocation toutes les difficult&eacute;s ainsi que les &eacute;checs des R&eacute;publicains &agrave; se reconstruire depuis 2012, encore plus depuis 2017. Il a m&ecirc;me r&eacute;ussi &agrave; gommer dans la m&eacute;moire imm&eacute;diate sa d&eacute;faite &agrave; la primaire de 2016 qui exprime pourtant les limites de l&rsquo;aura quasi magique dont l&rsquo;imaginaire de sa famille politique continue &agrave; le cr&eacute;diter. Il est le lieu de toutes les ambivalences de son camp qui a &eacute;pous&eacute; comme tout parti de gouvernement les impuissances de la globalisation et pourtant par son charisme propre il continue &agrave; exercer une attractivit&eacute;, voire une fascination comme un astre mort dont la lumi&egrave;re continue &agrave; scintiller par-del&agrave; l&rsquo;espace-temps.</p>

Auréolé

Sarkozy, l’héritage à double tranchant arnaud benedetti

<div>L'ancien pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Nicolas Sarkozy a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; la peine maximale d'un an ferme dans l'affaire Bygmalion, ce jeudi 30 septembre, pour financement ill&eacute;gal de sa campagne de 2012. Son avocat Thierry Herzog a annonc&eacute; que l'ex-chef de l'Etat allait faire appel du jugement.&nbsp;</div>
<div>&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">De nombreuses personnalit&eacute;s politiques ont d&eacute;j&agrave; r&eacute;agi apr&egrave;s cette condamnation.</div>
<div>&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">Val&eacute;rie P&eacute;cresse a tenu &agrave; lui apporter son soutien :&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">"Nicolas Sarkozy a &eacute;t&eacute; un grand pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. J'ai &eacute;t&eacute; fi&egrave;re d'appartenir &agrave; son gouvernement et de sa confiance. Je sais qu'il se battra jusqu'au bout pour d&eacute;fendre son honneur et je lui adresse aujourd'hui un message d'amiti&eacute;."</div>
<div>&nbsp;</div>
<div>Xavier Bertrand a publi&eacute; un message sur Twitter suite &agrave; cette annonce :&nbsp;</div>
<div>&nbsp;</div>
<div>"Dans ces circonstances si difficiles pour lui, je veux redire mon amiti&eacute; et mon estime au pr&eacute;sident Nicolas Sarkozy. Il sait pouvoir compter sur mon soutien."</div>
<div>&nbsp;</div>
<div>Le pr&eacute;sident du groupe LR au S&eacute;nat, Bruno Retailleau, a d&eacute;nonc&eacute; "une s&eacute;v&eacute;rit&eacute; aussi inhabituelle qu'exorbitante".&nbsp;</div>
<div>&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">Le pr&eacute;sident du groupe Les R&eacute;publicains &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale, Damien Abad, a r&eacute;affirm&eacute; son "soutien" et son "affection" &agrave; l'&eacute;gard de Nicolas Sarkozy.&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">&nbsp;</div>
<div dir="ltr" data-setdir="false">Interrog&eacute; par l'AFP, Renaud Muselier, pr&eacute;sident LR de la r&eacute;gion Paca, a confi&eacute; que "notre pays ne se [grandissait] pas en condamnant comme &ccedil;a un ancien pr&eacute;sident".&nbsp;</div>
<div>&nbsp;</div>
