Contrepartie au versement du RSA : les Français sont pour<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
"J'irai aussi loin que possible dans la lutte contre la fraude" a déclaré Nicolas Sarkozy, le 15 novembre à Bordeaux.
"J'irai aussi loin que possible dans la lutte contre la fraude" a déclaré Nicolas Sarkozy, le 15 novembre à Bordeaux.
©Reuters

« Politico Scanner »

Le 15 novembre dernier, le Président de la République était à Bordeaux, dans le cadre d’un déplacement thématique sur la fraude sociale. Discours marquant sur lequel il était intéressant de connaître l’avis des Français (sondage TNS Sofres pour I>Télé publié le 10 novembre). Verdict, les Français s’expriment largement en faveur d’une obligation de travail pour les bénéficiaires du RSA et près d’un sur deux estime que le traitement à accorder à la fraude sociale est un sujet prioritaire.

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier

Guillaume Peltier est député de Loir-et-Cher et vice-président délégué des Républicains. Il a été professeur d'histoire-géographie, chef d'entreprise et porte-parole de Nicolas Sarkozy.

Voir la bio »

Nicolas Sarkozy a fait de la fraude sociale le thème de son déplacement à Bordeaux. Un sujet sur lequel les Français ont été sondés. Il s’agissait d'abord pour les Français de se prononcer sur l’idée d’ordre général suivante : « la fraude sociale constitue-t-elle un  problème prioritaire, important ou secondaire ? ». Résultat, pour 48% des Français, le sujet est prioritaire, pour 41% il est important, et pour 9% seulement, secondaire.

Même ordre à droite, mais des chiffres plus marquants : 62% des sympathisants de droite jugent en effet que la fraude sociale est un sujet qu’il faut traiter comme un problème prioritaire. Assez logiquement, de l’autre côté de l’échiquier politique, le classement n’est pas le même : les sympathisants de gauche considèrent d’abord la fraude sociale comme un enjeu certes important, mais pas prioritaire (46%). Et même plus d’un sur dix (14%) pour qui c’est un problème secondaire. Si l’on s’attache à l’appartenance à la catégorie sociale, la lutte contre les fraudes sociales est un problème qui doit être traité sans plus attendre pour les catégories modestes, 53% des plus modestes jugent le problème prioritaire.

Cliquez ici pour agrandir

Quant à la proposition du chef de l’Etat, elle reprend l’idée lancée par Laurent Wauquiez de soumettre le versement du Revenu de Solidarité Active contre des heures de travail. Déjà, en mai dernier, un sondage Opinion Way pour le Figaro révélait que 70% des Français étaient favorables à cette idée de faire travailler les bénéficiaires du RSA 5 heures par semaine. Six mois plus tard, proposition remaniée, autre institut, même constat : les Français plébiscitent très nettement cette mesure. Aujourd’hui, 68% des sondés se prononcent en faveur d’une contrepartie au versement du RSA.

Inspirés par la ligne de conduite du gouvernement, 95% des sympathisants UMP se disent favorables à cette mesure et même trois quarts d’entre eux « très favorables ». Et dans l’opposition, les sympathisants socialistes ne marquent pas un rejet fondamental à ce projet puisque près d’un sur deux ne lui voue aucune hostilité. En effet, c’est d’une courte tête que les sympathisants PS font pencher la balance dans le camp de l’opposition à cette idée de contrepartie au RSA, 51% opposés contre 49% favorables.

Mais le détail des réponses à gauche démontre bien, au delà du simple clivage idéologique, que l’idée séduit et interpelle, car elle partage… Quand 21% des sympathisants socialistes se disent tout à fait favorables à cette mesure, 22% sont plutôt opposés, et lorsque 28% se disent plutôt favorables, 29% sont tout à fait opposés. Une idée qui trouve bel et bien une opposition sans toutefois provoquer de rejet massif à gauche. Les sympathisants du PS sont ainsi moins hostiles que divisés sur le sujet. Alors que les ténors de la rue Solférino n’ont pas manqué unanimement de s’indigner contre cette mesure…

Rappelons-nous en 2007, la valeur travail avait envahi les estrades politiques lors de la campagne présidentielle. 5 ans après, rebelote ?  

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !