Le Point détaille la folie normative française; Hollande dézingue dans L'Express; Dati et Vautrin se cherchent des noises… et font voter Glucksmann; Macron se moque de Philippe; Le Pen paillassonnise Attal; Santé mentale : l’espoir de nouveaux traitements<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Unes des hebdos du jeudi 25 janvier.
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Revue de presse des hebdos

Dans vos hebdos cette semaine, Le Point donne la parole aux rescapés de la Shoah, Marianne déplore que le niveau baisse… aussi en politique. En cause, l’ENA et Sciences-Po, les réseaux sociaux mais aussi la faible attractivité des postes de conseillers.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Les agriculteurs : nouveaux Gilets jaunes ?

Ça risque bien, à en croire Marianne, partie en reportage sur une action ”coup-de-poing,” si le mouvement est apolitique, la détermination est sans faille.” Si le président de la FNSEA "tente de se faire le porte-parole de la contestation, sur le terrain, c'est une toute autre réalité qui se dessine : ”on n'a plus rien à perdre : c'est le monde paysan qui se fait entendre !" Certains même auraient refusé de se mobiliser derrière le syndicat, rendant le mouvement d’autant plus explosif. Pour un vigneron, "c'est hors de contrôle de quiconque, et l'histoire montre que ce genre de mouvement peut aller très loin…” Sans toutefois faire preuve d’amateurisme : la mobilisation est permise par une moindre hivernale, mais a en vue le Salon de l’agriculture : de quoi faire pression sur les politiques qui savent l’instrumentaliser pour leur image… L'exécutif redoute que le mouvement dure et se durcisse en s'étendant à d'autres segments de la société. Une "convergence des luttes" et la crainte de la gilet-jaunisation du mouvement, à l'approche des européennes : "le RN s'apprête à faire campagne sur la dénonciation de l'écologie punitive et l'éloge du bon sens rural face à la technocratie ”

Même son de cloche dans Le Point, à qui un retraité affirme : ”on a tout essayé, alors... pourquoi pas le RN ?" Jordan Bardella, "le sourire confiant du néoconverti à une cause en or" rend visite aux agriculteurs du Médoc, et assure "ressentir la colère du monde rural.” L’un d’eux affirme à Marianne : "ce qui a déclenché la colère, c'est le manque de réponses et de perspectives apportées par l'Etat sur tout un tas de dossiers." Hausse des coûts, fin de la défiscalisation du gasoil, retard de versement de la PAC, sécheresse… , ça déborde, alors que le bio, longtemps promu par les pouvoirs publics est boudé à cause de l’inflation.

L'agriculture croule elle vraiment sous les normes ?

Le mouvement est européen, et l’ennemi semble tout désigné : Bruxelles. LePoint nous régale des absurdités normatives : "les règles entourant le nettoyage des fossés sont si complexes que personne ne le fait plus, ce qui empêche la décrue des terres inondées." Replanter les haies pour restaurer la biodiversité, c'est obéir à ”14 textes réglementaires différents : la moindre erreur sur la date de taille peut entraîner une condamnation pénale." L'hebdo chiffre à 20% du temps la paperasse à remplir, "avec le risque constant de commettre une erreur, la réglementation changeant en permanence.” Et la France est championne de la "surtransposition" des normes européennes : "la réalité, c'est que nous n'en pouvons plus de ce double discours. Le président promet, mais il n'est pas suivi par sa majorité, et son administration fait l'inverse," affirme un céréalier.

Gabriel Attal tente donc dans le Rhône, rapporte Le Point, de séduire les agriculteurs à coup de dénonciations des traités de libre échange, et de "célébration des "clauses miroirs" - cette obligation faite aux partenaires commerciaux de l'Union de respecter les mêmes normes environnementales." Un discours qui ne convainc plus, selon l'hebdo, et que Bardella dénonce : ”c'est oublier qu'il y a 4 mois les élus de monsieur Macron au Parlement européen ont voté en faveur d'un traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. La politique, c'est comme l'amour, seules les preuves comptent.”

La vraie faute de Bruxelles, ce serait le Green deal : préserver les sols et réduire l'empreinte carbone ”se fait au prix d'un recours encore plus massif aux importations” pour Marianne. Pour Sébastien Abis, chercheur à l'Iris et spécialiste du monde agricole, dans l’Express, ”la politique de l'UE manque de cohérence, entre ce qu'elle impose dans le cadre du pacte vert et ses discours sur la souveraineté stratégique alimentaire. J'ajouterai une autre incohérence, celle des consommateurs, qui veulent plus de sécurité et des pratiques agricoles durables sans accepter d'en payer le prix.” La nouvelle PAC de 2023 marque à ses yeux ”une sorte de renationalisation de l'agriculture européenne, ce qui a mécaniquement ouvert la boîte de Pandore des revendications locales." Et conclut : "le risque qui pointe à l'horizon est celui d'une concurrence entre États membres. Il faut redonner du commun à la politique agricole européenne."