<div>Interrog&eacute;e sur la condamnation de son ancien rival &agrave; la pr&eacute;sidentielle de 2012, en marge d'un d&eacute;placement &agrave; Cavignac en Gironde, Marine Le Pen a r&eacute;pondu qu'elle n'avait "pas de r&eacute;action sur ce sujet".</div>

<p>Nicolas Sarkozy s'est exprim&eacute; ce samedi matin pour la premi&egrave;re fois depuis sa condamnation jeudi &agrave; un an de prison ferme dans l'affaire Bygmalion, &agrave; l'occasion d'une s&eacute;ance de d&eacute;dicace dans une librairie parisienne pour son livre "Promenades".</p>
<p>Commentant l'accueil "chaleureux" des fans de l'ancien chef de l'Etat qui attendaient une d&eacute;dicace, il a d&eacute;clar&eacute; que cet enthousiasme est "tr&egrave;s &eacute;mouvant et en m&ecirc;me temps tr&egrave;s rassurant sur l'&eacute;tat d'esprit du pays, sur ce que les gens pensent, sur le fait qu'ils ne sont dupes de rien". "Il ne faut pas raconter d'histoires, il faut tout donner et laisser les gens se faire leur id&eacute;e", a-t-il ajout&eacute;.</p>
<p>Nicolas Sarkozy a d&eacute;clar&eacute; avoir "re&ccedil;u des milliers et des milliers" de messages de soutien depuis sa condamnation, et notamment du Premier ministre Jean Castex, qui lui a manifest&eacute; jeudi son "amiti&eacute;" et "affection". "&Ccedil;a m'a fait tr&egrave;s plaisir, &ccedil;a ne m'&eacute;tonne pas de lui, j'y suis tr&egrave;s sensible", a comment&eacute; Nicolas Sarkozy.</p>
<p>Dans un message sur les r&eacute;seaux sociaux jeudi, Nicolas Sarkozy avait d&eacute;nonc&eacute; "une injustice" et promis d'aller "jusqu'au bout" apr&egrave;s sa condamnation &agrave; un an de prison ferme pour le financement ill&eacute;gal de sa campagne pr&eacute;sidentielle de 2012. Il a fait appel.</p>

Amertume

<p>Deux de nos hebdos sondent l&rsquo;&eacute;tat de la France. &laquo;&nbsp;La France poids plume&nbsp;&raquo;&nbsp;: l&rsquo;Express revient sur &laquo;&nbsp;la gifle australienne - qui a vu Melbourne saborder le contrat avec Naval Group pour lui pr&eacute;f&eacute;rer les sous-marins made in USA &ndash; &raquo;. Le Point entend nous d&eacute;livrer &laquo;&nbsp;La v&eacute;rit&eacute; sur la France&nbsp;&raquo; et &eacute;voque, entre autres, sa d&eacute;sindustrialisation qui s&rsquo;amplifie. Edouard Philippe s&rsquo;inqui&egrave;te de la dette &agrave; la Une de Challenges. Et l&rsquo;Obs fait dialoguer Alice Coffin et Alain Finkielkraut.</p>
<h3>Jacob voudrait d&eacute;brancher P&eacute;cresse</h3>
<p>&laquo;&nbsp;Obtenir de la pr&eacute;sidente d&rsquo;Ile-de-France qu&rsquo;elle renonce &agrave; &ecirc;tre candidate &agrave; l&rsquo;investiture LR est d&eacute;sormais la d&eacute;licate mission que veut accomplir Christian Jacob. Le pr&eacute;sident des R&eacute;publicains s&rsquo;est donn&eacute; deux mois pour n&eacute;gocier cette reddition qui ferait de Xavier Bertrand le seul candidat susceptible de briller dans la comp&eacute;tition pour l&rsquo;Elys&eacute;e&nbsp;&raquo; l&rsquo;Obs.</p>
<h3>Bayrou a chang&eacute; d&rsquo;avis</h3>
