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Rosetta : dans quelques heures, la sonde spatiale déposera Philae sur la surface de la comète 67 P/Churyumov-Gerasimenko, une première mondiale
Rosetta : dans quelques heures, la sonde spatiale déposera Philae sur la surface de la comète 67 P/Churyumov-Gerasimenko, une première mondiale
©REUTERS/ESA/NASA/Handout

L'heure de vérité approche

La descente de Philae devrait prendre sept heures et se fera depuis une altitude de 12,5 km dans la passivité la plus totale : les ingénieurs de l’ESA ne pourront pas modifier sa trajectoire. Un vrai challenge.

C’est une première mondiale. Ce mercredi 12 novembre, à 16 h30 heure française, l'atterrisseur Philea, largué par la sonde Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ESA), est censé se poser sur le noyau de la comète 67 P/Churyumov-Gerasimenko, à la surface peu hospitalière. Une misssion aussi complexe que le premier alunissage de la Nasa le 20 juillet 1969. Imaginez que le Mont Blanc est la comète", expliquait il y a quelque jours le scientifique Paolo Ferri au Daily Mail. "Vous volez avec un vaisseau spatial à 22 km d'altitude (deux fois l'altitude d'un avion normal). A un certain moment vous devez lâcher une boite et espérer qu'elle atterrisse sur la montagne dans un km carré précis".

Rosetta, qui a pris son envol il y a dix ans, a entamé son approche finale vers 67 P/Churyumov-Gerasimenko le 10 janvier 2014. Depuis plusieurs semaines, elle tourne autour de la comète de 4 kilomètres sur 3,5 afin de déterminer le meilleur site d’atterrissage pour Philae. Ce dernier entamera donc sa descente dans quelques heures. Celle-ci devrait prendre sept heures et se fera depuis une altitude de 12,5 km dans une passivité complète : les ingénieurs de l’ESA ne pourront pas modifier sa trajectoire. "D'où l'extrême importance de la précision du largage. Le plan passant par les trois pieds de Philae doit être parallèle à la zone d'atterrissage et sa vitesse, par rapport au sol, nulle", explique Francis Rocard, en charge des programmes d'exploration du système solaire au Cnes, l'agence française de l'espace.

La gravité de la comète étant 100 000 fois inférieure à celle de la Terre, Philae n'y pèsera plus que 2 à 3 grammes. Aussi, afin d’éviter qu’il rebondisse, un propulseur à gaz froid devrait le plaquer au sol, le temps que ses deux harpons s’ancrent à la surface de 67 P/Churyumov-Gerasimenko. En raison des 510 millions de km qui séparent la comète de la Terre, l’ESA ne pourra savoir que 28 minutes après son atterrissage si Philae est arrivé à bon port. Si c’est le cas, le robot pourra alors commencer à prélever des échantillons sur la surface de la comète et dans son sol grâce ses foreuses. Puis, il les analysera grâce à son spectrophotomètre. Les batteries de Philae lui assurent une indépendance de seulement soixante-quatre heures. Au-delà de quoi, l’atterrisseur dépendra de ses panneaux solaires, bien moins efficaces qu’une pile électrique.

Sa mission devrait se poursuivre jusqu’à mars 2015, quand 67 P/Churyumov-Gerasimenko commencera à se rapprocher du soleil, ses températures devenant alors trop fortes. Grâce aux informations recueillies par ce dernier, les scientifiques pourraient en apprendre plus sur la formation du système solaire, les comètes étant considérées comme des vestiges de la matière primitive. 

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Lu sur Le Point

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