Marianne révèle les (vilains) secrets de fabrication du Canard ; le Point pessimiste sur #Metoo en politique, mais optimiste sur l'intelligence artificielle ; L'Obs dissèque le wokisme et l'Express crucifie la bureaucratie ; Marleix boude Aurore Berger…<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Point publie une interview événement sur l'intelligence artificielle, L'Express a enquêté sur le burn-out bureaucratique et L'Obs revient sur les tensions au Kremlin.
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Revue de presse des hebdos

A la Une de vos hebdos cette semaine : L'Obs nous guerre des nerfs au Kremlin. Les woke veulent-ils tout déconstruire ? Dans le genre mascu, le Point y va fort : il insère entre "comment je me suis déconstruit" et "sexe et politique, la revanche des femmes," un article sur son interview de Kadyrov, le président tchétchène.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Meetoo : quand les femmes réclament justice aux politiques, c'est… la justice qui trinque

"La politique transpire toujours le sexe, mais la vigilance est désormais de mise," lance le Point dans un article très post #metoo où il déflore Sexus diabolicus, le livre des journalistes qui avaient révélé dans Sexus politicus les mœurs du monde politique. Les responsables politiques interrogés par l'hebdo sont malheureux : cette "volonté d'épuration" les conduit à vivre dans "une prudente paranoïa…" Pas de secrets d'alcôve, mais l'intérêt du livre est ailleurs : "une cause, si noble soit-elle, ne justifie pas qu'un homme soit condamné à la mort sociale, en 280 signes sur Twitter, dès lors qu'il n'a rien commis de répréhensible."

Car la libération de la parole des femmesbrise aussi bien les carrières que le système judiciaire : le silence de LFI quant au contenu du courrier qui dénonçait les agissement de Taha Bouhafs, en échange de son renoncement à candidater pour les législatives n'a protégé que le parti : "on laissait dans la nature un possible délinquant sans même le signaler à la justice," s'indigne Le Point.

Les martyrs de la cause sont nombreux, coincés dans les limbes de la justice, ni innocents ni coupables. Nicolas Hulot, Olivier Duhamel en font les frais : s'ils ne peuvent être jugés du fait des délais de prescription, une nouvelle circulaire adressée par Dupont-Moretti aux procureurs leur demande pourtant "de procéder à l'ouverture d'une enquête préliminaire." Juste de quoi casser une réputation, mais pas de quoi les blanchir, ni les condamner. "Ce sont des enquêtes de bonne conscience collective, qui caressent l'opinion dans le sens du poil. Au lieu de faire preuve de pédagogie, d'assumer et de dire: "c'est la loi, c'est trop tard, le temps judiciaire est passé," on entretient une chimère qui favorise la rumeur et le règlement de comptes," dénonce l'avocat de Nicolas Hulot.

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Le Point cherche où va l'argent public et voit Sarkozy à Matignon; Macron, nouveau De Gaulle version maso ?; "Il faut juger Poutine" dit Badinter, "réguler l'IA" dit l'UE (tout en créant surtout une nouvelle usine à gaz); Marianne se paie l’art engagé

"La justice, dépassée, doit suivre" disent les auteurs de l'ouvrage. Le tribunal médiatique fait le travail du tribunal pénal, on le savait. Mais le professeur de droit Rémi Libchaber va plus loin : c'est le procès pénal lui-même qui voit sa nature changer : "en forçant le trait, le procès pénal apparaît aujourd'hui comme une affaire privée où la société ne serait que spectatrice." L'avocate Marie Dosé accuse : "en n'assumant pas ses décisions, en permettant qu'un justiciable puisse être cloué au pilori sans jamais avoir vu un juge, en laissant penser que la prescription favorise l'impunité, le corps judiciaire participe à la défiance envers les institutions."

2023, année de l'IA

Le Point explore les bouleversements créés par l'intelligence artificielle, sur fond de guerre : celle de Microsoft, investisseur d'Open AI, la start-up créatrice de ChatGPT, et de Google, qui a contrattaqué avec la sortie de Bard, son robot conversationnel. Mais aussi celle "entre la Chine et les Etats-Unis, qui s'apparente à une nouvelle guerre froide" et rend impossible la pause dans le développement de l'IA, réclamée par les scientifiques du Future of Life Institute.