<p>Le &laquo; grand parti d&eacute;mocrate &raquo; &agrave; la fran&ccedil;aise &ndash; compos&eacute; de La R&eacute;publique en Marche et du MoDem &ndash; devrait finalement voir le jour d&rsquo;ici au mois de d&eacute;cembre, selon l&rsquo;Obs. &laquo;&nbsp;R&eacute;clam&eacute; par plusieurs proches du chef de l&rsquo;Etat, notamment par le leader des eurod&eacute;put&eacute;s macronistes, le tr&egrave;s influent St&eacute;phane S&eacute;journ&eacute;, ce projet est d&eacute;sormais soutenu par Fran&ccedil;ois Bayrou, qui s&rsquo;y est pourtant longtemps oppos&eacute;. Il en est m&ecirc;me devenu son promoteur num&eacute;ro un.&nbsp;&raquo; Et aimerait bien en prendre la t&ecirc;te.</p>
<h3>Xavier Bertrand fils d&rsquo;un guichetier de banque</h3>
<p>Portrait de Xavier Bertrand dans l&rsquo;Obs. (6 pages)&nbsp;: &laquo;&nbsp;A 56 ans, le patron des Hauts-de-France continue de vivre dans son premier fief &eacute;lectoral, &nbsp;&agrave; Saint-Quentin, la cit&eacute; picarde qui l&rsquo;a vu &eacute;clore politiquement. Il en fait un argument de campagne : de meetings en interviews, Bertrand fa&ccedil;onne sa l&eacute;gende de self-made-man, d&rsquo;un gamin issu du peuple, petit agent d&rsquo;assurances parvenu &agrave; se faire une place dans la cour des grands. Pour &eacute;toffer ce storytelling et donner &agrave; voir les racines du &laquo; gaulliste social &raquo; qu&rsquo;il pr&eacute;tend &ecirc;tre devenu, il a rouvert chez ses parents les vieux cartons de photos pour donner &agrave; &laquo; Paris Match &raquo; des clich&eacute;s de lui gamin dans les kartings et les f&ecirc;tes foraines de Picardie. Il raconte aussi l&rsquo;ascension sociale de ses a&iuml;eux, qui s&rsquo;&eacute;lev&egrave;rent par les cours du soir, comme celle de son p&egrave;re, Jean-Pierre Bertrand, guichetier dans une banque devenu cadre sup &agrave; la Soci&eacute;t&eacute; g&eacute;n&eacute;rale.&nbsp;&raquo;</p>
<h3>Edouard Philippe s&rsquo;inqui&egrave;te de la dette</h3>
<p>&laquo;&nbsp;D&eacute;ficits publics, dette&hellip; L&rsquo;ancien chef du gouvernement s&rsquo;inqui&egrave;te. Pour r&eacute;duire les d&eacute;penses, il faut en priorit&eacute; r&eacute;former les retraites. Mais aussi r&eacute;organiser l&rsquo;Etat. Tout un programme pour celui qui soutient Macron en 2022. Et prend date.&nbsp;&raquo;</p>
<p>Par ailleurs, pour Philippe, l&rsquo;endettement excessif se compare au r&eacute;chauffement climatique &eacute;crit Challenges qui l&rsquo;a rencontr&eacute; (3 pages). Car &laquo;&nbsp;Nous pr&eacute;f&eacute;rons continuer &agrave; danser au-dessus du volcan que prendre les mesures drastiques, et parfois am&egrave;res, qui s&rsquo;imposent.&nbsp;&raquo;</p>
<p>Selon lui&nbsp;&laquo;&nbsp;Diminuer la dette exige constance et courage&nbsp;&raquo;. Il rappelle qu&rsquo;en 2007, nous avions le m&ecirc;me niveau d&rsquo;endettement que l&rsquo;Allemagne. Quinze ans plus tard, notre dette s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 115% de notre richesse nationale, contre 73% outre-Rhin.&nbsp;&raquo;</p>
<h3>Duel Alice Coffin - Alain Finkielkraut</h3>
