Retraites : Emmanuel Macron souhaite que la réforme puisse « aller à son terme » au Parlement<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron pourrait utiliser le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
Emmanuel Macron pourrait utiliser le 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
©PASCAL ROSSIGNOL / POOL / AFP

Droit dans ses bottes ?

Le chef de l’Etat a confirmé sa détermination vis-à-vis de la réforme des retraites, à l’occasion d’une conférence de presse ce vendredi. Alors que les grèves se poursuivent dans les transports, les raffineries et l'énergie contre le projet de réforme des retraites, Emmanuel Macron défend toujours son choix politique.

Avant une septième journée de mobilisations samedi contre le projet de réforme des retraites, le trafic était perturbé ce vendredi dans la plupart des transports en commun suite au mouvement de grève. Le Sénat poursuit l'examen du texte et le gouvernement a décidé d'un « vote bloqué » pour accélérer les débats.

Lors d'une conférence de presse commune, ce vendredi 10 mars, avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak à l’Elysée, Emmanuel Macron a déclaré que la réforme des retraites devait aller à son « terme » au Parlement, laissant entendre qu'il n'excluait rien, y compris le recours à une adoption sans vote via le 49.3 :

« Il se trouve que le Parlement suivra les termes de notre Constitution pour qu’un texte législatif puisse aller à son terme (...) ni plus ni moins ».

Vingt-quatre heures après l'envoi d'une lettre à Emmanuel Macron par les syndicats, le président de la République a tenu aussi à leur répondre, en leur adressant un courrier. Dans cette lettre, Emmanuel Macron affirme ne pas « sous-estimer » le « mécontentement » et les « angoisses », tout en étant prêt au dialogue :

« Le gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite ».

Dans sa lettre aux syndicats, Emmanuel Macron assure de son « attachement au dialogue » mais estime que l'heure est au « temps parlementaire », après les « concertations menées » par la Première ministre Elisabeth Borne et les aménagements déjà apportés au texte.

« Depuis mon élection, j'ai toujours montré mon attachement au dialogue avec les Français comme avec les organisations syndicales et professionnelles. En tant que garant des institutions, il est de mon devoir de préserver ce temps parlementaire qui se déroule actuellement ».

Emmanuel Macron a assuré que « tous les points de vue sont exprimés » dans les deux chambres :

« Vous exprimez avec force votre désaccord avec ce projet de loi et avez organisé des manifestations dans un esprit de responsabilité qui vous honore. (…) De nombreuses avancées ont été réalisées, y compris sur la question de l'âge légal en renonçant à le porter à 65 ans ».

Le gouvernement reste à « leur entière disposition dès lors qu’il y aura une volonté de dialogue et de compromis », selon les précisions de l'entourage du chef de l’Etat alors que les syndicats s'opposent farouchement au report de l'âge légal de 62 à 64 ans.

La CGT Energie a indiqué que le vote bloqué déployé par le gouvernement pourrait mener à « l'escalade ». Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT Énergie, s’est exprimé devant les médias après le recours du gouvernement à l'article 44.3 ou « vote bloqué », qui contraint les sénateurs à se prononcer par un seul vote sur l'ensemble de la réforme, au moment où les questions de pénibilité devaient être abordées.

Selon Fabrice Coudour, « c'est un 49.3 déguisé qui pousse à l'escalade de la colère. On nous a vendu (...) que la pénibilité serait reconnue (dans la loi, ndlr), et le seul moment où on peut débattre de pénibilité dans l'hémicycle, c'est là où le 44.3 est utilisé ».

Lors des assemblées générales, « il y a des voix qui s'élèvent depuis plusieurs jours pour dire (...) « puisque le gouvernement reste sourd, il faut faire plus dur ». Si le gouvernement choisit l'escalade dans ce projet de loi, il faudra peut-être qu'il s'attende à une escalade en termes d'actions et de grèves », a confié Fabrice Coudour.

Le Progrès

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