Revenons sur terre : la floraison de la permaculture sur les blogs <!-- --> | Atlantico.fr
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La permaculture envahit les blogs.
La permaculture envahit les blogs.
©Reuters

Revue de blogs

La permaculture envahit les blogs. La permaculture envahit les blogs. Ces méthodes de culture respectueuses de l'environnement décollent en France, portées par le mouvement bio, de la végétalisation et une éthique du partage.

Claire Ulrich

Claire Ulrich

Claire Ulrich est journaliste et fan du Web depuis très longtemps, toujours émerveillée par ce jardin aux découvertes, et reste convaincue que le Web peut permettre quelque chose de pas si mal : que les humains communiquent directement entre eux et partagent la chose humaine pour s'apercevoir qu'ils ne sont pas si différents et qu'il y a donc un moyen de s'entendre.

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Photo Milkwood.net sur Flickr, licence CC. Cohabitation de légumes variés, un précepte de la permaculture.

Depuis deux ans, le mot permaculture surgit de plus en plus souvent sur les réseaux sociaux. Stages, ateliers, expériences, conférences, journée de partage de boutures, se multiplient.

Une très ancienne philosophie jardinière et maraichère renait : au début du 20ème siècle, différents théoriciens en Australie et aux Etats-Unis préchaient "des méthodes culturales qui permettent aux terres de conserver leur fertilité naturelle". Nous y sommes, à la française, après l'explosion de cette pratique jardinière en Grande Bretagne.  Le blog Korakor propose une bonne initiation à cette nouvelle tendance verte où  surgissent des expressions encore étranges comme "hôtel à insectes", "planche à légumes", "forêt comestible'", ou "cultiver avec des ronces".

"Cultivez de la nourriture, pas des pelouses", photo du blog Korakor.

A quoi ressemble donc un jardin en permaculture ? "Les formes sont souvent atypiques. On retrouve des arrondis, des spirales et des buttes surélevées. On cherche, avec l’architecture du jardin, a créer du mouvement et des zones de microclimats.On favorise la diversité et la densité. Il y a donc un riche mélange de variétés dans un espace réduit. On optimise ainsi l’espace et on met à profit les caractéristiques intrinsèques des plantes. On voit par exemple les haricots et les petits pois grimper sur les maïs et les topinambours qui leur donnent de l’azote en échange. On plante aussi le raisin et les kiwis aux pieds des fruitiers pour qu’ils s’en servent de tuteurs. Les fruitiers sont même d’ailleurs plantés au milieu du jardin pour augmenter la fertilité et favoriser la biodiversité. On fusionne donc le verger et le potager et on en fait une sorte de jardin forêt. On voit aussi une grande variétés de plantes non-comestibles au milieu du potager. Certaines fleurs attirent les insectes qui viendront ensuite polliniser nos légumes alors que d’autres éloigneront les prédateurs de nos choux."  En Normandie, la Ferme du Bec-Helouin produit des vidéos sur ces méthodes.

De nombreux projets de ces forêts au nom étrange, souvent financées par le crowdfunding, sont en cours de plantation ou de conception en France. Permaculture.fr résume le credo des forêts "nourricières", et de ses différents étages, que l'on appelle scientifiquement l'agroforesterie. "Sur le sol est d’abord plante un premier étage de fruits et légumes, voir de céréales. – On trouve au dessus les buissons, arbustes fruitiers qui peuvent donner des fruits, des baies. – La couche supérieure est constituée des arbres fruitiers, tels que les cerisiers, pommiers, pruniers etc (pour les climats tempérés). – Puis enfin la canopée, la couche d’arbres les plus hauts, dont le rôle peut être : remonter des nutriments pour ses congénères du sous-sol, fixer l’azote atmosphérique de l’air, produire des noix, du bois de chauffe, d’œuvre etc… – Les autres couches qui composent cette foret nourricière sont les racines, tubercules comme les carottes, topinambour...". On peut  trouver dans un "jardin de fraternité" en Belgique une illustration de l'agro-foresterie : plus de 2000 essences d'arbres sur un espace réduit, où des groseilles poussent sur des pommiers, dans un climat pourtant peu clément, et dans l'Hérault, un maraicher qui cultive ses légumes à l'ombre des arbres (voir la vidéo).

Un produit dérivé de cette percée de la permaculture est la conception et la création de micro-fermes, sur un hectare, qui permettent d'acquérir une parcelle, de la gérer avec peu de mains mais avec une production élevée, selon des témoignages. Consoglobe s'interroge sur l'avenir de ces toutes petites exploitations, qui, espère-t-il, pourraient constituer la relève d'une agricuture intensive et en difficultés en France : 

"Les premiers résultats de l’étude ont été encourageants. Au cours de l’année 2012-2013 marquée par des conditions climatiques défavorables, les 1000m2 cultivés ont permis de dégager un revenu de 32 000 euros pour une charge de travail de 1400 heures pour une personne."

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