<p>&laquo;&nbsp;Jamais ces deux-l&agrave; ne s&rsquo;&eacute;taient rencontr&eacute;s. Et pour cause, Alice Coffin est &agrave; Alain Finkielkraut ce que la carpe est au lapin. Ils n&rsquo;ont &agrave; peu pr&egrave;s rien en commun, si ce n&rsquo;est peut-&ecirc;tre leur capacit&eacute; &agrave; susciter la pol&eacute;mique autour d&rsquo;eux.&nbsp;&raquo; &nbsp;L&rsquo;Obs les a r&eacute;unis&nbsp;: ils dialoguent (12 pages).</p>
<p>A gauche, Alice Coffin, 43 ans. Avec Ad&egrave;le Haenel ou Virginie Despentes, elle fait aujourd&rsquo;hui partie, pour toute une g&eacute;n&eacute;ration, des figures centrales des luttes f&eacute;ministes et LGBT. Journaliste sp&eacute;cialiste des m&eacute;dias et &eacute;lue Europe Ecologie-les Verts au conseil municipal de Paris</p>
<p>A droite, Alain Finkielkraut, 72 ans. Membre de l&rsquo;Acad&eacute;mie fran&ccedil;aise, philosophe, producteur et animateur de l&rsquo;&eacute;mission &laquo; R&eacute;pliques &raquo; sur France-Culture depuis 1985 (&hellip;)Il sort aujourd&rsquo;hui &laquo; l&rsquo;Apr&egrave;s Litt&eacute;rature &raquo;, dans lequel il ironise sur son statut de &laquo; &ldquo;white male&rdquo; h&eacute;t&eacute;ronormatif &raquo; plac&eacute; sur le banc des accus&eacute;s, dans un monde culturel et juridique qu&rsquo;il voit en p&eacute;ril.</p>
<p>&laquo;&nbsp; Je pense qu&rsquo;Alice Coffin est une guerri&egrave;re, mais qu&rsquo;elle peut avoir aussi un certain plaisir &agrave; dialoguer. Et j&rsquo;esp&egrave;re qu&rsquo;en se souvenant de notre &eacute;change, elle passera de la guerre &agrave; la conversation &raquo; dit Finkielkraut</p>
<p>Le philosophe dit &laquo;&nbsp;Le nouveau f&eacute;minisme est au f&eacute;minisme originel ce qu&rsquo;&eacute;taient la Terreur et la loi des suspects &agrave; la &laquo;&nbsp;D&eacute;claration des droits de l&rsquo;homme&nbsp;&raquo;. Quand l&rsquo;accusation suffit &agrave; d&eacute;terminer la culpabilit&eacute;, c&rsquo;est la fin du monde.&nbsp;&raquo;</p>
<p>La militante r&eacute;pond&nbsp;: &laquo;&nbsp;<strong>&nbsp;</strong>Je voudrais rappeler que dans 99 % des cas il n&rsquo;y a aucune condamnation judiciaire des viols et tentatives de viol. C&rsquo;est &eacute;norme ! &raquo; et elle ajoute &laquo; Virginia Woolf ou Gis&egrave;le Halimi tiennent exactement les m&ecirc;mes propos que celles que vous accusez maintenant d&rsquo;&ecirc;tre des n&eacute;of&eacute;ministes dangereuses. Donc en fait, vous acceptez &ccedil;a quand ce sont des f&eacute;ministes mortes ! &raquo;</p>
<h3>Macron avait de grandes ambitions mais il a &eacute;chou&eacute;</h3>
<p>&laquo;&nbsp;Un &eacute;chec se juge par rapport &agrave; une ambition. L&rsquo;ambition d&rsquo;Emmanuel Macron &eacute;tait grande. Elle &eacute;tait de prendre &agrave; bras-le-corps le profond malaise du pays, d&rsquo;apporter un rem&egrave;de au malheur fran&ccedil;ais. C&rsquo;est ce qui mettait sa candidature &agrave; part et qui m&rsquo;a fait d&rsquo;ailleurs accueillir son &eacute;lection avec un pr&eacute;jug&eacute; favorable. &Agrave; l&rsquo;arriv&eacute;e, il faut bien constater que les esp&eacute;rances qu&rsquo;il a fait na&icirc;tre ne se sont pas concr&eacute;tis&eacute;es. Cela dit, il ne s&rsquo;agit pas de condamner en bloc tout ce qu&rsquo;il a fait. L&rsquo;analyse que je d&eacute;veloppe est loin d&rsquo;&ecirc;tre unilat&eacute;ralement hostile. Mais j&rsquo;enregistre le fait que sur le fond, du point de vue du moral du pays, nous en sommes au m&ecirc;me point.&nbsp;&raquo; explique Marcel Gaucher au Point.</p>
