Sri Lanka : fuite du président, état d’urgence, défaut de paiement … le point sur la situation<!-- --> | Atlantico.fr
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Des manifestants d'une manifestation anti-gouvernementale à l'intérieur des bureaux du premier ministre du Sri Lanka à Colombo, le 13 juillet 2022
Des manifestants d'une manifestation anti-gouvernementale à l'intérieur des bureaux du premier ministre du Sri Lanka à Colombo, le 13 juillet 2022
©ARUN SANKAR / AFP

Crise majeure

Alors que le pays est en proie à des manifestations depuis plus de trois mois, le président a fui son pays

Alors que la situation économique de l'île est catastrophique, le président sri lankais, Gotabaya Rajapaksa, a fui son pays, secoué depuis plus de trois mois par des manifestations et des grèves générales. 

Depuis son départ, alors qu’il a laissé à son Premier ministre le soin de prendre la tête du pays par intérim, l’état d’urgence a été instauré et un couvre-feu a été mis en place dans la province de Colombo. Mais les manifestations se poursuivent. Comme ils l’avaient fait ce week-end dans le Palais présidentiel, une partie des contestataires est parvenue à pénétrer dans les bureaux du Premier ministre et désormais président par intérim, Ranil Wickremesinghe.

D’un point de vue économique, le Sri Lanka est en défaut de paiement de sa dette extérieure depuis le 12 avril. Il a dû réduire drastiquement ses importations, par manque de devises étrangères. Mais les habitants font face à des pénuries de nourriture, de médicaments ou d’électricité. De plus, les ventes de carburants ne sont autorisées que pour les secteurs essentiels, comme la santé. 

Plusieurs facteurs expliquent cette situation catastrophique. Le Sri-Lanka s’est beaucoup endetté auprès de la Chine, notamment ces dix dernières années. Lorsque Gotabaya Rajapaksa est arrivé au pouvoir fin 2019, il a mis en place les plus importantes réductions d’impôts de l’histoire de l’île, que certains voient comme des cadeaux fiscaux à des proches du pouvoir. Quoi qu’il en soit, les recettes fiscales de l’île ont fondu. Le président en fuite est également à l’origine du passage, annulé depuis, au 100 % bio dans la production agricole, ce qui a engendré une grave crise dans le secteur. De plus, la crise sanitaire et, avant elle, les attentats djihadistes de Pâques 2019 qui ont visé des hôtels de luxe et des églises ont mis un gros coup d’arrêt sur le tourisme, secteur vital pour le Sri Lanka.

Le Parisien

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