Marianne comme LePoint comparent le sort de l'agriculture aujourd’hui à celui de l’industrie dans les années 80. La première dénonce : ”l'Union européenne a été organisée et codifiée par des idéologues pour qui la production n'a aucune importance puisque le grand marché mondial fournira toujours de quoi nous nourrir.” LePoint est plus modéré, qui dénonce les pertes de rendement assumées par le Green deal (7 à 15%, selon les études d’impact). Une "folie", pour les rares eurodéputés s'étant intéressé au sujet. Bellamy tire la sonnette d'alarme face à cette politique de décroissance agricole, votée par les députés macronistes de Renew.

Glucksmann, du libéralisme à la gauche

Glucksmann est un challenger sérieux dans la course aux Européennes, à en croire le dossier que l’Obs lui consacre : "le beau parleur de la gauche sociale-démocrate se voit déjà créer la surprise et déjouer le duel annoncé entre le RN et les troupes du président.” Le soutien de Daniel Cohn-Bendit, le bien qu'en disent Jacques Attali et Alain Minc, la sourdine mise sur les "mille rancœurs des socialistes" sont prometteuses : il en devient une cible pour François Ruffin. Qui souligne son "peu d'appétence pour le référendum, et sa volonté d'élargir l'Union européenne à l'Ukraine sans se soucier des conséquences sociales dans l'Hexagone." Mais Glucksmann "préfère cent fois une interpellation sur le fond comme celle-là que les campagnes d'insultes sur X dont les insoumis sont coutumiers,”et affirme à l’Obs ”ne pas vouloir faire du référendum un totem” et assume de vouloir ”réhabiliter la notion de démocratie représentative ainsi que les corps intermédiaires."

"Obnubilé par la question des droits de l'homme et la démocratie," le fils du philosophe André Glucksmann a fait partie du Cercle de l'Oratoire, "un groupe d'intellos de droite et de gauche, des néoconservateurs à la française, tous inquiets par l'anti-américanisme qui monte après le 11 septembre, tous convaincus aussi que l'islamisme est un totalitarisme.” En 2007, il est présent au meeting de campagne de Sarkozy : "à l'époque c'était ”tout sauf Ségo. Elle venait de faire l'éloge de la justice chinoise.”

Après l'Ukraine en 2004, il part filmer en Géorgie la résistance à l'invasion russe, devient conseiller du Président Saakachvili, et s'y installe. Il rentre en 2013 après la victoire des prorusses, "et se découvre lentement des affinités avec la gauche. La crise des subprimes en 2008, l'effondrement des banques et la casse des services publics en Grèce lui ouvrent les yeux. Le néolibéralisme, comprend-il, sape les bases de la démocratie.” Ses essais se vendent bien ; il soutient Benoît Hamon en 2017, résiste aux charmes de Macron qui le contacte - "j'ai toujours pensé qu'il n'avait pas de colonne vertébrale."

En 2018, il lance son propre mouvement, Place publique, avec l'économiste Thomas Porcher et l'écologiste Claire Nouvian. Et se retrouve tête de liste PS aux européennes de 2019, une campagne qui "vire très vite au fiasco.” Les éléphants viennent à son secours, et son score est de 6%…

C'est au Parlement européen qu'il change de dimension : il attaque Poutine, lutte contre la réduction en esclavage des Ouïgours, veut taxer les superprofits des multinationales, ce qui séduit une jeunesse diplômée et urbaine. 800 000 followers lisent ses courts textes sur Instagram. Pour un député PS, "comme la communication marche, il a le sentiment qu'il fait l'histoire, qu'il ne doit rien à personne.” Au sein ”d’un PS profondément déchiré, son nom n'est pas contesté.” Du côté du Parti radical, on affirme : "dans l'intelligentsia parisienne, tous mes copains me disent qu'après l'entrée de Vautrin et Dati au gouvernement, ils veulent voter pour Glucksmann.” Ce serait même le choix de coeur d'Edouard Philippe, si son parti ne faisait pas liste commune avec Renaissance : "le type a l'air sincère.”