Mais, qu'est-ce qui nous fait peur, au juste ? L'IA générative, c'est un programme qui se nourrit de tous les contenus disponibles en ligne pour en créer de nouveaux. Elle est issue d'un outil né dans un laboratoire de Google en 2017, le Transformer. "A travers une analyse mathématique de corrélations, ces réseaux de neurones trouvent et apprennent les régularités les plus saillantes dans de vastes corpus linguistiques," explique Alexei Greenbaum, du CEA."Pour la machine, ce n'est que le résultat d'un calcul de calcul de probabilité pimenté par un peu de hasard que certains considèrent comme de la créativité,"selon la chercheuse et professeure à la Sorbonne Laurence Devillers. Pas de quoi fouetter un chat, donc ? "La parole des machines est purement calculatoire parce qu'elles n'ont aucune prise avec le réel. Les séquences de mots prédits sont le résultat de statistiques." Mais c'est là que réside le problème sur lequel nous alerte l'hebdo :"l'absence de distinction entre le vrai et le faux amène également une nouvelle définition du monde."

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Des machines qui chercheraient à nous dominer ? Le psychiatre Serge Tisseron, dans sa tribune, se veut rassurant : "ces intelligences artificielles fabriquées dans des espaces de recherche différents, avec probablement des modes d'apprentissage et des algorithmes différents, [finiront] par s'interconnecter via internet. Et, "à partir du moment où les machines s'interconnectent, ce n'est plus la référence à l'intelligence humaine qui fonctionne entre elles, mais leur capacité à pouvoir créer leur langage propre. De telle façon qu'elles n'imiteront plus l'intelligence et la créativité humaine mais créeront leur propres forme d'intelligence collective et leurs propres forme de créativité." Il distingue l'intention de domination, proprement humaine, liée à " la conscience de la mort qui nous habite toute notre vie et la longue histoire de nos luttes pour survivre à la fois aux menaces animales et aux aléas naturels" du simple exercice d'une forme d'intelligence.

Les angoisses du remplacement de l'homme par la machine se réveillent avec ChatGPT, et c'est à lui-même que le Point a demandé si nous allions perdre nos emplois : "les progrès de l'intelligence artificielle, y compris les modèles de langage comme le mien, ont le potentiel de perturber certains emplois en automatisant les tâches humaines." James Manyika, vice-président chargé de la technologie, de la société et de la recherche chez Google, est plus rassurant : "des emplois seront gagnés, d'autres seront perdus. La plupart seront modifiées, avec pour résultat net plus d'emplois créés." Fait nouveau, ce sont les cols blancs qui seraient les plus menacés. L'hebdo nous donne quelques conseils "pour que ChatGPT ne vous pique pas votre job", en puisant dans la littérature scientifique. Seront préservées les taches peu structurées, ayant à voir avec l'imprévisibe, les taches créatives, ou nécessitant d'exercer son intelligence sociale. L'intelligence critique a de beaux jours devant elle, de même que les métiers du lien, que ce soit le soin ou les secteurs liés à la transformation écologique.

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Une intelligence pas sans défauts : "les faiblesses de ChatGPT sont le miroir des nôtres" pour Serge Tisseron. Cette "machine à fabriquer du copier-coller de bouts de phrase trouvées sur internet" fonctionne "ainsi que nous avons tous appris à parler et que nous continuons bien souvent à nous exprimer dans la vie sociale." Selon lui, même la presse ne cite pas ses sources, ou "les références des articles dont ils utilisent les conclusions." Quant au filtre des informations de l'IA, il en fait l'analogie avec les manuels scolaires, qui ne justifient pas leur choix. À ses yeux, "cette machine, programmée par des humains, reproduit exactement les particularités de la communication humaine : séduisante souvent, inattendue parfois, possiblement fausse, et destinée à occuper l'espace de la communication bien plus que celui de la construction des connaissances et du recul critique."

Prigojine : Poutine est-il en train de perdre sa Walkyrie ?

