Réseaux sociaux : où sont passés les ados ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Les adolescents cherchent à échapper à la surveillance de leur parent sur Facebook.
Les adolescents cherchent à échapper à la surveillance de leur parent sur Facebook.
©Reuters

La minute tech

Depuis l'aveu fait par Facebook que les ados et pré-ados désertaient son réseau, une question demeure : où ont fugué ceux qui feront le web de demain ?

L'aveu d'une certaine érosion de la fréquentation de Facebook par les jeunes utilisateurs a été salué par des milliers d'articles de presse, comme l'annonce qu'on attendait depuis longtemps qu'aucun géant n'était trop gros pour ne pas s'effondrer un jour.

Cette admission arrachée à la direction de Facebook suivait une enquête qui avait fait grand bruit du cabinet Pipper Jaffray sur seulement 8000 personnes et quelques adolescents et concernait l’influence de Facebook sur leurs décisions d'achat et non leur opinion sur le réseau lui-même. Mais l'actionnaire n'a pas écouté plus loin. L'action Facebook a fondu, malgré de bons résultats trimestriels. Facebook totalise toujours un milliard de visites par mois et l'accroc n’entraînera pas sa chute.

A travers les adolescents et leurs mépris ou leurs toquades, c'est surtout l'avenir du web social qu'investisseurs et développeurs cherchent à deviner, car ils seront les détenteurs d'un pouvoir d'achat ou de choix demain. Mediabistro propose une infographie qui illustre le pistage de leurs réseaux et comportements et le Pew Research, centre de recherche américain de référence sur les usages d'Internet, leur consacre un service de statistiques dédié.  

Aucun panel ou enquête n'est vraiment très révélateur sur les raisons d'une éventuelle désaffection des grands réseaux sociaux classiques, si ce n'est l'envie d'échapper à la surveillance des parents et des éducateurs et de ne pas se voir resservies à perpétuité quelques bêtises virtuelles qui auraient laissé des traces sur le web. Alors, ils fuguent ou en sont tentés.

Mais où ? Quelques haltes populaires actuellement, avant la prochaine migration, ou le futur grand qui s'imposerait comme une alternative moins vieillotte que Facebook (neuf ans d'âge).

Snapchat

Snapchat est présenté en rival potentiel actuellement, comme un futur Facebook des messageries instantanées sur mobiles. Il s'agit d'une application, signe de la migration sur les mobiles. Créé en 2011 par des étudiants, c'est le phénomène de l'année avec aux dires de la société trois cent millions d'utilisateurs. L'effervescence a fait évaluer une entreprise qui ne gagne pas d'argent à 800 millions de dollars. La promesse de Snapchat est celle, justement, de ne pas laisser de traces sur le web ou un smartphone.Les images et vidéos envoyées s'autodétruisent au bout de dix secondes. Signe de l'évolution vers un réseau et des services moins squelettiques, de nouvelles activités ont été proposées récemment, comme les "Stories" (Histoires) permettant de construire des narrations avec des photos légendées et vidéos et Snapchat Kid pour les moins de treize ans. Snapchat veut aussi introduire le texte, ce qui permettrait un ancrage pour les marques et donc de la publicité. 

La nouvelle fonctionnalité "Stories" de Snapchat

Pheed

Beaucoup plus modeste, Pheed est un site et une application récents repérés comme "prometteurs" pour le marché des ados, et donc très soutenus. Il permet de rassembler en un "tout en un" Twitter, Facebook, liens, live-streams, et de le partager. Mais la nouveauté est surtout qu'il permet d'emblée de monétiser en déposant ses contenus derrière un "paying wall' (mur payant), avec des solutions déjà intégrées et prêtes pour faire ou obtenir un payement, comme quelques dollars pour assister à un concert en temps réel. 

Lasr FM

Les veilleurs professionnels sur le comportement des ados en ligne se sont étonnés récemment de l'afflux d'ados sur ce site de streaming et partages de musiques, ni nouveau ni particulièrement orienté "jeunes aux Etats-Unis". La raison de cette soudaine affection semble être, outre la musique, l'anonymat autorisé des commentaires, qui permettent quelques transgressions et délires devenus impossibles ou difficiles ailleurs. 

N'être ni vus, ni connus est peut-être le souhait numéro un de ces "teens" qu'on se dispute. 

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