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Les impacts de la pollution sonore sur la biodiversité
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Tut tut !

Préoccupation majeure du citadin, le bruit pollue bien plus qu'on ne le pense : outre notre sommeil, il nuit aussi considérablement à l'environnement.

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Le chant des moteurs nuit au chant des oiseaux

Une étude récente de la britannique RSPB (Royal Society for the Protection of Birds) a révélé que les bruits étaient susceptibles de grandement perturber le mode de fonctionnement des oiseaux qui résident dans nos villes. Les bruits propagés gêneraient la communication acoustique des oiseaux. Leur chant devient plus aigu, plus court, plus souvent répété, sa structure est modifiée et son intensité augmente, les phases de chant sont également perturbées et décalées dans la journée.

En milieu urbain, la plupart des espèces doivent être en mesure de moduler leur chant. Malheureusement, toutes ne peuvent pas se prévaloir d’une telle capacité d’adaptation, aussi le bruit en ville constitue-t-il un facteur de réduction de la biodiversité qu’il nous faudra à l'avenir prendre en compte. L'organisme de bienfaisance milite d'ailleurs pour inscrire les moineaux sur la liste des espèces menacées, leur population ayant baissé de 66 % entre 1970 et 2009 de l’autre côté de la Manche.

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La pollution sonore perturbe la pollinisation

Une équipe de chercheurs du Centre national de la synthèse évolutive de Caroline du Nord (Etats-Unis) a constaté en mars dernier que les bruits industriels repoussent les espèces animales des zones environnantes. Et lorsque les pollinisateurs fuient la pollution sonore, c’est toute une biodiversité qui est perturbée… Les chercheurs, qui ont enquêté sur l'écosystème de Rattlesnake Canyon, au Nouveau-Mexique (Etats-Unis), ont disposé des fleurs artificielles habituellement politisées mais comportant du vrai nectar dans le canyon afin de connaître de façon exacte la quantité de liquide sucré consommée par les colibris. Ils ont alors eu la surprise de découvrir que ces oiseaux, et particulièrement le colibri à gorge noire, ont effectué cinq fois plus de visites dans les zones bruyantes. Responsable de l’équipe de recherche, Clinton Francis avait expliqué ce phénomène par le danger que représenterait une autre espèce se nourrissant des oisillons des colibris, espèce que ceux-ci essaieraient donc de fuir.

La pollution sonore aurait donc augmenté ou perturbé la pollinisation et le transferts de graines. De tels effets incontrôlés pourraient avoir des conséquences plus que néfastes sur le long terme pour l'environnement, d’autant que l’étalement urbain (et donc la pollution sonore) est grandissant.

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Le monde du silence pollué par le bruit

En septembre 2010 la société pétrolière d’État Russe Rosneft est accusée par une douzaine de gouvernements et un certain nombre d'ONG militantes pour la protection de l'environnement, dont le WWF, de menacer la survie des baleines grises. En effet les explorations sous-marines pétrolières utilisent de puissants sonars pour sonder les fonds marins à la recherche de gisements de pétrole ou de gaz naturel, les animaux qui utilisent leur « ouïe » plutôt que leur vue pour pouvoir se mouvoir en groupe, communiquer et donc se reproduire s'en retrouvent grandement gênés.

La baleine grise, une espèce de cétacé déjà particulièrement exposée, possède une population mondiale estimée par les experts à 130 individus dont seulement 30 femelles en âge de se reproduire. Les opérations d’exploration conduites par la société d’Etat (de jour comme de nuit alors que la réglementation internationale les interdit la nuit) au large de l’île de Sakhaline seraient, selon WWF, responsables du fait que les baleines grises repérées dans cette zone aient cessé de s’alimenter.

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