Pierre Moscovici s'en prend à François Fillon, un "sectaire" qui n'est "pas compétent"

Pierre Moscovici tire à vue sur François Fillon. Remercié il y a un peu plus d'un mois par François Hollande, l'ex-ministre de l'Economie et des Finances attaque l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Pour lui, le député est "le responsable de la dégradation des finances publiques". Mais il va encore plus loin et le qualifie de "sectaire" qui n'est "pas compétent". Ambiance...

François Fillon avait indiqué avoir voté contre le plan d'économies du gouvernement actuel car les hypothèses de croissance sur lesquelles il est fondé n'ont "aucune chance de se réaliser" pour 2015.  Le réponse de Moscovici fuse. "Je dénie toute forme de crédibilité à la parole de François Fillon. Il est un homme qui aime à se poser en bon gestionnaire, il a été le Premier ministre d'un État qu'il déclarait lui-même en faillite. Il est le responsable, avec Nicolas Sarkozy, de la dégradation de nos finances publiques, de l'aggravation considérable de notre endettement" dit l'ex-patron de Bercy à LCI-Radio Classique. 

"C'est un homme qui toujours, benoîtement, la main sur le coeur, paraît un homme ouvert ; en fait, c'est un sectaire. Et j'ajoute : un sectaire qui n'est pas compétent sur le plan économique. Car est-ce que lui va dénier ce que dit la Commission européenne ? Est-ce qu'il va dénier ce que dit le Fonds monétaire international ? Arrêtons de faire peur aux Français" estime Pierre Moscovici.

Puis l'ex-ministre tente de justifier les difficultés actuelles du gouvernement et de François Hollande. "Ce quinquennat se déroule sous le sceau d'une crise qui se termine. (...) C'est un quinquennat qui est voué d'abord au redressement, et le redressement du pays est lié à une situation que nous avions trouvée, que nous n'avions peut-être pas assez expliquée. La France que nous avons trouvée en mai 2012 était une France affaiblie par dix années de droite, avec les déficits qui étaient les plus élevés en Europe parmi les grands pays de l'Union européenne. Ce sont les travaux d'Hercule" conclut Moscovici, qui devrait s'exposer à quelques répliques.