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Mayotte : L'opération Wuambushu reprend par la démolition d'un bidonville
Mayotte : L'opération Wuambushu reprend par la démolition d'un bidonville
©ORNELLA LAMBERTI / AFP

Intervention musclée

Pour cette reprise, l'État a prévu de détruire 135 cases insalubres du quartier de Majicavo, aux abords de la commune de Koungou, sur un total d'un millier pour les prochains mois.

Après avoir été initialement prévue le 25 avril puis suspendue par le tribunal administratif, la démolition de l'important bidonville baptisé Talus 2 a pu commencer lundi matin à Mayotte, grâce à deux nouvelles décisions de justice donnant raison à l'Etat la semaine dernière. Aux premières heures, les pelleteuses s'activaient pour démolir les cases de tôle insalubres de l'un des plus importants bidonvilles de ce département français dans l'océan indien, l'un des plus pauvres du pays.

Dans le cadre d'une reprise en main de la situation sécuritaire et sociale à Mayotte, l'État a envoyé des renforts de policiers et gendarmes de la métropole et en a déployé des centaines pour mener une série d'interventions des services sécuritaires et sociaux regroupées sous le nom de "Wuambushu" ("reprise" en mahorais). Avec un message fort, résumé par le ministre de l'intérieur sur twitter : "L’État est aux côtés des Mahorais pour assurer la sécurité et la salubrité de la magnifique île de Mayotte". Après plusieurs années où les autorités françaises sur place ont semblé dépassées, au désespoir de la population mahoraise, Paris entend régler les problèmes les plus urgents ; l'insécurité, les logements insalubres et l'immigration illégale massive en provenance des Comores voisines. Le tout en donnant des gages aux associations et à la justice, attentives au respect de l'État de droit.

A cet égard, le ministre de l'intérieur semblait avoir intégré plusieurs critiques sur son opération dans ses déclarations de lundi. "Le volontarisme politique paye: nous continuons la destruction des bidonvilles, dans lesquels habitaient de nombreuses familles dans des conditions indignes, en proposant des relogements" a-t-il ainsi précisé. Le préfet de l'île, Thierry Suquet, mettait lui en avant les solutions proposées par l'État : "Ce quartier a été qualifié d’insalubre par l’ARS. L’insalubrité du quartier et la nécessité de le démolir ont été confirmées par le juge. On a enquêté 86 familles aujourd’hui on a déjà relogé 40 familles", a-t-il dit, à BFMTV.

Jusqu'à ce week-end, l'opération était quasiment au point mort depuis son lancement il y a près d'un mois.

BFMTV

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