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Ukraine : l'armée lance "une attaque d'envergure" contre les pro-russes, deux hélicoptères abattus et deux soldats tués
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Contre-attaque

Selon les rebelles séparatistes, "le village de Bilbassivka est occupé" par des militaires ukrainiens. Ce vendredi matin, Moscou a critiqué cette "opération punitive" de la part de Kiev, qui détruit "les derniers espoirs de maintenir en vie l'accord de Genève".

"C'est une attaque d'envergure totale". Ce vendredi matin, l’armée ukrainienne a lancé une opération militaire contre la ville pro-russe de Slaviansk, ont indiqué des rebelles à l’AFP. Selon eux, "le village de Bilbassivka est occupé" par des militaires ukrainiens. Après quelques échanges de tirs, l'armée ukrainienne a déclaré avoir subi des pertes : deux hélicoptères MI-24 ont été abattus, et deux militaires, tués. La porte-parole des séparatistes pro-russes, Stella Khorosheva, a, quant à elle, annoncé qu'un militant avait été tué, et plusieurs autres blessés.

Il s'agit de la "phase active de l'opération antiterroriste", selon le ministre de l'intérieur, Arsen Avakov. Pour lui, l'objectif de cette offensive est triple : "Libérer les otages, leur faire rendre les armes et libérer les bâtiments administratifs pour rétablir le fonctionnement normal de l'administration municipale." En effet, sept observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), sept étrangers et quatre Ukrainiens sont actuellement détenus par les pro-russes à Slaviank. L'armée ukrainienne tente de reprendre le contrôle des barrages et barricades autour de la ville. Arsen Avakov a fait état de combats à l'arme lourde : "Contre les forces spéciales ukrainiennes, les terroristes ont recours à l'artillerie lourde, y compris des lance-grenades et des missiles antiaériens portatifs." Les services secrets ukrainiens, cités par l'agence de presse américaine AP, jurent par ailleurs que l'armée ukrainienne combat contre "des militaires étrangers parfaitement entraînés". 

Moscou a critiqué cette "opération punitive" ukrainienne, qui, selon elle, détruit "les derniers espoirs de maintenir en vie l'accord de Genève". Signé le 17 avril par l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne, cet accord prévoyait un désarmement des milices illégales et la libération des bâtiments publics illégalement occupés, amorçant ainsi un processus de paix en Ukraine.

Ce jeudi, jugeant que l'intégrité territoriale de l'Ukraine était menacée, le président par intérim, Olexandre Tourtchinov, a relancé la conscription supprimée il y a à peine un an "compte tenu de la dégradation de la situation dans l'Est (...), de la montée en puissance des unités armées pro-russes, de la prise de contrôle ou blocus d'administrations publiques, d'unités militaires, de communications, de transport". Le Fonds monétaire international, qui vient de voter un plan d'aide à l'Ukraine de 17 milliards de dollars a déclaré que ce dernier devrait être "remanié" en cas de perte des régions de l'Est du pays.

Lu sur Le Monde

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