Emmanuel Macron : l’homme qui se cognait tout; L’Obs tape sur Bolloré et Marianne sur la démocratie participative; Valérie Hayer, soldate inconnue de la macronie aux européennes; Gaza, la Catastrophe en vue; Le Maire in, Denormandie out<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Unes des hebdomadaires du jeudi 29 février.
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Revue de presse des hebdos

Et aussi à la Une de vos hebdos : Marianne déplore que la laïcité ne fasse plus recette chez les jeunes. Has been, la loi de 2004 sur le port des signes religieux ostentatoires à l’école… "au risque de négliger la protection des individus contre le prosélytisme". En cause, une instrumentalisation de la notion, une mauvaise pédagogie, et "une déception vis-à-vis de la promesse républicaine non tenue de liberté, d’égalité et de fraternité". Pour L’Express, l’Iran est le nouvel axe du Mal. Nouveau, vraiment ? En tout cas, l'Iran entraîne le Moyen-Orient vers le chaos depuis le 7 octobre, pour assurer la survie du régime des mollahs.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Emmanuel Macron, l’homme qui ne voulait pas se cogner

S’il a remonté les manches au salon de l’Agriculture, le Président ne veut pas se cogner à la réalité. Sa Cour le protège, mais entre la Cour du Roi-Soleil, et la cour du roi Pétaud, lePoint hésite : un député se scandalise du comportement de son entourage en voyage présidentiel à Stockholm : ”se peut-il qu'un ministre se comporte de manière aussi obséquieuse à l'égard de celui qui l'a nommé, qui plus est en public ?” Ça, c’est pour le Roi-Soleil : ”la courtisanerie à l'état pur. Des jeux de pouvoirs propres à la fonction, auquel le chef de l'État a eu la faiblesse de prendre goût,” commente l’hebdo. Et comme il est assez rancunier, dans son entourage, ”il ne reste plus que les cireurs de pompes, il est coupé de tout.” Un président ”enfermé dans une toile théorique tissée par des conseillers sans expérience du terrain.”

Mais l’Elysée est aussi une vraie pétaudière : le ”chaos” du Salon de l’agriculture ? ”J’ai pris la foudre pour mon premier ministre et le ministre. Ça se passera mieux pour eux.” Surtout après ce revirement et cette annonce improvisés sur les prix planchers qui seront instaurés pour protéger les revenus des agriculteurs : les ministres et leurs administrations rament. ”Le président nous a donné deux semaines pour trouver un schéma qui tienne la route,” alors que lui-même n'avait même pas la moindre idée, comme pour la coalition anti-Hamas. Ce ”président en majesté, artisan du dépassement et grand réconciliateur de deux mondes aux antipodes,” dont ”le narcissisme et l’orgueil" va jusqu'à croire pouvoir réconcilier mouvements écologistes radicaux et secteur agricole… La gaffe de l’invitation des Soulèvements de la Terre au Salon a été mise sur le dos de ses conseillers, mais on apprend que ”le président a de toute façon pour habitude de ne jamais sermonner ses collaborateurs”… enlisés à l’Elysée dans des débats sans fin : ”des gens viennent de la droite, de la gauche, les idées se confrontent. C'est une maison où on débat, on construit des solutions,”dit un membre de son cabinet. Ajoutons une bonne dose de tergiversations présidentielles, et on apprend que ”même le tout-puissant Alexis Kohler, réputé être le seul qui résiste aux fulgurances d'Emmanuel Macron, rencontre de plus en plus de difficultés à colmater les brèches.

C’est donc ”un quinquennat sans boussole,” dû à l’impossibilité d’un troisième mandat : ”l’infatigable séducteur ne séduira plus…” Un membre du gouvernement pense que ”il doit disparaître… On n'en peut plus de le voir, il va nous plomber.” Et pour un élu macroniste, ”il est dans le refus d'admettre qu'il n'est plus aux commandes, dans le fantasme de la toute-puissance.” Fantasme, ou cynisme ? ”On ne sait jamais, avec le président, s'il fait un coup politique, ou s'il croit vraiment pouvoir plier le réel à sa volonté,” à se demande un conseiller. Quoi qu’il en soit, ”le réel ne plie jamais.”