<p>On lira l&rsquo;interview de Gaucher (3 pages) &agrave; l&rsquo;occasion de la sortie de son livre <em>Macron, les le&ccedil;ons&nbsp;d&rsquo;un &eacute;chec.&nbsp;Comprendre le malheur fran&ccedil;ais,&nbsp;</em>tome 2&nbsp;(avec &Eacute;ric Conan et Fran&ccedil;ois Azouvi, chez Stock)&nbsp;</p>
<p>S&rsquo;il y a un &eacute;chec &laquo;&nbsp;Comment expliquez-vous alors sa popularit&eacute; actuelle, plus forte que celle de Sarkozy et de Hollande au m&ecirc;me moment de leurs quinquennats&nbsp;?&nbsp;&raquo; demande Le Point &agrave; Gaucher qui r&eacute;pond&nbsp;<strong>:</strong><strong> &laquo;&nbsp;</strong>C&rsquo;est le petit miracle macronien&nbsp;! &Eacute;tonnamment, le chaos politique qui s&rsquo;est install&eacute; dans le sillage de son &eacute;lection a fini par lui valoir un bloc de soutiens impr&eacute;vu, assez &eacute;loign&eacute; de sa base initiale. C&rsquo;est un pr&eacute;sident qui a chang&eacute; d&rsquo;&eacute;lectorat en cours de mandat, ce qui n&rsquo;est pas banal.&nbsp;&raquo;&nbsp;</p>
<h3>Jacob (LR) flingue Bellamy</h3>
<p><em>&laquo;&nbsp;Il a offert l&rsquo;image caricaturale de la droite qu&rsquo;attendaient pr&eacute;cis&eacute;ment&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;Emmanuel Macron et Marine Le&nbsp;Pen &eacute;crit Christian Jacob, dans son livre&nbsp;<em>J&rsquo;en ai tellement vu&nbsp;</em>(Robert Laffont), &agrave; propos de la campagne europ&eacute;enne de Fran&ccedil;ois-Xavier Bellamy selon Le Point.</p>
<h3>Chenu (RN) serein face &agrave; Zemmour</h3>
<p><em>&laquo;&nbsp;On a beaucoup de points communs avec lui, mais il est derri&egrave;re nous. Il trouble le jeu, mais il n&rsquo;est pas capable d&rsquo;aller au second tour. Pour l&rsquo;instant, il a le carburant pour aller vite, pas forc&eacute;ment pour aller loin.&nbsp;&raquo;</em> estime S&eacute;bastien Chenu, d&eacute;put&eacute; RN du Nord, selon Le Point.</p>
<h3>Barnier a chang&eacute; d&rsquo;avis</h3>
<p>Stup&eacute;faction des participants au bureau politique des R&eacute;publicains du 22 septembre en constatant le changement de pied de Michel Barnier signale L&rsquo;Obs&nbsp;: &laquo;&nbsp;A la surprise g&eacute;n&eacute;rale, l&rsquo;ex-commissaire europ&eacute;en, aujourd&rsquo;hui candidat d&eacute;clar&eacute; pour 2022, s&rsquo;est prononc&eacute; pour un congr&egrave;s &laquo; ferm&eacute; &raquo; en excluant la participation des centristes, alors qu&rsquo;il avait soutenu cette possibilit&eacute; la semaine pr&eacute;c&eacute;dente lors d&rsquo;un comit&eacute; strat&eacute;gique.&nbsp;&raquo;</p>
<h3>Christian Estrosi face &agrave; la pr&eacute;sidentielle</h3>
<p>Le maire de Nice veut rassembler ses pairs de la droite et du centre, et conditionne son soutien &agrave; Emmanuel Macron &agrave; un&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;nouvel acte de d&eacute;centralisation&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;: interview dans Le Point (4 pages).</p>
