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Piétonnisation des voies sur berges : la pollution s'est déplacée ailleurs
©REUTERS/Pascal Rossignol

Contradiction

Depuis la fermeture des voies sur berges, l'air est moins pollué. Le seul hic, la pollution est en hausse quelques mètres plus loin…

Alors que la Mairie de Paris annonce ce 31 mars que la pollution de l'air a baissé "jusqu'à 25 %" sur les quais de la rive droite, depuis que leur partie basse est réservée aux piétons, l'association Airparif constate "une dégradation" de la qualité de l'air quelques mètres plus loin.

Les conséquences du report du trafic

Une augmentation de 5% à 10% des niveaux de dioxyde d'azote (NO2) a été enregistrée "surtout en fin de zone piétonnisée, en direction de l'est parisien", notamment à partir du quai Henri IV, et sur le quai Anatole France (rive gauche)", précise Airparif. La qualité de l'air s'est aussi dégradée, mais "dans un moindre mesure (jusqu'à +5%) sur les itinéraires de report, comme le boulevard Saint-Germain, le boulevard périphérique sud et sur les quais hauts, ou au niveau des carrefours dont la congestion s'est accrue", indique-t-il.

Cette situation "est accentuée à l'heure de pointe du matin", relève aussi Airparif, précisant qu'"une dégradation plus importante de la qualité de l'air apparaît sur le quai haut, de façon quasi-continue, à partir de l'Hôtel de Ville et sur davantage d'axes, principalement au nord de la Seine". Les impacts sont moins marqués à l'heure de pointe du soir, plus étalée dans le temps, déclare-t-il. En outre, le comité d'évaluation mis en place par la Région Île-de-France, présidé par le professeur Pierre Carli, médecin-chef du Samu de Paris a estimé en janvier que les temps de parcours, le niveau de circulation et de bruit restaient à des niveaux "toujours élevés".

Pécresse n'est pas contente, Anne Hidalgo relativise

Pour la région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse qui s'est toujours opposée pour des questions de méthode à la fermeture des voies sur berges, "ces résultats montrent que le scénario actuel de fermeture des voies sur berge ne fait que déplacer le problème de la pollution, sans le régler". Elle a donc demandé au préfet de police "d'étudier les deux scénarios alternatifs de piétonisation douce" qu'elle a par ailleurs proposés.

De son côté, la Mairie de Paris relativise et veut se concentrer uniquement sur les bons chiffres : "ces hausses très localisées sont nettement inférieures à la baisse générale constatée sur la rive droite", indique Anne Hidalgo. Toutefois, elle précise qu'"à partir de 2018, les quais hauts seront réaménagés pour accueillir un bus électrique à haut niveau de service et en double-sens". Objectif : réduire "considérablement les émissions polluantes et le bruit sur cet axe".

Lu sur Challenges

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