Pour l'Obs, les circonstances sont son allié : "d'abord le virage droitier d'Emmanuel Macron," mais aussi la fin de la Nupes, et la mort d'une liste unique alors que "Jean-Luc Mélenchon est un repoussoir pour une partie des électeurs de gauche."

Selon l'hebdo, "le contexte géopolitique semble aussi lui convenir," car "la nécessité de traiter les problèmes dans un cadre européen s'est imposée aux yeux de nombreux français. " Or Glucksmann a un vrai bilan en la matière.

Tout le monde ne le connaît pas, mais l'eurodéputé est déjà à 10% dans les sondages, le mieux placé "pour une partie de la gauche qui cherche une alternative à Mélenchon et qui est en mal d'incarnation, il pourrait même devenir une option dans la course à l’Élysée.” Mais pas trop vite : "Raphaël Glucksmann n'est pas encore une célébrité politique," et peut aussi "apparaître comme le candidat des élites” : ”il sait déjà ce que les troupes de Marine Le Pen diront de lui : qu'il est un candidat du "Boboland" qui ne passe pas le périphérique.” Et à gauche, "la question européenne divise toujours,” entre gauche souverainiste chevènementiste et gauche fédéraliste à la Delors. En attendant, "cet admirateur de Pierre Mendès-France rêve de faire le plein des électeurs de gauche pro-européens." Et y croit : "j'incarne une offre différente qui peut séduire des insoumis jusqu'aux macronistes. C'est pour ça que je stresse un peu tout le monde.”

”Réarmement civique” : François Hollande sort son flingue

"Emmanuel Macron semble enfiler fébrilement le costume de général pour faire oublier qu'il lui manque celui de visionnaire. Il a parlé d'une "France plus forte et plus juste", mais personne n'a vu quoi que ce soit de juste dans le tableau qui se dessinait,” vitupère Marianne. L’hebdo rappelle que les fraudes fiscales représentent entre 31 et 38 milliards d'euros de TVA évaporés, et la fraude aux aux prestations sociales , entre 2,3 et 3 milliards d’euros. Et que si 23% des français trouvent normal l'usage de la violence, ils sont 36% chez les moins de 35 ans, et 34% chez les sympathisants de la France insoumise.

Elle dénonce les " politique de dérégulation et de mise en concurrence généralisée des individus, des espaces économiques et de toutes les strates de la société" qui ont favorisé le chacun pour soi.” Alors si l’hebdo consacre un dossier à 21 propositions pour un réarmement civique, c’est pour appeler de ses voeux ”le retour d'une puissance publique consciente de son rôle,” autant que l’appel à responsabilité des individus… ”à moins de considérer que le darwinisme social viendrait remplacer la méritocratie.” Pour Stéphane Rozès, enseignant à Sciences Po, la contradiction macroniste est là : une politique du " laisser-faire" sur le plan économique et social," contraire "à l'autorité politique au travers du régalien.”

Le réarmement doit être politique pour François Hollande, dans L’Express. "Or tout a été fait depuis plusieurs années au nom du dépassement pour la dévitaliser." Les partis sont dépassés par les plus radicaux, qui n’attirent pas ; nous manquons "de forces organisées annonçant des idées et des programmes susceptibles d'apparaître comme des alternances crédibles. Alors le populisme comble le vide par des formules simplificatrices. " L'ex a la dent dure contre le gouvernement : "je relève un contraste saisissant entre la jeunesse de l'exécutif et la vieillesse de sa politique, au sens où elle prend ses appuis sur les fondamentaux de la droite classique, vieille sur le plan économique quand elle n'est pas capable d'intégrer le changement climatique, vieille dans les mots, les attitudes, les expressions." Un changement de gouvernement qu'il ne comprend pas, si ce n'est comme "un changement d'incarnation : un jeune a remplacé une femme.

Le "en même temps” de Biden profite à Netanyahou… Et à Trump

Netanyahou réaffirme son but de guerre : ”le contrôle de la sécurité sur l'ensemble de la zone située à l'ouest du Jourdain." Marianne souligne que cette position est incompatible avec la solution à 2 Etats défendue par Joe Biden. ”Une position qui se veut aussi une façon d'émancipation" de la tutelle du premier fournisseur d’armes d’Israël (70,2% des livraisons).Pour l’hebdo, le discours ambigu de Biden est un "en même temps macroniste,” entre "indéfectible soutien" et appel à une solution à 2 Etats. Car Biden doit ménager son électorat juif, tenté de se tourner vers Trump, tout en montrant son désir de paix à l'électorat pro-palestinien...