La participation citoyenne dans le viseur

Le Point reproche aussi à Macron d’utiliser des dispositifs qui ne figurent pas dans la Constitution, et d’affaiblir le Parlement à coups de grand débat national, ou de Convention citoyenne pour le climat. Pour Marianne, ces rencontres aboutissent ”souvent moins à changer les choses qu’à conforter le système en place.” Portée par ”un président se présentant lui-même comme jupitérien, adepte dune pratique descendante du pouvoir et de la décision”, la démocratie participative est, selon des essayistes, vouée à l’échec y compris au niveau local, lui aussi "présidentialisé” par les maires. Elle est gangrénée par des lobbies, car ”les négociations daction publique ont tendance à se dérouler en dehors du jeu démocratique” : un signe de faiblesse plus qu’un signe de vitalité démocratique.

Les élus y trouvent un moyen de combler ”leur déficit de proximité”, grâce aux cabinets de conseil qui les organisent, sans comptes à rendre aux électeurs. Ils sont maîtres pour créer des ”bulles de confirmation” où l’ambiance positive permet de développer ”une tendance généralisée à escamoter lexpression des divergences”, pourtant motrices de la démocratie. Sans lien avec les décisions finales, les dispositifs ne sont pas évalués quant à ”leurs effets sur les politiques publiques mises en œuvre,” mais sur leur fréquentation, qui devient une fin en soi, alors que leur objectif devrait être que ”chaque voix compte.”

Inverser la logique permettrait de revivifier ces dispositifs : des citoyens qui décideraient du sujet mis en débat, une part de tirage au sort pour impliquer aussi ceux qui s’abstiennent et ne sont pas représentés, la recherche patiente d’un consensus et non d’une majorité, autant de pistes déjà expérimentées au niveau local, et qui portent leurs fruits.

L’homme derrière Rachida Dati

Pour s’assurer la réussite de la nouvelle ministre de la Culture, l’Elysée a confié son cabinet au jeune - 36 ans- Gaëtan Bruel, ”qui pourrait faire réussir le pari d’Emmanuel Macron.” L’Express le qualifie de ”pittoresque” en Macronie: "ni costume bleu roi de chez Jonas, ni logorrhée vibrionnante, ni collection de portables, en revanche des paroles habitées”, une solide culture générale, ”du pep’s, de l’envie, de l’intelligence” (pour le patron du Centre Pompidou). Une pluie de compliments donc ceux du conseiller culture du président : "Excellent, sans esbroufe, il fait des merveilles.” Lancienne plume de Le Drian au ministère de la Défense a su démêler le sac de noeuds qu’était l’Hôtel de la Marine, dont l’armée ne voulait plus, que le Louvre refusait, et que récupère finalement le Centre des musées nationaux, dirigé par Philippe Bélaval, le conseiller culture du président. Il retrouve Le Drian au Quai d’Orsay, qui l’envoie à New-York pour diriger la Villa Albertine d’où rayonne la culture française. Il y croise Gabriel Attal, alors au Budget ; le nouveau ministre de l’Education l’invite à rejoindre son cabinet. Lors du remaniement, la nomination de Rachida Dati ”fait grincer à Matigon”, et ”Alexis Kohler s’étrangle.” Bruel est la solution, trouvée par Bélaval : ”crâne, il fait siens les projets de sa tutelle, loue son sens de l’équipe, sa capacité de travail.” Et lElysée ”surveille la Rue de Valois en retenant son souffle : "Il fait très bien, elle a dailleurs compris sa capacité, il la fera réussir".

Gaza : une nouvelle Nabka en vue ?

Gaza préoccupe vos hebdos, de manière bien différente ; l’Obs donne la parole aux gazaouis ayant pu trouver refuge en France, qui racontent la survie dans l’enclave : ”nous étions vingt-cinq dans la maison, je ne mangeais quun morceau de pain tous les quatre jours.” Il viennent avec leur culpabilité d’avoir survécu, et selon une psychologue, ”beaucoup sont en état de choc, de dissociation, ont des difficultés à parler et à dormir, notamment les enfants.”

