1967-2014 : évolution des regards des Français sur Israël et les conflits au Proche Orient <!-- --> | Atlantico.fr
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Les opinions des Français vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ont évolué de manière surprenante.
Les opinions des Français vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ont évolué de manière surprenante.
©Reuters

Evolution

Les opinions des Français vis-à-vis du conflit israélo-palestinien ont évolué de manière surprenante depuis le début des affrontements. En voici l'analyse de l'Ifop.

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L'Ifop est un institut de sondages d'opinion et d'études marketing.

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Trois semaines après le lancement de l’opération " Bordure protectrice " par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, les Français se révèlent dans leur ensemble peu engagés vis-à-vis du conflit israélo-palestinien. Ce détachement à l’égard du conflit entre Israéliens et Palestiniens - et plus globalement à l’égard de l’ensemble des divers affrontements émaillant le Moyen-Orient - paraît aujourd’hui sans surprise, l’opinion française se lassant des contentieux complexes. Pour autant, tel n’a pas toujours été le cas, et il convient de se rappeler qu’une vingtaine d’années après la création de l’Etat hébreu, les Français témoignaient par exemple d’une sympathie majoritaire pour Israël. 

Nous présentons dans ce nouveau numéro de notre série Ifop Collectors les résultats de différentes enquêtes menées en France, de 1956 à nos jours, attestant de l’évolution de la relation des Français à l’égard d’Israël, mais aussi de leurs espoirs et attentes à l’égard d’une résolution du conflit avec les pays arabes et du rôle que doit jouer la France pour ce faire.

L’érosion du soutien de l’opinion publique française à Israël

De la guerre des Six jours où Israël est perçu telle une jeune et solitaire nation, sous la menace des pays arabes plus nombreux et expérimentés, au conflit israélo-palestinien où à l’inverse le pays se révèle davantage comme un occupant, l’image de l’opinion publique française à l’égard de la nation israélienne a sensiblement évolué.

Un fort soutien de l’opinion publique française à l’occasion de la guerre des Six jours

La décision du gouvernement égyptien, en mai 1967, de bloquer l’entrée du golfe de Tiran, au lendemain du retrait des troupes de l’O.N.U. du Sinaï et de Charm et Cheik, est à l’origine du conflit entre Israël et les pays arabes. Les hostilités, ouvertes le 5 juin, aboutissent en moins d’une semaine à la défaite des armées égyptiennes, jordaniennes et syriennes, qui encerclaient Israël. Un grand nombre de pays font entendre leur voix, directement ou par l’intermédiaire de l’Organisation des Nations Unies, et un cessez-le-feu intervient six jours plus tard.

Consultée par l’Ifop dès l’ouverture du conflit, l’opinion publique française accorde majoritairement ses sympathies à Israël plutôt qu’aux pays arabes[1]. Quelques semaines plus tard, plus des deux tiers des Français semblent même se ranger du côté des troupes israéliennes.

Plusieurs éléments viennent justifier cette prise de position pro-israélienne de l’opinion française à l’issue de la guerre de Six jours. Première source d’empathie : l’attitude des Israéliens à la suite à la Seconde Guerre mondiale. Les stigmates des persécutions subies par les juifs lors du conflit pèsent encore dans les rapports des Français à Israël. Et ces derniers tiennent également les Israéliens en haute estime en ce qu’ils ont su, par la suite, très bien mettre en valeur le territoire qui leur avait été attribué, et en cela " aller de l’avant ".

Deuxièmement, si une hostilité foncière à l’égard des pays arabes n’est pas exprimée comme un motif de soutien à Israël (15%), il n’en demeure pas moins que ces nations sont davantage estimées responsables du conflit de 1967, ce qui ne peut favoriser la compassion à leur égard.

Mais cette sympathie s’érode rapidement. En effet, dès janvier 1969, après la destruction par les Israéliens d’avions et de matériel sur l’aéroport de Beyrouth, en représailles d’un attentat commis contre un avion israélien à Zurich, l’opinion se montre moins favorable à ce dernier qu’elle ne l’était en 1967 où la sympathie manifestée à son égard était le fait d’une large majorité. Ainsi, les représailles israéliennes sont désapprouvées par la moitié des Français (53%) et en 1969, une personne sur trois seulement éprouve de la sympathie pour Israël dans le conflit qui l’oppose aux pays arabes.