L'Express nous apprend que Biden et Netanyahu se sont connus dans les années 80 ; l'un, sénateur et membre de la commission des affaires étrangères, l'autre à l'ambassade israélienne. En 2014, Biden affirmait devant la fédération juive d'Amérique du Nord : "c'est un ami depuis plus de 30 ans. L'autre jour, je lui ai écrit : "Bibi, je ne suis d'accord avec aucun de tes propos mais je t'aime !" Depuis 2022, "le président américain dénonce les mesures les plus radicales de ce gouvernement”… ”sans jamais attaquer Netanyahou." Pourtant, depuis le 7 octobre, "les blocages de Netanyahou deviennent un problème sérieux pour Washington.”

La leçon des derniers déportés des camps nazis

Ils ont 100 ans et continuent d'aller dans les classes, de raconter, de témoigner, pour lutter "contre l'oubli et contre l'indifférence des nouvelles générations,” disent-ils au Point. L'un d'entre eux est plein d'espoir : "la Résistance m'a aussi appris qu'on ne peut jamais prédire, que c'est l'événement qui fait l'individu, des jeunes qui avaient l'air de s'en foutre en 1940 se sont révélés des types formidables, et des gars qui proclamaient leur patriotisme ont collaboré." Ce que pondère l'historien Iannis Roder : "on s'est bercé d'illusions, sur le fait que la Shoah et ses victimes-témoins ait disqualifié l'antisémitisme, qui a une dimension métaphysique. La parole pragmatique, émotionnelle, ne peut rien contre la haine métaphysique." Et pourtant ils poursuivent leurs tâches, car le temps presse, la mort approche. Pour l'une d'elles, "quand j'ai vu l'attaque du Hamas le 7 octobre, je ne me suis pas dit "ça recommence", mais "ça continue.” Tout le monde savait ce qui se préparait depuis longtemps, et personne ne l'a empêché. On a laissé faire.”

Santé mentale : de l’espoir

20% des Français sont concernés par les troubles mentaux, de la dépression à la schizophrénie. En Ile-de-France, 7 jeunes sur 10 sont anxieux, et 1/4 d'entre eux a pensé à se suicider au cours des 12 derniers mois. La pandémie a fait tomber ce tabou, se félicite L’Express ; il serait temps : plus de 3 milllions de français souffrent de troubles psychiques sévères, et ”leur coût économique (direct et indirect), est estimé à plus de 160 milliards d'euros (devant celui du cancer)."

L’Express leur donne de l'espoir : "les innovations se multiplient, facilitées par le virage digital, et elles contribuent à une meilleure identification des maladies et un meilleur suivi thérapeutique, grâce en particulier au développement d'une psychiatrie de précision.” Et l'hebdo de citer la stimulation magnétique transcranienne pour lutter contre la dépression, la découverte de l'importance du microbiote, les progrès de l'imagerie qui vont permettre de rendre visible les maladies mentales, les progrès de la génétique… Mais aussi les psychédéliques, qui ”créent une forme de neuroplasticité accélérée, et rendent plus efficace la psychothérapie.” Bientôt du LSD sur ordonnance ?

On comprend mieux aussi les causes des maladies psychiatriques, liées dans 40% des cas à des désordres immunitaires, ce qui explique les vagues de dépression qui ont suivi la pandémie. Demain, promet l’hebdo, on luttera contre l’inflammation, qu'elle vienne d'un virus ou d’un ”syndrome métabolique" causé par un excès de sucre ou de gras dans le sang. Eh oui, les obèses et les diabétiques connaissent une double peine…

Trouver des financements reste nécessaire, même si "avec le plan France 2030, plus de 80 millions d'euros ont été alloués sur 5 ans à un programme de recherche pour développer cette "psychiatrie de précision.” Environ 100 millions d'euros seront aussi dédiés au projet Brain&mind, destiné à créer des thérapies basées sur les neurosciences. Et des spécialistes : "la discipline se classe dans les derniers rangs des choix des étudiants internes, très loin derrière la chirurgie plastique ou l'ophtalmologie." En attendant, quid de la prise en charge aujourd’hui ? Si la création de centres experts spécialisés par pathologie est efficace, ils ne font pas l’unanimité : ils ne sont pas intégrés au système de soins et ne bénéficient pas à tous, bouleversant une organisation fondée sur des secteurs géographiques. Surtout, les patients ont souvent des formes intermédiaires entre différentes pathologies : ils n'entreront pas dans les cases...

