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Toutes les applis pour envoyer de l’argent à ses proches par Internet ne se valent pas.
Toutes les applis pour envoyer de l’argent à ses proches par Internet ne se valent pas.
©Pixabay

Minute Tech

Les nouvelles technologies proposent des alternatives à presque tous les services traditionnels, et le secteur bancaire est l'un de ceux où l'innovation est en pointe, notamment pour tout ce qui touche au transfert d'argent. Gare cependant aux applis qui ne répondent pas aux normes européennes en matière de confidentialité ou de sécurité des informations.

Michel Ruimy

Michel Ruimy

Michel Ruimy est professeur affilié à l’ESCP, où il enseigne les principes de l’économie monétaire et les caractéristiques fondamentales des marchés de capitaux.

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La révolution technologique via le cloud/mobile a déjà transformé de nombreuses industries matures (biens culturels, presse, stockage de données, transports urbains, finance-banque…) en apportant un accès simple, sécurisé et permanent aux produits et services de notre quotidien. Dans la grande majorité des cas, ce sont des jeunes entreprises qui ont ouvert la voie, notamment pour ce qui concerne l’univers du paiement. Avec les dernières innovations, finies la dizaine de cartes de fidélité entassées dans le portefeuille, les files d’attente interminables pour recharger son titre de transport voire commander son repas chez McDonald’s ou encore les coupons de réduction papier… En effet, l’idée de pouvoir régler ses achats avec son smartphone pour de se simplifier la vie pénètre progressivement notre territoire alors qu’aux États-Unis et en Asie, cette idée a fait son chemin. Cependant, la mise en œuvre de ce concept est laborieuse en raison notamment d’une offre fragmentée et d’une technologie complexe car un grand nombre d’acteurs (banques, opérateurs mobiles, jeunes pousses… mais aussi Google, Windows, Apple…) semble s’y être mis en proposant, chacun, sa propre technologie.

Tour d’horizon non exhaustif des offres de paiement pour y voir un peu plus clair sur ce qu’on nous propose aujourd’hui.

Tout d’abord, les services sans contact mobiles, qui s’appuient sur une technologie radio (Near Field Communication - NFC) qui permet l’échange de données à une distance de quelques centimètres. Les téléphones intégrant cette technologie vont simplifier de manière étonnante la manière dont les appareils interagissent les uns avec les autres et, de la sorte, simplifier l’accessibilité des services pour les clients. Concrètement, après avoir installé une application gratuite dotée du système NFC sur son smartphone, il suffit alors à l’utilisateur d’approcher son terminal d’un boîtier dédié (chez les commerçants participants) pour effectuer un achat. Rentrent dans cette catégorie Google Wallet et Cityzi.

Google Wallet, application Android (gratuite), transforme votre téléphone en portefeuille électronique. Elle stocke sous forme numérique vos cartes existantes (carte bancaire, cartes de fidélité, coupons de réduction…). Pour payer chez les commerçants équipés du matériel nécessaire, il vous suffit alors de pianoter sur votre smartphone sans nécessiter de contact. Sa stratégie marketing intègre Google Offers qui propose aux utilisateurs des promotions, des réductions et des bonnes affaires. Son système de géolocalisation du mobile permet à l’utilisateur de recevoir des offres d’un commerçant au moment même où il passe devant sa boutique.

Cityzi, initiative française de déploiement de la technologie NFC, rassemble des opérateurs télécoms (Bouygues Telecom, SFR, Orange, NRJ Mobile), des banques (BNP Paribas, Crédit Mutuel, CIC), des opérateurs de transport, des commerçants et des acteurs industriels. Il permet à l’utilisateur de payer ses achats chez un commerçant partenaire, de bénéficier d’avantages fidélité, d’y cumuler des points de fidélité, de prendre les transports en commun (Nice est la première ville à proposer ce service), et d’accéder à des informations pratiques grâce à des tags telles que des infos trafic, touristiques, des recettes de cuisine, des horaires pour les séances de cinéma…

Notons que l’intégration systématique de cette technologie dans les objets du quotidien est l’un des arguments de certaines marques (Samsung, HTC, LG, Sony, BlackBerry, Motorola, Nokia), qui en font depuis plusieurs années un argument marketing. En 2012, Sony a mis l’accent sur la « convergence des contenus », permettant par exemple d’écouter de la musique contenue sur son smartphone en effleurant une enceinte compatible NFC. Toutefois, bien que cette technologie dispose d’un large champ de possibilités, son intérêt aujourd’hui est encore quelque peu limité : rien ne semble pousser le consommateur à se jeter dans cette technologie pourtant intéressante.