Pour autant, les pays arabes ne semblent pas profiter de cette évolution en ce que les changeurs d’opinion, déçus d’Israël, ne les soutiennent pas pour autant (6% en 1967 comme 1970) et viennent plutôt gonfler le rang des indifférents (+27 points entre septembre 1967 et janvier 1970).

Aussi, la décision d’embargo sur les armes à destination d’Israël prise par le Général de Gaulle divise rigoureusement les Français : celle-ci ne suscite l’adhésion que de 37% de la population, une proportion identique se prononçant contre ; un quart préférant ne pas répondre.

En 1973, la plus grande indifférence à l’égard du conflit au Moyen-Orient se confirme et, à la question de savoir si leur opinion concernant Israël a changé plutôt en bien ou en mal, seul un Français sur cinq prend position ; un sur deux affirme que sa position n’a pas changé ("ni l’un ni l’autre"), quand près d’un tiers s’abstient de répondre.

Conséquemment, moins compréhensifs à l’égard de la situation israélienne et des attentes du pays, les Français semblent de moins en moins admettre qu’Israël continue d’occuper les territoires annexés. A la fin du mois de juin 1967 déjà, quinze jours après le cessez-le-feu, l’opinion en France estime que les parties intéressées devraient négocier pour aboutir à l’évacuation des territoires occupés. Notons toutefois que les interviewés en 1967 sont deux fois plus nombreux à se prononcer pour la conservation des territoires par Israël (20%) plutôt que pour leur évacuation immédiate (10%). En revanche, la part des personnes souhaitant une évacuation des territoires ne cesse de s’accroître et, en janvier 1969, finit par représenter 30% des personnes interrogées. Quant au statut de Jérusalem, la tendance dominante penche pour une internationalisation de la ville. Mais sur ce point également, les minoritaires sont divisés et davantage partisans que Jérusalem soit entièrement israélienne plutôt que l’inverse.

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Une sympathie à Israël contrariée aujourd’hui, à la faveur d’un certain détachement à l’égard des protagonistes de la scène proche-orientale

L’érosion de la sympathie envers Israël se confirme aujourd’hui, sans pour autant se concrétiser par une plus grande compassion à l’égard des pays arabes. La situation en effet a changé : alors qu’Israël était considéré comme "un petit", victime des attaques des pays arabes l’encerclant, cette nation montre aujourd’hui ses qualités belligérantes, notamment dans sa relation avec la Palestine. Néanmoins, en juillet 2006, lors de la "seconde guerre du Liban" déclenchée à la suite d’un accrochage entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, l’opinion publique incrimine davantage la milice chiite, et Israël bénéficie du statut de l’agressé même si 30% des Français estiment que ce pays est responsable de la situation de guerre au sud-Liban.

En réalité, c’est donc davantage un détachement à l’égard des protagonistes du conflit que les Français partagent, par manque d’intérêt ou parce qu’ils ne parviennent plus à identifier de "victimes" de la situation, plus des deux tiers d’entre eux choisissant de ne pas se prononcer sur la question de savoir à qui va leur sympathie. Auprès de ceux qui donnent un avis, on observe une légère préférence à l’égard des Palestiniens (19% et 17%, 5 points d’avance par rapport à la sympathie à l’égard d’Israël en mai 2008 comme en juillet 2014)  A titre subsidiaire, notons également que, en 2008 comme en 2014, la Palestine devance encore plus nettement Israël en termes de sympathie, chez les plus jeunes, dans les catégories moyennes et supérieures et parmi les sympathisants de gauche. A l’inverse les sympathisants de droite sont plus nombreux à afficher leur sympathie à Israël qu’à la Palestine.

[1] Sondage Ifop pour le JDD réalisé par téléphone du 20 au 21 juillet 2006 auprès d’un échantillon de 957 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[1] Sondage Ifop pour le Nouvel Observateur réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 1003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[1] Sondage Ifop pour Le Figaro réalisé par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Les raisons de cette inflexion sont de plusieurs ordres. Dans un premier temps, à l’inverse des conflits qui opposaient Israël à l’ensemble des pays arabes à la fin des années soixante - pour lesquels l’opinion publique n’approuvait pas les considérations qui motivaient les pays belligérants à prendre les armes -, les Français entendent les raisons qui poussent l’autorité palestinienne à aller au conflit. Ils comprennent ses revendications et les estiment légitimes. Ainsi, deux tiers des Français jugent que la Palestine a un droit à l’autodétermination (66%), plébiscitent les acteurs de la scène internationale à encourager cette initiative (66% pensent que la France devrait voter en faveur de la résolution de l’ONU sur la reconnaissance d’un Etat de Palestine) et plus des trois quarts d’entre eux considèrent qu’elle a un droit à un propre Etat (78%).

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[1] Sondage Ifop pour Avaaz réalisé par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Dans un second temps, dans le cadre du conflit avec la Palestine, Israël est désigné comme le principal responsable de l’envenimement de la situation, entraînant de fait un retournement de la compassion de l’opinion publique française à son encontre. Ceci-étant, il convient de préciser que 70% des personnes interrogées ont préféré ne pas trancher : 45% estimant que la responsabilité est rigoureusement partagée, 25% ne souhaitant pas répondre.

En conséquence de quoi, les Français semblent durcir leur position relative aux territoires qu’Israël estime être en bon droit d’obtenir. Ainsi, par exemple, 40 ans après la guerre des Six jours, leur avis concernant le partage de Jérusalem varie : alors qu’ils optaient pour une internationalisation de la ville en 1967, c’est une division entre Israéliens et Palestiniens qui est davantage souhaitée désormais. Par ailleurs, alors que près d’un quart des interviewés estimaient que la ville sainte devait être en totalité israélienne, ils ne sont que 12% à le penser aujourd’hui.

[1] Sondage Ifop pour Association France Palestine Solidarité réalisé par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[1] En 1967, l’intitulé exact était "A moitié israélienne et à moitié jordanienne comme elle l’était avant le conflit".

Le détachement de l’opinion publique française des conflits au Moyen-Orient et son désir de neutralité

Progressivement, les Français semblent se désintéresser du conflit entre Israël et les pays arabes principalement en ce que celui-ci se complexifie, ne laissant plus aisément paraître des parties qui "mériteraient" d’avantage à être soutenues que d’autres, ou encore des solutions de résolution à terme. De fait, n’étant pas eux-mêmes désireux ou en mesure de "choisir un camp", ils n’attendent pas de leur diplomatie qu’elle le fasse et se satisfont de sa position qu’ils considèrent relativement équilibrée.

Un intérêt moindre pour la situation au Moyen-Orient, contrarié par son caractère insoluble

Les enjeux des relations belliqueuses entretenues par Israël avec les pays arabes - et notamment la Palestine - paraissent complexes pour les Français qui, après des décennies d‘affrontement, ne croient plus en une résolution rapide du conflit. En conséquence de quoi, tout se passe comme si nos concitoyens se détachaient peu à peu de ce contentieux, aussi obscure qu’insoluble à leurs yeux, se refusant désormais à soutenir un camp plutôt qu’un autre.

Aussi, déjà en 1967, une quasi-majorité des Français n’estimait pas qu’une paix durable puisse exister entre Israël et les pays arabes, mais en 2008, dans une enquête réalisée à l’occasion du 40ème anniversaire de la création de l’Etat d’Israël, cette proportion s’établissait à 69%.

Par ailleurs, autant les Français affichent un fort scepticisme concernant une éventuelle résolution du conflit entre Israël et les pays arabes, autant leur croyance en ce que ce conflit régional puisse dériver en guerre mondiale s’effiloche au fil des années[2], distançant ainsi encore davantage l’opinion publique française des enjeux que ce différend peut recouvrir.

Et dans l’hypothèse où une résolution du conflit serait envisageable, quelle serait la meilleure solution pour aboutir à la paix ? En mai 1967, les Français privilégient la négociation d’un traité de paix directement avec chacun des voisins arabes. Aujourd’hui, la création d’un Etat palestinien est plébiscitée par près de trois quarts des Français, attestant de la légitimité de cette revendication aux yeux de nos concitoyens. Il convient toutefois de relever, encore une fois, le fort taux de personnes préférant ne pas se prononcer (un cinquième des interviewés à chaque fois environ). Aussi, c’est surtout le manque d‘intérêt et le détachement des Français à l’égard des relations entre Israël et la Palestine qui sont démontrés ici.

[1] Lors de la crise de Suez en 1956, près d’un Français sur deux ne croyait pas non plus à une généralisation du conflit existant alors avec l’Egypte (48%) ; seuls 28% des Français le pensaient et 24% refusaient de se prononcer.

Une position française estimée neutre et appréciée

Détachés d’un conflit pour lequel ils peinent à mesurer les causes et les motivations, les Français n’affichent pas d’attentes explicitement formulées à l’égard de la position que la France doit prendre dans ses relations avec Israël et les pays arabes.