Moscovici, au rapport !

Selon LePoint, Olivier Marleix qui préside le groupe LR à l'Assemblée demande la convocation du premier président de la Cour des comptes devant la commission des finances. En cause, la sortie tardive du rapport de la Cour sur l'immigration, après les débats de l'Assemblée nationale qu’il aurait pu nourrir. ”Sa mission est d'assister le Parlement” : il doit donc expliquer ce qui l'a conduit à "juger les parlementaires trop immatures pour comprendre un rapport sur l’immigration.”

Mais pourquoi Oudéa-Castera à l’Education ?

Selon Le Point, qui cite un conseiller présidentiel, c'est "une machine absolue" qui a pris la tête de la rue de Grenelle. Son fait d’armes ? "Elle a donné un coup de pied dans la fourmilière aux Sports. Elle a réussi à virer tous les patrons de fédérations du monde d'hier que personne n'avait réussi à virer donc le pari du Président consiste à espérer qu'elle va délivrer.” En virant les profs ? Elle serait "lâchée en coulisses par Matignon où l'on murmure qu'on préférerait "qu'elle la mette en sourdine.” Pour Hollande, ”elle pouvait rappeler la liberté de choix des parents sans s'en prendre à la qualité du travail des enseignants du public…” Dans Marianne, certains de la rue de Grenelle témoignent l'avoir vue "en pleurs”, ”désespérée”, et même "prête à claquer la porte.”De quoi faire plaisir au Premier ministre…

Tiendra-t-elle ?Le Point souligne que son passé à la tête de la fédération de tennis et son bilan au ministère des Sports sont entachés par le rapport de la commission parlementaire sur les fédérations sportives. "Il fait mention de "la désinvolture avec laquelle le ministère des Sports a veillé au respect des lois et règlements en vigueur en matière d’éthique," et y conclut à "l'absence de volonté politique…” La ”machine absolue” semble grippée…

Alors qu’il aurait refusé de succéder à Pap N’Diaye rue de Grenelle, Edouard Philippe a été écarté des manoeuvres pour la constitution du nouveau gouvernement, rapporte L’Express. ”On ne peut pas se plaindre d’un collectif après avoir refusé à plusieurs reprises d’en faire partie,” commente un proche du Président…

Ça se passe comme ça à Renaissance

Le bureau exécutif de Renaissance, c'est morne plaine : "il n'y a pas de débat. Ça se résume à un très long tour de table où il faut s’inscrire. Chacun raconte ensuite ce qu'il veut et on passe à la suite.” (Marianne)

Rachida Dati : anti-conventionnelle, vraiment ?

Pour LePoint, ”ses prises de position sont diverses et souvent anti-conventionnelles." De son "moi aussi, je suis insoumise !" prononcé aux universités d'été de LFI à son "oui, je suis de droite, mais je ne suis pas sectaire,” le ”rachidomètre" propose un florilège de ses petites phrases, de ses contradictions aussi : En Marche ? "Des traîtres de gauche et des traîtres de droite." Si elle assiste chaque dimanche à la messe dans l'une des églises de son arrondissement, elle affirme à Rima Abdul-Malak, à laquelle elle succède à la Culture : "nous avons en commun d'incarner la diversité culturelle, chère Rima.” Selon François Hollande pourtant, "le gouvernement se caractérise par une évidente homogénéité sociale et culturelle.” Selon lui, Dati ”est toujours prête à endosser toutes les missions, tous les rôles qui peuvent lui être proposés. C'est son tempérament, sa façon de faire, elle ne s'embarrasse ni de principes ni d’allégeances.”

En tout cas, que Catherine Vautrin ne prenne pas l’ancienne LR pour une alliée au gouvernement : l’Express rapporte que la nouvelle ministre du Travail, lors d’une réunion de préparation du discours de politique générale d’Attal, a insisté : il faut "remettre les Français au boulot.” Réponse cinglante de Dati : "Eh, on ne repart pas là-dessus comme ça, je n’étais déjà pas d’accord avec Wauquiez sur le cancer de l’assistanat, alors ce n’est pas pour revivre la même chose ici !”

Attal, un paillasson ?

C’est du moins ainsi que Marine Le Pen le perçoit, nous rapporte L’Express : ”Emmanuel Macron prend la parole avant son discours de politique générale, Bruno Le Maire lui vole son annonce sur l’électricité, il se fait marcher dessus, il n’a pas d’autorité, mais peut-être qu’il a été choisi pour sa capacité à se faire marcher dessus.”

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