L’Express craint une nouvelle "Nabka", cette "Catastrophe" qui désigne l’exode des Palestiniens lors de la création de l’Etat d’Israël. ”1,4 million de personnes s’entassent tout au sud” de Gaza, ”dans des conditions inhumaines, selon l’OMS.” Vers où évacuer, comme le demande Netanyahou ? Le désert du Sinaï est bloqué par un mur avec l’Egypte, qui ”a rejeté laccueil des Palestiniens pendant des mois, prétextant sa propre crise économique, le risque dinfiltration terroriste et celui dun nouvel aller sans retour pour les Gazaouis,” et construit désormais des murs de 6m de hauteur. Et cette nouvelle Nabka, voulue par l’extrême-droite israélienne ”ne provoquerait que soixante-seize années de souffrances supplémentaires, sans espoir de paix.”

Dans L’Obs, une écrivaine libanaise considère qu’”on pousse l’humanité dans le vide” et plaide pour que l’horreur du 7 octobre ”ne nous empêche pas de voir autre chose.” Pour elle, "le sionisme et l'antisionisme sont par ailleurs des mots qui ne veulent plus rien dire. Cette page de l'histoire est tournée. Les Israéliens sont face aux défis d'une nouvelle représentation de leur présence dans la région.”

Après l’engagement français auprès des Etats-Unis au Koweit en 1991, Mitterrand s’inquiétait du processus de paix lancé par Bush, sans perspective de création d’un Etat palestinien : ”des engagements ont été pris, des espoirs sont nés. Il faut y répondre. Deux poids et deux mesures, mais ce serait assassiner le droit international naissant !” rappelle l’historien Jean-Pierre Filiu dans Marianne. ”Tensions et frustration” ont engendré un ”monde ainsi livré aux « guerres sans fin » et privé de règles universelles”, et il renvoie dos à dos israéliens en ”détaillant les différents massacres perpétrés par les régimes arabes, leurs armées et leurs supplétifs à lencontre de la population palestinienne,” traversée par des ”guerres civiles larvées” à cause de ses factions rivales. Mais s’il affirme que ”le mouvement sioniste est, par contraste, parvenu à gérer ses contradictions internes de manière bien plus apaisée,” hors de question de lui demander de se prononcer sur la culpabilité de l’une ou l’autre partie : il raisonne en historien, et affirme que la leçon du 7 octobre, ”cest quun rapport de force écrasant ne saurait, à lui seul, garantir la sécurité dIsraël.” Il plaide pour une solution à deux Etats, avec une ”Palestine démocratique et démilitarisée.” Et rejoint Gérard Araud, l’ex-ambassadeur en Israël qui dans le Point, tente lui aussi une autre approche de la situation au Proche-Orient : ”cessons de convoquer le passé, de rabâcher les mêmes récits, qui remontent parfois à Abraham, de ressortir de vieilles cartes éculées, plaide-t-il. LHistoire nest ici daucune utilité.” Il explore les fameuses ”trois pistes” : un État unique, ”la fin dIsraël en tant qu’État juif, ce qui lui serait inacceptable,” le statu quo, qui ”consacrerait lapartheid de fait” et son cortège de violences, et la solution à deux Etats. Rien de bien nouveau, si ce n’est une manière de pousser la troisième piste : que la communauté internationale définisse le ”paquet cadeau” qu’elle offrirait pour parvenir à un accord : ”financement par les pays arabes de la construction dun État palestinien, association des deux États à lUE, rôle de lOtan, etc.” Des garanties de sécurité, pour ”créer un choc psychologique pour prouver à lopinion publique des deux ennemis quelle a un intérêt à trouver un compromis.” Chiche ?

Il n’y a pas que des corporatistes au sein de la magistrature et de ses syndicats !