Le très médiatisé chef de Wagner vocifère de plus en plus contre Choïgou, le ministre de la Défense de Poutine. Dernière sortie en date de l'homme d'affaires sur Télégram, celle où il rend responsables Choïgou et le chef des forces armées Valeri Guerassimov de la mort de ses hommes, privés d'armes et de munitions. Cela avait payé jusqu'à présent, mais sa stratégie agace. L'Obs la décrypte, avec l'aide de consultants en risque : "Prigojine pense sans doute que le fait d'êtreomniprésent, de s’agiter, peut lui servir de tremplin mais aussi de protection, dans un système où la disgrâce peut être très rapide." Dans l'ombre de Poutine, le Kremlin est "un grand terrain d’extorsions et de racket organisé où tout le monde la joue perso pour sauver sa peau ou se faire une place au soleil." On se croirait chez Dostoïeski, avec l'assassinat ces derniers mois de plusieurs proches du régime, revendiqués par "de nébuleux groupes de partisans russes."

Alors, Prigojine s'appuie sur des "cercles de durs, faucons et ultranationalistes, qui sont appelés à prendre de l’importance dans une future Russie en guerre permanente." Son discours de vérité tranche, et séduit, "dans une sorte de geste populiste face aux hiérarques fainéants et éloignés du front."

Ce n'est pas l'électron libre qu'on croit : l'hebdo nous apprend que le groupe Wagner est de fait piloté par le GRU, le renseignement militaire russe, où a atterri le vice-ministre de la Défense, Mizintsev. Selon un expert de Volya : "Cela fait longtemps, depuis le théâtre syrien, que Prigojine n’a plus de pouvoir décisionnel sur les opérations de Wagner. Ce “transfert” de Mizintsev tend plutôt à confirmer une mise sous tutelle encore plus grande dans le giron de l’état-major." On comprend mieux que son conflit avec le ministre vient en fait "d'une réduction des contrats de l'armée russe avec Concord, le conglomérat de Prigojine."

Alors, à quel avenir est-il promis ? L'homme d'affaires est hyper utile à Poutine, avec qui il est totalement engagé dans la bataille de Bakhmout. Mais quid, en cas d'échec ? D'autant plus que l'hebdo nous rapporte qu'il s'isole : Kadyrov s'éloigne, "après que Prigojine a omis plusieurs fois de saluer la participation des guerriers tchétchènes à la capture de différents points en Ukraine." Volya précise que "il ne sera jamais aussi intouchable que Sergueï Choïgou, qui a été appointé par Poutine en personne." Ce qui éclaire sous un autre jour la récente fuite du renseignement américain dans le Washington Post, selon qui Pigojine aurait voulu dealer avec Kiev à props de Bakhmout : «je vous donne les positions des soldats russes, en échange vous vous retirez de la zone.»

C'est dans le Point qu'on en apprend plus sur Kadyrov, dans un article sur son interview du président tchétchène. Comment la Tchétchénie, qui a tant souffert des 2 guerres contre Moscou, peut-elle soutenir la guerre en Ukraine ? Pour un homme d'affaires tchétchène,"ça s'appelle le syndrome de Stockholm!" Le père a donné sa vie dans la lutte pour la liberté et l'indépendance de la Tchétchénie, mais le fils a été adoubé par le président russe. Et "dans notre République musulmane, en matière de maintien de l'ordre, les traditions ancestrales, voire archaïques, sont beaucoup plus importantes que les valeurs de l'Etat. Poutine l'a compris. Il a donné carte blanche à Kadyrov, qui, en retour, fait du zèle en Ukraine."

La vassalisation de la Tchétchénie joue sur la reconstruction du pays après la guerre, indéniable réussite du président, mais aussi sur la fibre religieuse des musulmans, dont le culte est désormais facilité et encouragé : le ministre de l'information va jusqu'à parler de "djihad" en Ukraine. La religion, un pouvoir musclé, des indépendantistes baillônnés, l'hebdo raconte comment les jeunes sont obligés "à se porter volontaires pour l'Ukraine en les faisant chanter : c'est soit ça, soit la prison, comme on fait aussi chanter les drogués, et tous ceux qui ont quelque chose à se reprocher" dit un activiste des droits de l'homme.

