LR au bord de la tombe (poussé par Macron…), le monde au bord d’une guerre alimentaire; Ces multiples agents d’influence sur lesquels peut compter Poutine en France; Ces yes men sur lesquels s’appuie Pécresse (& Sarkozy celui qui lui dit non)<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Express s'interroge sur la disparition potentielle des Républicains. Le Point et L'Obs reviennent sur deux sujets majeurs de la guerre en Ukraine.
L'Express s'interroge sur la disparition potentielle des Républicains. Le Point et L'Obs reviennent sur deux sujets majeurs de la guerre en Ukraine.
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi : Pécresse s'isole et s’entoure de gens dociles.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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« Ukraine, le « grenier à blé » en péril, La guerre alimentaire à la Une du Point. « Les Républicains vont-ils disparaître ? » demande la Une de l’Express. « Espionnage, la guerre secrète de Poutine » à la Une de l’Obs, dans lequel on parle plus d’agents d’influence que d’espions.

LR en voie de disparition ?

Pour l’Express, il y a « une désagréable sensation de déjà-vu. Le 23 avril 2017, François Fillon ne franchit pas l'épreuve du premier tour de l'élection présidentielle. Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou vote blanc : les chapeaux à plumes des Républicains (LR) sont invités à se prononcer dès 20 heures. Convictions et stratégies s'entremêlent dans ce choix inédit pour la droite républicaine. »  

« Mais elle se rassure. L'ancien Premier ministre a échoué en raison des affaires, LR va retrouver sa place sur l'échiquier politique et sur le devant de la scène. A tort. Cet "accident de l'histoire" est en passe de se répéter. La candidate Valérie Pécresse, grande gagnante de la primaire, est distancée dans les sondages par les finalistes du précédent scrutin. » 

« En cinq ans, le parti n'a pas su trouver une place conforme à son assise idéologique. La France n'a jamais été aussi conservatrice. Et pourtant, Les Républicains sont plus faibles que jamais. A quoi sert désormais ce vieux "parti de gouvernement" ? »

Au passage l’Express fait un parallèle : « Valérie Pécresse-Anne Hidalgo : deux candidates, une seule destinée ? La candidate LR, comme celle du PS, risque l'élimination dès le premier tour. Leur faiblesse illustre des failles personnelles... et le déclin des deux partis de gouvernement. »

Emmanuel Macron veut-t-il la mort d’LR demande Le Point à Sébastien Le Cornu ? Réponse : « Ce n’était pas notre objectif ! Notre objectif était de laisser une chance à ce quinquennat en pensant à notre pays plutôt qu’à notre parti. Soyons clairs, en 2017, avec Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Thierry Solère et d’autres, nous avons répondu à la main tendue d’Emmanuel Macron »

L’avenir de LR selon Le Cornu« dépendra de l’attitude de ses dirigeants le soir du premier tour, si Mme Pécresse n’est pas qualifiée pour le second. Il ne faudrait pas qu’ils reproduisent la scène détestable du bureau politique de 2017, qui a conduit à ce qu’Édouard Philippe, moi et d’autres prenions la décision de rejoindre Emmanuel Macron. »

Pécresse s’entoure de gens dociles

Selon l’Obs : «  Le quartier général de Valérie Pécresse a pris des airs de forteresse après qu’elle a été testée positive au Covid le 24 mars. « Cela l’a encore plus esseulée, déplore un cadre du parti. Elle en a profité pour resserrer le noyau autour de son équipe rapprochée, ceux qui viennent de la région Ile-de-France. » Privée de campagne de terrain à trois semaines du premier tour, la candidate LR s’est en effet retranchée avec ses proches conseillers, pour assurer une présence via une ribambelle de visios durant son isolement. « Le souci, assure le même ponte, c’est que Valérie veut des gens complètement dociles, c’est pour ça qu’elle s’entoure de personnes avec qui elle a un lien hiérarchique. Et dans ce cercle qui est resté près d’elle durant son isolement, personne n’ose trop lui dire franchement ce qui ne va pas. »

Sandrine Rousseau et les tâches domestiques

Le Point souligne que Sandrine Rousseau candidate malheureuse à la primaire écologiste, devenue porte-parole de son vainqueur, Yannick Jadot, avant d’être finalement débarquée de sa campagne, a envisagé la « possibilité d’instaurer un délit de non-partage des tâches domestiques ».

