Le livre de soutien aux Soulèvements de la Terre dévoile l’idéologie de l’écologie radicale à travers un manifeste anticapitaliste qui prône notamment des actions de sabotage<!-- --> | Atlantico.fr
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Des manifestants arrachent des plants pour les remplacer par des graines de sarrasin dans une serre expérimentale lors d'une manifestation des Soulevements de la Terre, le 11 juin 2023.
Des manifestants arrachent des plants pour les remplacer par des graines de sarrasin dans une serre expérimentale lors d'une manifestation des Soulevements de la Terre, le 11 juin 2023.
©SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Activistes de l’environnement

Après les manifestations contre la construction de bassines à Sainte-Soline, l’association Les Soulèvements de la terre publie un livre collectif. Quarante contributeurs, des personnalités de gauche, livrent leurs visions des nouvelles luttes de l’écologie radicale.

Plusieurs figures de la gauche radicale ont décidé de défendre le mouvement les Soulèvements de la Terre ciblé par Gérald Darmanin via la publication d’un ouvrage collectif. Cette publication en soutien aux Soulèvements de la Terre donne un aperçu de l'idéologie de militants qui plaident pour la révolution, sous couvert d'écologie, selon l'analyse d'Eugénie Bastié dans les colonnes du Figaro.

Virginie Despentes ou bien encore Philippe Descola ont participé à ce livre en soutien aux Soulèvements de la Terre, alors que le collectif est menacé de dissolution par le ministère de l’Intérieur. 

L’ouvrage démontre que l’engagement et la radicalisation contaminent de plus en plus de personnes qui n’étaient pas forcément impliquées dans des mouvements militants.

Le livre "On ne dissout pas un soulèvement" espère instaurer un rapport de forces face à la menace de la dissolution des Soulèvements de la Terre lancée fin mars par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. 

Des écologistes engagés, des chercheurs, des auteurs ou des artistes ont participé à cet ouvrage. Il se présente sous forme d'abécédaire 40 contributions de partisans du groupuscule menacé de dissolution et dévoile l’idéologie du groupe. 

La rédaction du Figaro cite notamment l’exemple suivant :

"Vous ne l'avez peut-être pas remarqué, mais le vivant a toujours été queer (...)  Le devenir des processus de composition à l'œuvre dans les soulèvements, c'est peut-être une forme de créolisation politique. C'est-à-dire la construction hybride d'un langage commun et d'une culture nouvelle qui transcende les sensibilités politiques sans pour autant les fondre et les confondre". 

Cette publication permet de révéler l'idéologie qui anime les militants. Au-delà de la question de la sauvegarde de la planète, les militants sont obsédés par la volonté de renverser le capitalisme. 

L’ouvrage revient également sur l’écoféminisme :

"L'écoféminisme n'est (...), pas un mouvement (…) c'est une bannière bigarrée sous laquelle on peut aussi bien s'aimer nues dans l'humus que rédiger des traités de philosophie. Du sexocide des sorcières aux assauts de la science moderne (…) la modernité s'est construite sur une détestation commune des femmes et de la nature". 

La militante décoloniale François Vergès dénonce également dans cet ouvrage le "racisme environnemental".

Dans cet ouvrage, la violence envers les biens est également mise en avant. Dans l'article "Désarmement", l'auteur plaide pour "des élans d'arrachage, déboulonnage, crevaisons et autres feux de joie. (...) Le désarmement sera aux révoltes écologistes du XXIe siècle ce que le sabotage, théorisé par Pouget, fut à certaines grandes grèves ouvrières du début du XXe siècle, un prérequis autant qu'une colonne vertébrale".

Dans ce livre, Virginie Despentes, dénonce l’action de l’Etat face aux différents mouvements sociaux. 

"La réforme des retraites, la répression des manifestations à Sainte-Soline, l'opération wuambushu à Mayotte- par des opérations répressives spectaculaires, l'État performe la terreur sur plusieurs fronts. (...) Le gouvernement Macron n'est pas erratique, il ne tape pas dans tous les sens. Il a un projet, le même que la plupart des gouvernements occidentaux : en finir avec la démocratie".

L’ancienne jurée du prix Goncourt invite à "la fin du capitalisme" plutôt que "la fin du monde". Elle nous apprend qu'avec "la réforme des retraites, la répression des manifestations à Sainte-Soline, l’opération Wuambushu à Mayotte", le gouvernement Macron sème la terreur sur plusieurs fronts

Le livre collectif "On ne dissout pas un soulèvement" est publié aux éditions du Seuil en soutien au mouvement Les Soulèvements de la Terre.

Le Figaro

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