<p>Selon l&rsquo;hebdo, il donne une impulsion nouvelle &agrave; son mouvement politique, La France audacieuse, en rassemblant autour de lui une centaine de maires&nbsp;: &laquo;&nbsp;Rendez-vous compte que pendant quatre ans, alors que j&rsquo;&eacute;tais maire LR de la cinqui&egrave;me ville de France, avant que je quitte ce parti, on ne m&rsquo;a pas appel&eacute; une seule fois pour savoir ce que je pensais de l&rsquo;&eacute;tat du pays.&nbsp;&raquo;</p>
<p>Au passage Estrosi souligne sa proximit&eacute; avec Edouard Philippe&nbsp;: lui &laquo;&nbsp;et moi avons des sensibilit&eacute;s politiques proches et compl&eacute;mentaires. Nous sommes issus d&rsquo;une formation souhait&eacute;e par Jacques Chirac, l&rsquo;UMP, qui permettait &agrave; nos diff&eacute;rentes sensibilit&eacute;s, de droite et du centre, de s&rsquo;additionner. Nous avons men&eacute; les m&ecirc;mes combats, autour des m&ecirc;mes valeurs. Nous avons forc&eacute;ment vocation &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir ensemble&nbsp;&raquo;</p>
<h3>Zemmour ringardiserait Marine Le Pen</h3>
<p>Pour l&rsquo;Express, non seulement &laquo;&nbsp;Sur bien des aspects, les id&eacute;es d'Eric Zemmour&nbsp;coiffent au poteau celles de&nbsp;Marine Le Pen&nbsp;sur le plan de la radicalit&eacute;. A Fr&eacute;jus, la candidate RN l'affirmait d'ailleurs : "Eric Zemmour est &agrave; ma droite." &nbsp;&raquo; mais en plus, c&rsquo;est un brillant orateur, tr&egrave;s cultiv&eacute;, alors que Marine Le Pen p&acirc;tit toujours de l'image d&eacute;sastreuse du d&eacute;bat du second tour.</p>
<p>Bref, Zemmour est aujourd'hui, selon l&rsquo;Express &laquo;&nbsp; le candidat potentiel au discours le plus radical. Pourtant, selon un sondage Harris Interactive paru le 21 septembre, 25% des &eacute;lecteurs de Fran&ccedil;ois Fillon en 2017 se disent pr&ecirc;ts &agrave; voter pour le pol&eacute;miste, contre 10% de ceux de Marine Le Pen. Chez Les R&eacute;publicains, nombreux sont les cadres de la frange le plus &agrave; droite du parti &agrave; lorgner sa candidature &raquo;.</p>
<p>Et &nbsp;&laquo;&nbsp;A droite, on soutient cette id&eacute;e : il est plus ais&eacute; de voter pour un ancien journaliste, cultiv&eacute; et bon orateur, que pour la fille de Jean-Marie Le Pen, peu importe le fond des propositions.&nbsp;&raquo; &nbsp;</p>
<p>&laquo;&nbsp;Certains analysent ce ph&eacute;nom&egrave;ne &agrave; travers une lecture de classe. "Zemmour est bien plus rigide que Marine Le Pen, mais voter pour lui, c'est plus chic, plus convenable, assure un &eacute;lu de droite. Voter Marine Le Pen &ccedil;a fait un peu province, un peu prolo.&nbsp;&raquo;</p>
<h3>Macron et Bertrand touch&eacute;s par le fiasco Whirlpool</h3>
<p>&laquo;&nbsp;La visite chahut&eacute;e dans l'usine Whirlpool avait &eacute;t&eacute; l'un des &eacute;pisodes fondateurs de la victoire d'Emmanuel Macron en 2017.&nbsp;&raquo; rappelle l&rsquo;Express.</p>
