Procès des attentats du 13 Novembre: la présence de François Hollande divise<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande prononce un discours lors d'une cérémonie le 27 novembre 2015 à l'Hôtel des Invalides, à l'occasion de l'Hommage National aux 130 personnes tuées dans les attentats de Paris du 13 novembre.
François Hollande prononce un discours lors d'une cérémonie le 27 novembre 2015 à l'Hôtel des Invalides, à l'occasion de l'Hommage National aux 130 personnes tuées dans les attentats de Paris du 13 novembre.
©PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Une présence qui dérange

L'ancien Président de la République est cité comme témoin par l'association de victimes Life for Paris. Certains contestent le bien fondé de sa présence.

Depuis le début du procès des attentats du 13 Novembre, qui s'est ouvert le 8 septembre dernier, son nom revient régulièrement dans les débats. Dès le deuxième jour d'audience, sa présence a suscité une passe d'armes entre les avocats. Au bout d'une semaine de procès, Salah Abdeslam le nommait directement pour le déclarer responsable des attaques en envoyant la France frapper la Syrie.

Ce mercredi 10 novembre, l'ancien président de la République vient témoigner devant la cour d'assises spéciale. C'est l'association de victimes Life for Paris qui l'a cité comme témoin pour apporter son éclairage sur la situation terroriste en France en 2015.

Aujourd'hui, François Hollande se défend d'avoir sous-estimé la menace terroriste. Pourtant, dès 2009, une note "confidentiel défense" de la DGSI évoquait un risque d'attaque terroriste contre le Bataclan. 

Dans un enregistrement audio de l'attaque du Bataclan, les terroristes l'ont nommé directement: "Les soldats français et américains bombardent nos frères en Syrie et en Irak. Nous, on est des hommes, on vous bombarde sur terre. On n'a pas besoin d'avions, nous. Vous avez élu François Hollande ? Remerciez-le."

Pour certaines parties civiles, le témoignage de François Hollande doit également répondre à d'autres questions. "On sait qu'Abdelhamid Abaaoud (considéré comme le cerveau de l'opération, NDLR) avait été identifié, que son nom avait été cité lors d'un Conseil de défense, qu'il avait été envisagé de le frapper avec un drone. Il sera également intéressant d'avoir l'interprétation de François Hollande sur le fait qu'on est passé ou non à côté de quelque chose", selon Me. Chemla.

Du côté de la défense, on se questionne sur la venue de l'ancien Président de la République. "On ne voit pas bien quelle est l’utilité de cette audition pour la manifestation de la vérité", s'interroge Me. Me Raphaël Kempf.

Le procès, qui doit durer 140 jours, à raison de quatre jours par semaine, devrait prendre fin les 24 et 25 mai 2022.

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