Le bateau Ocean Viking, avec 234 migrants à bord, renforce les tensions entre la France et l’Italie<!-- --> | Atlantico.fr
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Le navire humanitaire Ocean Viking souhaite débarquer en France avec les 234 migrants qu’elle a secourus en mer Méditerranée.
Le navire humanitaire Ocean Viking souhaite débarquer en France avec les 234 migrants qu’elle a secourus en mer Méditerranée.
©CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Crise diplomatique

Le bateau de SOS Méditerranée souhaite pouvoir débarquer dans un port en France, faute d’avoir pu obtenir une solution en Italie. Paris a dénoncé le « comportement inacceptable » de Rome.

Le navire humanitaire Ocean Viking souhaite débarquer en France avec les 234 migrants qu’elle a secourus en mer Méditerranée. Entre le 22 et le 26 octobre, le bateau des ONG SOS Méditerranée et de la Croix-Rouge a effectué six opérations de secours en mer.

Les migrants sont originaires du Bangladesh, d’Erythrée, de Syrie, d’Egypte et du Pakistan. 

Le navire a demandé à de nombreuses reprises à l’Italie de pouvoir débarquer. Suite à l’arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni en Italie, cette demande n’a pas été acceptée. Il a pris la direction de la France et pourrait arriver au large de la Corse dès le 10 novembre. 

Mardi après-midi, l’agence italienne ANSA avait cité, dans une dépêche, une source anonyme au ministère français de l’intérieur selon laquelle les autorités françaises se préparaient à « ouvrir le port de Marseille au navire Ocean Viking ». 

Mercredi matin, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a demandé à l’Italie de « jouer son rôle » et de « respecter ses engagements européens », en accueillant l’Ocean Viking :

« Le bateau est actuellement dans les eaux territoriales italiennes, il y a des règles européennes extrêmement claires et qui ont été d’ailleurs acceptées par les Italiens, qui sont, de fait, le premier bénéficiaire d’un mécanisme de solidarité financier européen. L’attitude actuelle du gouvernement italien est inacceptable ».

Giorgia Meloni a présenté ce dossier comme une victoire politique face à la France et à la politique européenne :  

« Nous apprécions vivement la décision de la France de partager la responsabilité de l’urgence migratoire, qui reposait jusqu’à présent sur les épaules de l’Italie et de quelques autres Etats méditerranéens ».

Le débarquement de migrants par les navires humanitaires fait quasi systématiquement l’objet de négociations houleuses entre les Etats membres, en vue de leur répartition. 

En juin 2018, le navire Aquarius avait dû débarquer plus de 600 migrants à Valence, en Espagne, à la suite du refus de Malte et de l’Italie de les laisser accoster. La France avait refusé d’accueillir le bateau. A l’époque, Emmanuel Macron disait ne pas avoir voulu céder aux « provocations des extrêmes » et considérait qu’un tel scénario n’était « pas soutenable, même politiquement en France pour nos propres équilibres ».

Le Monde

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