<p>Mais, dans son livre&nbsp;<em>Le&ccedil;ons de savoir perdre et gagner</em>&nbsp;(NBE &eacute;ditions), Nicolas Decayeux raconte &laquo;&nbsp;comment&nbsp;les belles promesses des politiques de r&eacute;industrialisation du site se sont &eacute;vapor&eacute;es et ont conduit au fiasco&nbsp;&raquo;.</p>
<p>&laquo;&nbsp;Dans sa ligne de mire - m&ecirc;me si Nicolas Decayeux se d&eacute;fend de r&eacute;gler ses comptes : Emmanuel Macron, possible pr&eacute;tendant &agrave; un second mandat, mais aussi le pr&eacute;sident de la r&eacute;gion, Xavier Bertrand, lui aussi aspirant &agrave; la fonction supr&ecirc;me.&nbsp;&raquo;</p>
<h3>La d&eacute;sindustrialisation de la France s&rsquo;amplifie</h3>
<p>Interview dans Le Point (7 pages) de Jean-Laurent Cassely (journaliste et essayiste), et J&eacute;r&ocirc;me Fourquet, directeur du d&eacute;partement opinion &agrave; l&rsquo;Ifop qui publient <em>La France sous nos yeux</em>. Un ouvrage dans lequel ils soulignent le fait que la d&eacute;sindustrialisation&nbsp;de la France s&rsquo;amplifie&nbsp;: &laquo;&nbsp;La part du secteur industriel dans le PIB, qui &eacute;tait encore de 24 % en 1980, est ainsi tomb&eacute;e &agrave; 10 % en 2019. Rien que depuis 2008, on d&eacute;nombre pas moins de 936&nbsp;usines de 50&nbsp;salari&eacute;s et plus ayant ferm&eacute; leurs portes, ces fermetures repr&eacute;sentant un total de 125&nbsp;000&nbsp;emplois d&eacute;truits.&nbsp;&raquo;</p>
<h3>Le harki qui murmure &agrave; l'oreille de Macron</h3>
<p>&laquo;&nbsp;Sans Serge Carel, il n'y aurait peut-&ecirc;tre jamais eu de loi sur ces soldats musulmans engag&eacute;s au service de la France pendant la guerre d'Alg&eacute;rie. L'octog&eacute;naire a nou&eacute; un lien particulier avec Emmanuel Macron, rencontr&eacute; pendant la campagne pr&eacute;sidentielle. Le pr&eacute;sident l'a pris en amiti&eacute;, happ&eacute; par son histoire tragique. Ce lundi 20 septembre, l'associatif a &eacute;t&eacute; le dernier &agrave; prononcer un discours &agrave; l'Elys&eacute;e avant que le chef de l'Etat n'annonce la loi tant attendue.&nbsp;&raquo; raconte l&rsquo;Express qui fait le portrait de ce harki.</p>
<h3>International</h3>
<h3>La France na&iuml;ve face aux Etats-Unis</h3>
<p>Les raisons de cette volte-face &nbsp;dans le contrat des sous-marins australien ? L&rsquo;Express explique&nbsp;: "Il semble assez &eacute;vident que les Australiens se sont fait tordre le bras par des Am&eacute;ricains totalement obs&eacute;d&eacute;s par la menace chinoise, qui y ont vu l'occasion de se cr&eacute;er une base avanc&eacute;e, tout en envoyant un message fort &agrave; P&eacute;kin, analyse Eric Den&eacute;c&eacute;, directeur du Centre fran&ccedil;ais de recherche sur le renseignement. "Biden a peut-&ecirc;tre aussi voulu punir la France, qui s'est fait le porte-drapeau d'une troisi&egrave;me voie possible face &agrave; l'affrontement sino-am&eacute;ricain", compl&egrave;te Elvire Fabry, chercheuse senior &agrave; l'Institut Jacques Delors.&nbsp;</p>