Les woke, une sacrée tambouille

Les woke veulent-ils vraiment tout déconstruire ? Ils font une sacrée tambouille avec l'identité, à en croire les deux intellos à qui l'Obs donne la parole. Philippe Forest, écrivain et essayiste, comme François Cusset, historien des idées, prennent le mouvement au sérieux, et ça fait du bien d'aller au-delà des apparences, pour comprendre un peu. Pour Forest, c'est un "mouvement pluriel et contradictoire," et pas ""une idéologie cohérente et structurée." Pour les deux intellectuels, il marque "le passage du combat social classique à l'affirmation des identités discriminées ou opprimées." Alors, "relève-t- il d'un narcissime de groupe, d'un désir de reconnaissance, ou d'un projet plus large de nouvelle justice sociale ?" interroge François Cusset. Leur dialogue nous éclaire sur ses contradictions : entre son moyen, l'identité valorisée, revendiquée, et sa fin : la résistance à la discrimination, donc à l'assignation identitaire, précisément.

Or, ses partisans s'arrêtent bien souvent au milieu du gué, et nous prêtent à sourire. "Ils veulent être ce qu'ils sont, ce qu'ils croient être, ce qu'ils ont choisi d'être", dit Forest, et utilisent "la différence comme socle d'une identité nouvelle." C'est bien cela,au fond, qui nous effraie dans le wokisme : une identité massive, même si elle est choisie. Et l'écrivain de craindre toute tentative de reconstruction, d'abandon du mouvement par lequel "toute vérité se trouve perpétuellement l'objet d'une mise en cause et qui préserve les sociétés du dogmatisme." Cusset dénonce cet "attachement à la blessure qui permet d'exister," ce "narcissisme de la douleur." Et, à travers la cancel culture, le "moralisme rétrospectif, peu compatible avec l'idée de littérature."

Alors quand un des journalistes du Point raconte son "stage immersif" pour "déconstruire sa masculinité," on hésite entre le drôle et le pathétique. Et on pleure à la conclusion : "dans la tête, ce message subliminal qui tourne en boucle : "une femme est, par nature, une victime. Un homme, un agresseur."

Le burn-out : un nouveau variant bureaucratique

A peine sortis du covid, l'Express nous ramène à une vieille maladie bien française : la bureaucratie. Cette fois-ci, elle nous conduit rien moins qu'au burn-out. Et que notre administration pointilleuse, l'amour de la paperasse, aient déjà été dénoncés par Balzac, n'a rien de rassurant : notre bureaucratie il était déjà à ses yeux irréformable…

93 000 articles législatifs, 248 000 articles réglementaires, l'hebdo nous rappelle que nos textes de loi connaissent une inflation galopante, malgré la volonté politique sans cesse réaffirmée de " simplification."

C'en est trop, pour les fonctionnaires eux-mêmes comme pour les maires qu'il a interrogés, noyés sous les formulaires, paralysés par la nécessité de tracer toute leur activité. Les indicateurs de reporting ont été pensés au départ pour "contrôler la productivité", mais un haut-fonctionnaire retraité explique : "un divorce a eu lieu entre l'administration centrale, très satisfaite, et les services de base, qui ont eu l'impression de moins utiliser leurs compétences et de perdre le sens de leur action." A lire le dossier, on se croirait dans un roman de Borges où la carte, censée simplifier la vie, est de même dimension que le territoire…

Pour Jérôme Fourquet, le politologue de l'Ifop, ce rejet est une tendance lourde. Elle "fait peser sur la société le poids d'un énorme boulet," économique et financier, mais "il n'y a pas que la notion de performance ; il y a également la notion d'épanouissement de la société… En cela, le problème bureaucratique participe au déclassement français."

Les causes ? "Un Etat centralisé, en surplomb, plutôt enclin à la défiance vis-à-vis du corps social." Mais aussi un mode de raisonnement : "la raison sort d'en-haut et descend sur le français avec une superbe construction en 15 points et autant de sous détails très pensés." La nouveauté ? "En même temps qu'elle se désindustrialisait, la France a conduit 80% d'une classe d'âge au bac. Résultat, les effectifs des diplômés ont explosé. […] L'encadrement administratif a été un débouché de substitution dans cette phase de désindustrialisation."