« Si l’idée n’a rien de neuf, elle relève d’une logique effrayante : celle qui rêve de faire planer une menace de punition sur le moindre comportement, la moindre interaction humaine et qui nécessite, pour être effectivement mise en œuvre, des moyens infinis de contrôle. » 

Benoît Hamon rigole face au cas Hidalgo

Selon l’Obs, auprès d’un ami qu’il a vu récemment, Benoît Hamon, le candidat socialiste en 2017, n’a pas manqué de commenter la dégringolade d’Anne Hidalgo dans les sondages : « Et dire que tout le monde se foutait de ma gueule avec mes 6 %… »

Le Pen en tête au 1er tour ?

Selon Le Point, le rolling Ifop des intentions de vote a montré une baisse d’Emmanuel Macron et une progression de Marine Le Pen. Si ce mouvement se poursuivait, la candidate du RN arriverait devant le président sortant au soir du premier tour. Certes, la valeur prédictive des sondages est nulle, mais la macronie a compris qu’il fallait se remuer.

Une femme à la tête de l’Assemblée

Yaël Braun-Pivet vise la présidence de l’Assemblée nationale en cas de réélection d’Emmanuel Macron et de victoire de son camp aux législatives. Elle serait la première femme à occuper le perchoir, si Richard Ferrand ne rempile pas à ce poste qu’il occupe depuis 2018.

Le Pen : une campagne sans polémique

Le Point note qu’à la veille du premier tour, » Marine Le Pen tutoie dans les sondages son score de 2017 (21,3 %), tout en bénéficiant pour le second d’une réserve de voix conséquente, garantie par l’électorat de son concurrent : « Zemmour lui a évidemment permis de se recentrer », note Nicolas Lebourg, chercheur au CNRS et spécialiste de l’extrême droite, d’autant qu’il a longtemps méprisé la question du pouvoir d’achat, qui était secondaire à ses yeux, alors que Marine Le Pen en a fait un thème central. Ni Valérie Pécresse ni Emmanuel Macron n’ont su s’approprier ce thème. Sur le créneau de la droite sociale, Marine Le Pen est seule. Avec un double avantage : elle s’est débarrassée des radicaux qui ont rejoint Éric Zemmour, et peut espérer récupérer les votes des retraités et CSP + qui ont franchi le Rubicon grâce à lui, et sont prêts désormais à voter pour elle… » »

« Une Pécresse décevante, un Zemmour clivant, un Macron absent : un « triple strike », en somme. « La politique, c’est l’art du moment », aime à répéter Marine Le Pen. »

Même analyse dans l’Express :  « Elle fait une campagne facile, sous les radars, avec Eric Zemmour dans le rôle du méchant", s'inquiète en privé le sénateur (LR) Bruno Retailleau. » 

Sarkozy et Pécresse

Il y a quelques jours, les sarkozystes se sont (…) étranglés en découvrant que la candidate donnait raison à François Hollande d’avoir annulé la vente à Moscou de deux frégates Mistral, décidée sous l’ère Sarkozy. C’est dire la somme des malentendus qui se sont accumulés entre elle et l’ancien président. De soutien d’ici au premier tour de la présidentielle, menacent les « Sarkoboys » dans un cri du cœur trop longtemps contenu, il n’y aura donc point ! Une gifle pour qui se souvient qu’il y a cinq ans, presque jour pour jour, le 7 avril 2017, Nicolas Sarkozy rompait le silence qu’il s’était imposé depuis sa défaite à la primaire de son camp, ravalant son orgueil pour appeler à voter François Fillon. Et ce, malgré le Penelope Gate et le mépris souverain dans lequel il tenait son ancien « collaborateur ». 

La succession de Jean-Luc Mélenchon

L’Obs s’intéresse au tabou de la succession. La question ne se pose pas, dit-on à La France insoumise (LFI). Jean-Luc Mélenchon sera bientôt qualifié au second tour, et le choc tel que les cartes seront totalement rebattues. Voilà pour la version officielle. Pourtant, la succession du tribun et l’avenir de son courant sont bien dans un coin de la tête des cadres « insoumis ». Depuis ses 19,6 % en 2017, Mélenchon a formé toute une nouvelle génération de militants. Pas franchement adepte de la démocratie interne, il a toujours dirigé son mouvement d’une main de fer, en « autocrate », selon ses anciens camarades socialistes. S’il a déjà annoncé que c’était sa dernière présidentielle et n’a pas l’intention de rempiler à l’Assemblée nationale, le chef de LFI ne quittera pas la vie politique pour autant. « Il ne la jouera pas comme Jospin », souffle un proche. Mais son nouveau rôle pourrait laisser un vide. (…) Cet hiver, avant que son candidat s’envole dans les sondages, son directeur de campagne, Manuel Bompard, reconnaissait que l’équation serait complexe malgré des fondations solides. « Nous allons entrer dans une phase de leadership de plus basse intensité », admettait-il. L’eurodéputé imaginait une sorte de direction collégiale entre lieutenants pour éviter une guerre de succession. « Il faudra démocratiser le mouvement, assure pour sa part la députée Clémentine Autain, sans pour autant faire un parti à l’ancienne avec le jeu des motions. »

Ukraine : le monde va-t-il manquer de blé ?

