Trafic de stupéfiants : à 66 euros le gramme, la cocaïne est partout en Île-de-France<!-- --> | Atlantico.fr
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Les dealers franciliens s’alimentent en majorité en Belgique et dans une moindre mesure à Dunkerque et au Havre où la « coke » arrive par tonnes d’Amérique du Sud par voie portuaire.
Les dealers franciliens s’alimentent en majorité en Belgique et dans une moindre mesure à Dunkerque et au Havre où la « coke » arrive par tonnes d’Amérique du Sud par voie portuaire.
©AFP / Juan Manuel BARRERO

"Tsunami blanc"

Le commerce et la consommation de la cocaïne explosent depuis dix ans, avec des prix en baisse. L’’Office central de lutte contre le trafic de drogue parle de « tsunami blanc »

Désormais, en région parisienne, la cocaïne est livrée directement aux consommateurs par les coursiers des centres d’appels qui font la publicité de leur marchandise sur les réseaux sociaux.

Selon le dernier rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), la consommation de cette substance touche désormais toutes les couches de la population, qui l’utilisent de manière récréative. Et, nouveauté : certains salariés la consomment comme dopage au travail, dans les métiers physiquement durs.

Les dealers franciliens s’alimentent en majorité en Belgique et dans une moindre mesure à Dunkerque (Pas-de-Calais) et au Havre (Seine-Maritime) où la « coke » arrive par tonnes d’Amérique du Sud par voie portuaire. En Amérique du Sud, 2 300 tonnes de poudre blanche y sont produites par an. Les dealers entrent directement au contact des dockers complices ou se font livrer par des transporteurs routiers, qui sont des sous-traitants et de véritables logisticiens du crime.

Les experts estiment qu’environ 20 % de la poudre qui entre en Île-de-France passe par des mules, ces individus qui avalent des ovules avant de débarquer dans les aéroports d’Orly (Val-de-Marne) et de Roissy (Val-d’Oise). Généralement, les passeurs sont plutôt d’origine guyanaise, antillaise ou brésilienne. Ils sont rémunérés environ 5 000 euros pour assurer cette dangereuse pratique.

Dans les zones aéroportuaires, les organisations criminelles peuvent bénéficier de complicités. Dernièrement, un douanier corrompu à Roissy, un policier de la police aux frontières (PAF) d’Orly, ou des bagagistes ont été confondus.

Les sommes en jeu dans le trafic de cocaïne étant colossales, les moyens mis en œuvre par les importateurs de drogue sont très importants. Au Brésil, un kilo de poudre blanche vaut 5 200 euros, racheté 30 000 euros par les dealers français et revendu le double au détail auprès des nombreux consommateurs franciliens à environ 66 euros le gramme.

Le Parisien

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