La fête de la musique et de l'été se prolonge en Croatie<!-- --> | Atlantico.fr
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Dubrovnik accueille un festival de la musique du 10 juillet au 25 août.
Dubrovnik accueille un festival de la musique du 10 juillet au 25 août.
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Grand large

A Dubrovnik aussi on fête la musique. Pas un soir, comme en France, mais six semaines durant en juillet et en août.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur la Croatie, rendez-vous sur le site de Peplum.com.

La fête de la musique approche. Dans une semaine, les rues des villes et village de France seront animées, toute une nuit, de la chaleur de l’été (croisons les doigts) et de celle des musiciens. Mais pourquoi ne pas, cette année, compléter cette fête par sa cousine croate ? À Dubrovnik, l'été se célèbre un peu plus tard, mais durant plus d’un mois. Une durée généreuse qui permet à la ville ainsi qu'aux gens de passage de profiter au maximum de l’été et de la manifestation.

La journée idéale à Dubrovnik débute à l'aube. Pas un chat à l'horizon. Petit-déjeuner en terrasse. Le parfait moment pour sentir sur sa peau le vent frais de la mer. Les rues, nettoyées de toutes traces de la veille, ne trahissent pas encore que la ville est en fête. On peut rejoindre sans réserve la jetée pour capter les premiers rayons du soleil. La lumière se répercute peu à peu sur les remparts de la vieille ville, les cafés s'animent un à un dans un flux de paroles constant. Les serveurs se saluent, s'insultent mutuellement, tandis que le marchand de légumes, délaissant son stand, converse tranquillement avec le poissonnier. Bienvenue en Méditerranée ! Très vite, on pense déjà au déjeuner. Arpentant les artères à la recherche d’un restaurant, on note l’animation grandissante. Les terrasses se remplissent, les visiteurs débarquent. Les festivités reprennent.


Avant même la tombée de la nuit, on peut savourer l'ambiance toute particulière du festival estival croate. Depuis 1950, l'événement loge dans les lieux clés de la ville. Cette année encore, du 10 juillet au 25 août, il sera à nouveau question de se perdre dans ce dédale de rues qu'est Dubrovnik. Fondée en 1943, au beau milieu de la guerre, l'école des arts accueille généralement en son parc des opéras. Notamment au programme de cette édition 2013, Cosi fan Tutte, composition de Mozart, sera jouée plusieurs fois les premiers jours, entre deux rencontres Chopin vs. Liszt ou Verdi vs. Wagner. En fin de festival, après une soirée consacrée à Debussy, la musique de Vivaldi rencontrera celle du bandonéoniste de tango Astor Piazzolla.

La terrasse du Fort Revelin impressionne surtout par sa taille. Large de 837,5 m², c'est la scène privilégiée des guitaristes slaves, à tel point que l'atmosphère revêt parfois un accent andalou. Voire français, quand des acteurs y incarnent des personnages de Molière. Un petit tour au cloître de l'Église Saint Blaise et cette impression a vite fait de disparaître. Roméo et Juliette devant une église jésuite, au Bošković Square Roméo, théâtre en plein air qui, en se fondant dans les fortifications urbaines, se prête tout à fait à l'interprétation de la pièce de Shakespeare. Mais où est donc le Frère Saint Laurent ? On regarde autour de soi pour apercevoir le Palais du Recteur, lequel a vu naître le festival dans son état embryonnaire, avant son lancement officiel, en 1933. Autres étapes importantes : le Sponza Palace, le Lovrjenac Fort, le Théâtre Marin Držić, du nom d'un des plus grands prosateurs et dramaturges de la République de Raguse...


Ce que l'on retient surtout de ces pérégrinations nocturnes, c'est l'effervescence qui règne tout autour. Malgré la fréquentation, les visiteurs se côtoient sans la moindre animosité. Les enfants font la queue chez le marchand de glaces. Des glaces italiennes. Les étudiants coupent les files d'attente pour s'assurer une place au premier rang, où les premiers arrivés croisent déjà les genoux, en tailleur, sur le sol. D'un site à l'autre on entend éclats de rires et applaudissements. Il fait chaud, tout le monde sourit, la musique est partout. Que demander de plus ?

Deuxième jour. Tandis que l’inévitable grasse matinée guette certains fêtards, d'autres préfèrent entretenir une relation plus intime avec le point du jour. Même rituel : on s'abreuve de quelques rais tout en prenant son café en scrutant l’horizon. Dubrovnik commence à se remplir de nouveau, il est temps de mettre les voiles. Profiter, en privé, de la chaleur de l’Adriatique. Peu importe la destination, il est toujours un bateau disponible pour mener les plus curieux hors de la ville. Première escale : Lokrum. Très sauvage, l'île se présente -sans vouloir paraître cliché- comme un véritable havre de paix. Ses vastes étendues d'herbe, souvent jaunie par la chaleur, ses larges allées de pins, et les gros rochers qui pavent ses plages, appartiennent depuis le XVe siècle à des moines bénédictins. Érigée le jour de la Sainte Bénédicte justement, l'abbaye Sainte Marie se pose comme un gage de soutien aux habitants de Dubrovnik, qui ont vu leur ville brûler lors d'un impressionnant incendie en 1023. Depuis, la cité détruite est passée du bois à la pierre.

 Au nord de Lokrum, sur un lit de mer plus obscur que turquoise, repose Lopud, une île peuplée de familles en manque d'activités balnéaires. Le premier bâtiment que l'on remarque en descendant du bateau n'est autre qu'une paisible pension où transitent vacanciers. Aucun risque de tapage. Passées 21 heures, la plage est déserte. En revanche, il suffit de s'enfoncer dans les sentiers qui longent le bord de l'eau pour découvrir des propriétés renversantes de beauté et de mystère, la plupart du temps bordées d'une crique privée. Ces excursions, il y en a des tas d'autres. Hvar, Split, Korcula comptent parmi les destinations les plus attirantes. Et pendant le festival d’été, toutes se terminent, autour d’un concert ou d’un spectacle, dans les rues anciennes de Dubrovnik.


On l’aura compris, le festival est surtout réputé pour sa sélection de grands airs classiques. Mais cette année, la Croatie accueillera également nombre de fans d’électro. Le célèbre Ultra Music Festival, originellement basé à Miami, lance en effet sa première édition croate. Du 12 au 14 juillet, les plus grands DJ internationaux, de Harwell à Avicii, en passant par Steve Aoki, enflammeront ainsi les pistes de Hvar et Split, tandis que les violons berceront Dubrovnik. Cet été en Croatie, il y en aura pour tous les goûts.

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