Chiche aussi, a-t-on envie de dire à Béatrice Brugère, la magistrate secrétaire générale d’Unité-Magistrats-FO : elle réclame une ”refondation” dans Justice : la colère qui monte, mais y dénonce aussi les méfaits du corporatisme (en particulier au sein du Conseil supérieur de la magistrature, ”un système malsain” noyauté par les syndicats majoritaires”). La colère, explique-t-elle au Point, c’est celle de la population et des partenaires des juges, face à une justice ”maltraitante” qui ne traverse pas tant une crise de moyens qu’une ”crise existentielle ; elle porte sur les valeurs, le sens et le modèle.” Un modèle où ”ladministration se targue dun taux de réponse pénale de 91 %, mais qui sait que moins de 15 % des procédures aboutissent devant un tribunal ?” Les magistrats sont devenus des régulateurs, quand ils ne sont pas ”juges de linapplication des peines” : ”41 % des condamnés à une peine ferme ne mettent jamais les pieds en prison” et les juges n’ont ni moyens ni possibilité de contrôle sur la probation, dont ”aucune étude na jamais montré les bénéfices.” Sa réponse ? Celle du philosophe des Lumières Beccaria : "proportionnalité, rapidité et certitude de la peine.” Elle plaide pour le retour des très courtes peines de prison (15 jours), aujourd’hui interdites : ”les pays du Nord, qui les ont expérimentées, ont vidé leurs prisons.” Pour des juges plus responsables aussi : ”on devrait être davantage attentif à la qualité des décisions rendues.”

LArc(om) républicain : Bolloré représente-t-il un risque pour la démocratie ?

L’Obs croit avoir une réponse nette et tranchante : oui. Deux télés, une radio, deux hebdos,”jamais un tel pouvoir médiatique n'a été constitué selon les vues d'un seul maître.” Ce n’est pourtant pas la concentration des médias dans les mains d’un seul qui gêne l’hebdo, mais plutôt qu’”en réalité, il sagit bien dun seul organe dinformation – dune chambre d’écho” des opinions de Vincent Bolloré que forment CNews, Europe 1 et consorts. Et ”ces derniers mois, son groupe sest puissamment structuré” : les rédactions se sont rassemblées dans l’immeuble de Canal+, une manière de ”parfaire sa stratégie industrielle en important dans linformation une formule éprouvée dans lagroalimentaire, où des usines produisent une seule sauce tomate débitée sous des marques différentes.

Un empire qui diffère aussi, pour un historien des médias, par son but : il n’est pas comme celui des autres un moyen ”d’avoir des outils d’influence auprès du pouvoir politique”, mais un ”projet d’empire total” au service de ses idées politiques, et une source de profits. A la Rupert Murdoch, le propriétaire de Fox News. Et "quand lextrême droite est aux portes du pouvoir, elle crie à la censure et soffusque devant toute loi supposément « liberticide » ; dès quelle est au pouvoir, en revanche, elle supprime les libertés, à commencer par celle de la presse.” L’avis du conseil d'État qui demande à l’Arcom de prendre en compte le temps de parole des chroniqueurs, animateurs et invités ”accroît la pression sur le système CNews” qui se défend pourtant, au nom de la liberté d’expression. L'Obs cite le philosophe Karl Popper : ”pour maintenir une société tolérante, la société doit être intolérante à l’intolérance,” et invite à ”résister à ceux qui profitent de la démocratie sans en observer les règles.”

Car les médias Bolloré véhiculent aux yeux de l’hebdo ”un message réactionnaire qui ouvre la voie à la droite de la droite et menace les fondements mêmes de la République.” A coup de ”désinformation, surenchère de commentaires rétrogrades et xénophobes,” le groupe fabrique ”un récit réactionnaire teinté de catholicisme conservateur et semploie à dicter lagenda médiatique et politique.”

De l’avis de l’Obs, ”le show n’est pas gratuit” mais vise à porter l’extrême-droite au pouvoir en 2027, comme en témoigne la ”mise sur orbite” de Zemmour en 2022 grâce à son émission. Ce dont se plaignait Marine Le Pen à l’époque : "lantenne de CNews nexprime pas le pluralisme politique !fulminait la candidate.Oubliées, les tensions de la dernière présidentielle… Les relations entre lempire Bolloré et le RN se réchauffent fortement.” Bardella a défendu la chaîne sur laquelle il a été cinq fois invité par Cyril Hanouna depuis novembre. Et même si pour l’homme d’affaires Marine Le Pen ”reste une plouc”, ”une plouc donnée à 36 % au premier tour, cest toujours mieux quun Zemmour, presque parfait sur le papier, mais qui finit à 7 %…” Quimporte si elle dénonçait en 2017 ”les puissances dargent et leurs relais médiatiques [] font campagne de manière hystérique pour leur poulain Emmanuel Macron.”