<p>Pour l&rsquo;Express &laquo;&nbsp;C'est un v&eacute;ritable changement de logiciel qui doit s'op&eacute;rer pour que l'on sorte une fois pour toutes de la na&iuml;vet&eacute;. &nbsp; Et il faut &laquo;&nbsp;Bref, cesser d'&ecirc;tre l'idiot du village global. Lentement, la mue est en train de s'op&eacute;rer dans une Union europ&eacute;enne biberonn&eacute;e au mirage du libre-&eacute;change. Inspir&eacute; par la cellule fran&ccedil;aise charg&eacute;e de filtrer les investissements &eacute;trangers dans les secteurs strat&eacute;giques, Bruxelles s'est dot&eacute;e d'un dispositif identique.&nbsp;&raquo;&nbsp;</p>
<h3>Donald Trump mijote son grand retour</h3>
<p>&laquo;&nbsp;L'ancien pr&eacute;sident n'est pas encore candidat, mais il laisse entendre qu'il compte bien se r&eacute;approprier la Maison-Blanche qu'on lui a, dit-il, injustement vol&eacute;e.&nbsp;&raquo; constate l&rsquo;Express.</p>
<p>&laquo;&nbsp;Le fait d'avoir l'air de se positionner pour 2024 a des avantages. Il permet &agrave; Trump de monopoliser l'attention, de continuer &agrave; baigner dans l'adoration des foules, de lever des millions de dollars. Et, au passage, d'empoisonner ses &eacute;ventuels rivaux r&eacute;publicains. Car m&ecirc;me si Donald Trump a perdu les &eacute;lections l'ann&eacute;e derni&egrave;re et s'il est banni de Twitter, il conserve, &agrave; 75 ans, et gr&acirc;ce &agrave; son immense popularit&eacute;, la mainmise sur le Parti r&eacute;publicain.&nbsp;&raquo; ajoute l&rsquo;Express.</p>

Jacob voudrait débrancher Pécresse; Bayrou accepte finalement d’unir le MoDem à LREM; Bertrand se raconte en self made man

Revue de presse des hebdos

Jacob voudrait débrancher Pécresse; Bayrou accepte finalement d’unir le MoDem à LREM; Bertrand se raconte en self made man Alice Coffin Alain Finkielkraut Eric Zemmour Gilles Klein

<p>Apr&egrave;s sa condamnation &agrave; un an de prison ferme ce jeudi 30 septembre, Nicolas Sarkozy, par l'interm&eacute;diaire de son avocat, a annonc&eacute; sa volont&eacute; d'interjeter appel. L'ancien pr&eacute;sident de la R&eacute;publique a &eacute;t&eacute; reconnu coupable du "financement ill&eacute;gal" de sa campagne de 2012 dans l&rsquo;affaire Bygmalion. &Agrave; ce stade, il est de nouveau pr&eacute;sum&eacute; innocent. Jean-Fran&ccedil;ois Cop&eacute;, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de l'UMP lors de la campagne pr&eacute;sidentielle de 2012, &eacute;tait l&rsquo;invit&eacute; de RTL ce vendredi 1<sup>er</sup> octobre. Il est revenu sur cette affaire et sur les cons&eacute;quences judiciaires du verdict de jeudi&nbsp;:</p>
<p>"On avait d&eacute;marr&eacute; en expliquant que c'&eacute;tait l'affaire Cop&eacute;, sans preuve. L'atterrissage de tout &ccedil;a, c'est que &ccedil;a n'est l'est pas du tout, c'est l'affaire des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. C'&eacute;tait important pour moi que la justice le reconnaisse".</p>
<p>Le maire de Meaux a salu&eacute; la d&eacute;cision de justice pour son cas personnel&nbsp;:</p>
<p>"La Justice m'a rendu mon honneur [&hellip;] L'organisation du parti visait &agrave; l'&eacute;poque &agrave; une s&eacute;paration compl&egrave;te des op&eacute;rations politiques ou comptables. Si j'avais &eacute;t&eacute; alert&eacute;, je l'aurais fait arr&ecirc;ter &agrave; la minute m&ecirc;me".</p>

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