D’ailleurs, en 1968, une nette majorité de l’opinion publique française préférait que la France ne prenne pas partie en apportant une aide en cas de guerre généralisée ; et dans le cas où elle le ferait, un engagement auprès des forces arabes aurait été terriblement mal perçu à cette date (76% des Français désapprouvent).

En 2008, 85% des Français estiment que l’intérêt de leur pays au Moyen-Orient se situe dans les liens avec Israël tout comme avec les pays arabes. Par ailleurs, l’infléchissement de la sympathie manifestée à l’égard d’Israël connaît une nouvelle illustration ici : ceux qui pensent que la France devrait choisir un camp entre les deux acteurs du conflit sont désormais plus nombreux à préconiser des liens étroits avec les pays arabes (12% en 2008 contre 5% en 1968) qu’avec Israël (2% en 2008 contre 14% en 1968).

En 2008, 85% des Français estiment que l’intérêt de leur pays au Moyen-Orient se situe dans les liens avec Israël tout comme avec les pays arabes. Par ailleurs, l’infléchissement de la sympathie manifestée à l’égard d’Israël connaît une nouvelle illustration ici : ceux qui pensent que la France devrait choisir un camp entre les deux acteurs du conflit sont désormais plus nombreux à préconiser des liens étroits avec les pays arabes (12% en 2008 contre 5% en 1968) qu’avec Israël (2% en 2008 contre 14% en 1968). 

La politique française à l’égard de la situation au Moyen-Orient répond donc aux attentes des Français qui, tendanciellement, estiment que la politique étrangère des gouvernements successifs depuis les années soixante est plutôt équilibrée et qu’elle ne favorise ni Israël ni les pays arabes. A choisir cependant, exception faite d’octobre 1996 où les Français avaient été interrogées à la suite de la visite de Jacques Chirac dans ces pays, la part des interviewés estimant que la France privilégie ses relations avec Israël est toujours plus grande que celle jugeant que ce sont les relations avec les pays arabes qui sont privilégiées.

Encore une fois, il convient néanmoins de souligner la part grandissante des personnes interrogées qui préfèrent ne pas se prononcer, probablement en ce qu’ils n’en savent rien (de 23% en 1967 à 53% en 2014).

A l’issue de la tournée chiraquienne en 1996, il apparaît pour les Français que la politique actuelle de la France est plutôt en faveur des pays arabes (34%), ce que tendent à penser une majorité des cadres supérieurs (51%) et des sympathisants du Front National (56%). Cette perception fait figure d’exception et on ne peut s’empêcher de penser que celle-ci est fortement influencée par la colère médiatisée de Jacques Chirac contre les services de sécurité israéliens lors de sa visite de la vieille ville de Jérusalem. On relèvera également que dans l’enquête réalisée en octobre 1996, 83% des personnes interrogées estimaient que Jacques Chirac avait eu raison de faire preuve de fermeté et 57% que ce qui s’était passé donnait une bonne image de la France.

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[1] Sondage Ifop pour Libération réalisé par téléphone auprès d’un échantillon de 937 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[1] Quant au jugement sur l’attitude de la communauté internationale dans le conflit israélo-palestinien, deux fois plus de Français (34%) estiment qu’elle est un trop grand soutien aux dirigeants israéliens que concernant la politique française.

[1] Il s’agissait alors de la politique étrangère menée par Nicolas Sarkozy.

Au final, les Français se satisfont des relations entre leur pays et Israël puisque trois quarts d’entre eux les qualifient de "bonnes" (72% en 1996 et 75% en juillet 2012).

De fait, ils ont toujours approuvé majoritairement la position prise par la France lors de la guerre de Six jours (de 54% à 59%) comme dans le conflit israélo-palestinien en 2001 aussi appelée la seconde intifada (64%).

[1] Sondage Ifop pour l’Ambassade d’Israël à Paris réalisé par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

[1] Les Français étaient alors interrogés sur la position du général de Gaulle de ne pas donner l’appui de la France à la première nation qui sortirait les armes.

[1] On notera qu’en 1956, lors de la crise du canal de Suez, l’opinion publique française était davantage divisée : 38% des Français approuvaient l’action militaire d’Israël contre l’Egypte (contre 36% qui la désapprouvaient). De la même façon, 44% des Français approuvaient l’action militaire de la France et de la Grande-Bretagne contre l’Egypte (contre 37% qui la désapprouvaient). Voir à ce propos l’Ifop Collector n°25.

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