Complice aussi, le gouvernement :”après s'être inquiété du raid de Bolloré sur ”leJDD”, la macronie a pactisé avec le nouvel empire pour les besoins de sa communication” et pour l’hebdo, ”les ministres ne font que légitimer un média qui conspire à leur élimination.” Pour l’hebdo, l’Arcom est ”face à un dilemme cornélien : est-il désormais plus risqué de sortir CNews et C8 du jeu que de les garder ?” Bref, encore et toujours la question : ”mais qui donc peut bien faire partie de l’arc républicain ?”

Valérie Hayer, cette inconnue

La tête de liste macroniste aux européennes a enfin été désignée : la présidente du groupe Renew au Parlement européen, Valérie Hayer va avoir du pain sur la planche : l’Obs rappelle qu’elle est en retard de 9 à 13 points sur le RN… Mais las, personne n’a voulu y aller : ni Le Maire, ni Le Drian, ni Denormandie n’ont répondu à l’appel élyséen. Quant à Stéphane Séjourné, il a été promu ministre des Affaires étrangères, et a poussée la jeune mayennaise de 37 ans à candidater. Ce ”miroir inversé de Bardella, qui bosse et connaît ses dossiers” selon une proche, a fait ses classes chez les centristes, en tant qu’assistante parlementaire, puis rejoint En marche en 2017. Fille d’agriculteurs, et ”ce pedigree a pesé dans la balance”, elle passe à Strasbourg ”pour une spécialiste des questions budgétaires.” Son déficits de notoriété ? ”Elle ne sest pas servie de son mandat pour se faire connaître, mais elle saura incarner un renouveau et surtout de vraies convictions européennes,” pour son ancien patron, le centriste Jean Arthuis. L’Express nous apprend que son rival LR Bellamy ”avait vu juste” à son propos : il lui avait dit quelle ferait une très bonne tête de liste Renaissance pour les européennes” : "elle nest urticante pour personne, ce ne serait pas la meilleure option.” Mais si on en croit Marianne, Bellamy peut se rassurer : elle ne dispose même pas de programme, la faute à son parti : ”le parti est indéfendable, observe un député de la majorité. On ne sait pas ce quil sy passe ; les militants ne peuvent pas sexprimer et, surtout, il ne produit rien.”

Après le homard, le chevreuil

Si l'appétit de moineau d'Elizabeth Borne énervait le président, on apprend dans LePoint qu'il sert à son nouveau premier ministre… du chevreuil. Et que le déjeuner dure bien plus longtemps qu'avec L’ex-première ministre. ”Gabriel Attal était trop content. Le président a de la bienveillance pour son premier ministre. Entre eux, c'est un remake de Mitterrand-Fabius.” Et l’hebdo, narquois, de commenter :”non pas ”lui, c'est lui, et moi, c'est moi”, mais plutôt ”lui, c'est lui, et lui, c'est moi.”

Le Maire in, Denormandie out

Pour relancer le quinquennat, Macron ”avait en tête de scinder le ministère de lEconomie et des Finances en deux grands ministères.” A Julien Denormandie, la production et lagriculture, faute d’être premier ministre, et à Le Maire, les finances et les comptes publics. ”Une ambition abandonnée devant la volonté de Bruno Le Maire de conserver son poste et de le conserver tel quel,” nous apprend l’Express.

Macron, the Voice et les JO

La chanteuse franco-malienne Aya Nakamura a été reçue à l’Elysée par… Emmanuel Macron lui-même. Mais chut, secret ! Il s’agissait de parler du dossier-phare du chef de l’Etat, sur lequel rien ne devait fuiter, a appris l’Express : la cérémonie d’ouverture des JO. ”De quoi justifier quil exig… "quil propose", rectifie-t-on à lElysée, deux ou trois broutilles pour le grand jour.” Sondant la chanteuse sur ses goûts en matière de répertoire français : "… jaime beaucoup Edith Piaf." La réponse ravit Emmanuel Macron. Qui tout à trac se fait coach : "Eh bien, il faut que le jour J vous chantiez ce que vous aimez." The Voice en direct de lElysée.

Alors les réunions ont lieu deux fois par mois à l’Elysée, dont un participant confie : "sil micromanage aussi le food-truck installé sur les quais, on va galérer.” Et pour l'un de ses proches, "Pour lui, limportant cest de gagner plus que de participer.”

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