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Olivier Faure après le second tour des élections législatives.
Olivier Faure après le second tour des élections législatives.
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Back from the dead

Il n’a pas encore le même rose aux joues que son cousin britannique mais il a manifestement une carte à jouer.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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On ne sait pas encore précisément à quel type de gouvernement on aura droit, les inconnues restent bien trop nombreuses, mais c’est du côté du Parti socialiste qu’on peut se tourner entre deux prises de têtes au sujet de la performance du Rassemblement national (qui aurait gagné selon les uns, puisqu’il n’a jamais remporté autant de sièges, mais qui se serait fait écrabouiller selon les autres, puisqu’il termine médaille de bronze et à un bon 100 députés de toute forme de majorité…).

Plusieurs fois donné pour mort ces dernières années, réduit au rôle de junior partner avaleur de couleuvres tout au long des deux Nupes, vidé de toute substance intellectuelle et théorique, le PS avait toutefois commencé à reprendre des couleurs au moment des européennes et fait désormais pratiquement jeu égal avec la France insoumise sur les bancs de la gauche.

Rien de flamboyant, OK, mais tout de même : à la dernière présidentielle, Anne Hidalgo ne lui avait même pas permis d’accrocher les 2 %...

Certes, Mélenchon n’a pas encore entériné le nouveau rapport de forces et continue de se projeter en Premier ministre « appliquant tout le programme, rien que le programme » par lui-même rédigé… Certes, Faure étant ce qu’il est, pusillanime et mollement vertébré, rien n’assure que ce coup-ci soit le bon et que l’heure de l’émancipation ait vraiment sonné... Certes, la réinstallation dans un somptueux hôtel particulier du VIIe arrondissement n'est pas encore évoquée...

Mais un boulevard vient pourtant de s’ouvrir via lequel le parti, s’il décidait de s’y engouffrer, et à défaut d’en faire un authentique Labour en VF, lui permettrait de réparer un chouia sa scoliose : devenir le pivot d’une alliance non pas des « raisonnables », le terme ayant désormais trop mauvaise presse, mais au minimum de ceux qui seraient simplement prêts à discuter, hum, comment dire, Ensemble pour nous épargner, au mieux, la mise du pays sur pause pour une durée indéterminée, au pire, la crise de régime sans issue.

La France insoumise retrouverait les chemins de la marge, l’en-même-temps-tisme macronien finirait de se diluer dans la social-démocratie dont il restait le rejeton au moins putatif jusqu’à qu’il ne perde son cap, et même les Ukrainiens seraient rassurés.

Glucksmann, si tu nous entends...

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