Ensuite, il y a l’utilisation d’un QR Code (Quick Response Code). Il s’agit d’un type de code-barres constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc. Destiné à être lu rapidement par un lecteur de code-barres, un smartphone ou encore une webcam, il a l’avantage de pouvoir stocker plus d’informations qu’un code à barres, et surtout des données directement reconnues par des applications, permettant ainsi de déclencher facilement un grand nombre d’actions.

Skimm propose son application éponyme, disponible gratuitement sur l’iTunes Store et Google Play. Elle permet à l’utilisateur de payer en magasins, restaurants, sites marchands, ou de transférer de l’argent à ses proches via son smartphone. Des services marketing sont proposés tels que des offres promotionnelles, des coupons, des billetteries d’événements… Cette application présente l’avantage d’être ouvert à tous, qu’importe la banque ou l’opérateur téléphonique auquel on est affilié. Après avoir renseigné ses coordonnées bancaires, le client finalise son paiement en scannant un QR Code généré automatiquement par le système de Skimm pour chaque transaction.

McDonald’s a expérimenté cette technique dans 30 magasins en France depuis août 2012 : le client passe sa commande via l’application mobile disponible sur iOs et Android. Il règle sa commande via son compte PayPal et il ne lui reste plus qu’à retirer sa commande à la caisse prioritaire dédiée, en présentant le QR Code généré par sa commande. Ce système permettrait de fluidifier le trafic dans les restaurants.

Enfin, il y a le système de terminal mobile. Face au succès des solutions Square et PayPal Here aux États-Unis, qui consistent à brancher un petit lecteur à bande magnétique sur un smartphone afin de transformer ce dernier en caisse enregistreuse, PayPal a lancé son terminal de paiement mobile nomade adapté aux cartes à puces, qui se connecte au smartphone en Bluetooth. Son principe est simple : le commerçant indique la somme à payer sur son smartphone. Le client valide ce montant. Puis, le client insère ensuite sa carte dans le lecteur PayPal Here et tape son code PIN. Le smartphone indique si le PIN est valide et procède au paiement. L’application permet enfin au commerçant d’envoyer un reçu en un clic, que ce soit par SMS ou par e-mail.

Par ailleurs, Lydia, une application disponible sous App store et Google Pay, permet de répondre à des problématiques quotidiennes : rembourser un ami, régler une facture au restaurant ou au supermarché, payer une course de taxi… Elle transforme tous les smartphones en terminaux d’encaissement, pour que chacun, du particulier aux plus grandes chaînes de magasins, puisse encaisser les paiements par carte, simplement, économiquement et en toute sécurité dès lors que la contrepartie possède l’application.

La fonction de paiement est résolument classique : l’utilisateur crée un compte sur le site de la startup et lui adosse un compte ou une carte bancaire. Il peut dès lors émettre des paiements ou des demandes de règlement auprès de ses contacts, par simple envoi d'un SMS ou en utilisant l’application pour smartphone. Si le destinataire n’est pas inscrit sur le site (il peut être identifié par son adresse de messagerie ou par son numéro de téléphone), il reçoit un message lui donnant les explications nécessaires pour conclure la transaction. Chaque paiement nécessite la saisie d’un code PIN et les données personnelles et bancaires ne sont jamais communiquées. Elles sont systématiquement chiffrées pour que personne n’ait jamais accès. Les fonds reçus sont accumulés sur le compte Lydia et peuvent être transférés sur le compte bancaire. A l’inverse, les paiements peuvent être réalisés à partir du compte Lydia ou, lorsque le crédit est insuffisant, par débit direct sur le compte ou la carte enregistré.

Devant la future profusion de solutions et de la vive concurrence qui en découlera, il revient aux entreprises du secteur de trouver un modèle économique qui pourrait s’appuyer d’une part, sur la gratuité des échanges d’argent entre particuliers, hormis les frais éventuels facturés par la banque et d’autre part, sur des commerçants qui voudront bien adopter un système de paiement donné et qui devront s’acquitter d’une commission sur les transactions

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