Dans Le Point Jean-François Loiseau, qui est à la tête d’Intercéréales, l’organisation interprofessionnelle consacrée aux céréales, témoigne : « « Nous recevons tous les jours des appels d’entreprises ou de gouvernements africains et du Maghreb très inquiets. Ils sont à la recherche de blé et de farine pour avril, ou mai ; ils disposent de faibles stocks. À cause de la guerre, ils ne peuvent solliciter ni l’Ukraine ni la Russie, qui pèsent en temps normal 35 à 40 % des exportations mondiales – 60 millions de tonnes. Prenons le cas du Liban. Jusqu’à présent, il était dépendant à hauteur de 90 % de ces deux pays. Dans les prochaines semaines, il devra affronter de grandes difficultés. Comme la Tunisie, je pense. D’ailleurs, ces deux pays sont les plus vulnérables à court terme. » 

Même inquiétude dans l’Express : « Guerre en Ukraine : après les bombes, la crise alimentaire à nos portes

La guerre en Ukraine a mis à feu et à sang le grenier à céréales de la planète. Avec des conséquences en cascade partout dans le monde. En France, l'inflation sur les denrées alimentaires va encore déraper. »

Selon l’hebdo la situation est grave : « Alors que le monde a les yeux rivés sur le martyre de Marioupol et que l'Europe craint de grelotter l'hiver prochain, une autre calamité est en train de naître dans les vastes plaines céréalières ukrainiennes. Une crise alimentaire mondiale comme la planète n'en a jamais connue. »

Les agents d’influence de Poutine

L’Obs évoque les relations entre Zemmour et la Russie pour illustrer les tentatives de noyautage de l’élite politique européenne et française.

« Depuis une dizaine d’années, le Kremlin a tissé des liens avec une partie de l’extrême droite et de la droite conservatrice. Une diplomatie du “carnet de chèques” qui éclaire les positions prorusses d’Eric Zemmour, de Marine Le Pen ou encore de François Fillon En 2015, j’ai pris un café avec Vladimir Iakounine. Il venait de rencontrer Eric Zemmour. Je ne connaissais ce dernier que de nom, en tant que journaliste, classé plutôt à droite. Vladimir m’a dit : “Je viens de déjeuner avec le futur président de la République”. (…) Pour moi, cela voulait dire qu’il allait faire tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider et le pousser ». La personne qui nous livre cette confidence dans l’arrière-salle d’un café parisien a voulu garder l’anonymat. Vladimir Iakounine en a longtemps été l’un des principaux agents d’influence en Europe. Ce bel homme de 73 ans, (…) a appartenu au premier cercle de Vladimir Poutine pendant au moins vingt ans – certains disent qu’il est lui aussi issu du KGB. » 

« Eric Zemmour dit ne pas connaître le nom de Vladimir Iakounine. L’ONG basée à Londres Dossier Center, financée par l’opposant Mikhaïl Khodorkovski, a pourtant mis la main sur des documents attestant du contraire, publiés en partie par « le Journal du Dimanche ». Des messages issus de la correspondance privée de Iakounine montrent que le journaliste du « Figaro » avait été repéré dès 2014, grâce à ses éditos qui tressaient des lauriers au « leader mondial de l’opposition au nouvel ordre idéologique dominant l’Occident » et « dernier défenseur des chrétiens d’Orient ». Vladimir Iakounine a voulu rencontrer ce zélé admirateur de Poutine. L’occasion se présente lors d’un voyage en France en septembre 2015.

Il est prévu de se revoir. En janvier 2016, Iakounine invite Eric Zemmour et madame à un colloque de politologues dans sa ville, Saint-Pétersbourg, où il possède – sous le nom de son fils – le magnifique hôtel 5 étoiles Four Seasons, ouvert dans un ancien palais de l’époque des tsars. Il lui fixe aussi une interview avec la chaîne de télévision Rossiya 24. Zemmour ne déçoit pas : il présente les Etats-Unis comme les agresseurs, et la Russie comme l’agressée. Les liens se resserrent. (…) En 2019, révèle encore Dossier Center, Eric Zemmour est reçu dans le plus grand secret à Paris (ce qu’il nie) par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Un honneur insigne pour un simple éditorialiste qui, jusqu’à la veille du déclenchement de la guerre en Ukraine, affichait une conviction inébranlable : « Je prends le pari que la Russie n’envahira pas l’Ukraine », disait-il…

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