David Lisnard fait lance un appel à une "sobriété normative." Pour lui, "il est temps de passer d'une logique de contrôle à une logique de confiance" grâce à la décentralisation et à la subsidiarité. "Aux collectivités locales, le pouvoir réglementaire pour les textes d'application." On aimerait y croire…

Marianne révèle les (vilains) secrets du Canard Enchaîné

On se régale tous des petites phrases qui émaille la presse, et tous les mercredis, on saute les 2 pieds dans la mare, cette page 2 du canard enchaîné qui recueille bons mots, grosses piques et petites phrases indiscrètes. "La page 2, c'était Twitter avant Twitter," selon un conseiller de Macron. Marianne nous en dit plus sur sa fabrication, quitte à égratigner le mythe. Selon l'hebdo, 2 journalistes politiques en sont les rédacteurs, mais la rubrique reste à la main du président Michel Gaillard, et de son directeur de la publication. Les indiscrets viennent de journalistes souvent en poste dans d'autres médias, mais pas seulement. Bien sûr les sources sont confidentielles, mais on dit en Macronie que "les écuries Lemaire, Attal, Darmanin et Ferrand parlent énormément au Canard."

Des sources sûres, car "on a quand même très peu de démentis" dit son président. Mais Marianne questionne sa liberté de ton : "certaines phrases sont livrées directement par des collaborateurs du président." Ce qui est confirmé par un ex-conseiller élyséen : "c'est un bon moyen de faire passer un message de recadrage."

Selon un ministre, "la page 2, c'est un outil de management présidentiel et de règlement de comptes au gouvernement." Les anciens du journal s'inquiètent d'ailleurs de ce que Jean-Yves Viollier, ancien du journal, a dénoncé comme une "déférence au pouvoir." Un autre collaborateur : "l'un des problèmes actuels du Canard, c'est le raisonnement "il faut sauver le soldat Macron sinon Le Pen va être élu."

Alors délectons-nous un peu : dans Marianne, on apprend que Cambadélis aurait fait un excellent médecin : l'ex premier secrétaire du PS pose un diagnostic clair sur son parti : "le PS n'est pas mort, mais il ne respire plus." Quant au contre-gouvernement LR de Ciotti, essentiellement composé de vieilles figures du mouvement, il suscite les moqueries, même en interne : "ce n’est pas un shadow cabinet, c’est un Ehpad !", rapporte le Point.

Qui conduira la liste EELV aux européennes? Les paris sont ouverts, selon Marianne. le nom de David Cormand revient dans les conversations, mais aussi celui de Cécile Duflot, qui représenterait "une candidature d'ouverture." Dilatés comme jamais, les Verts ?

Avant les européennes, les sénatoriales. C'est pour septembre, et ça saigne déjà chez les Républicains à Paris, nous apprend L'Express. En vue, une liste dissidente pour Pierre Charon, qui ne serait pas reconduit, mais aussi peut-être une seconde : Marie-Claire Carrère-Gée, ex-directrice de campagne de Michel Barnier a volé sa place à Agnès Evren, présidente de la fédération départementale du parti. A la manœuvre, certains voient Rachida Dati, qui se méfie de la députée…

On se demande avec qui Wauquiez est le plus méchant. Marine Le Pen ? "Elle se décontamine. Elle a pris une tonalité sympathique mais elle n’a pas acquis les compétences," dit-il à l'Obs. "Et si je peux me permettre, je pense surtout que ce sont les autres qui ont perdu les compétences."

Pendant le débat sur les retraites, Aurore Bergé avait accusé les députés LR d’avoir essayé de monnayer leurs voix contre des « contournements autoroutiers » de 170 millions d’euros. Des "planqués" à ses yeux, nous dit l'Express. Marleix, leur président de groupe : "je n’adresse plus la parole à Aurore Bergé. C’est une traîtresse et je n’aime pas les traîtres. En revanche, je parle avec plaisir avec Fabien Roussel. Il est bien plus sympa et bien plus à droite !"

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