L'ambassadeur de Chine en France convoqué au Quai d'Orsay après ses propos sur la Crimée<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
L'ambasseur de Chine en France se démarque par ses déclarations polémiques
L'ambasseur de Chine en France se démarque par ses déclarations polémiques
©MARTIN BUREAU / AFP

Diplomatie polémique

Connu pour ses sorties polémiques, Lu Shaye avait remis en question la souveraineté ukrainienne sur la Crimée et la légalité même des pays issus de la chute de l’URSS, provoquant un tollé dans toute l'Europe. Il sera reçu lundi au Quai d’Orsay.

Après les déclarations polémiques de l'ambassadeur de Chine en France, Lu Shaye, à la chaîne LCI, vendredi dernier, la polémique ne semble pas prête de s'éteindre. Ce dernier avait alors mis à mal plusieurs principes du droit international tenant à la souveraineté des pays en affirmant que « Les pays de l’Union soviétique n’ont pas de statut effectif dans le droit international parce qu’il n’y a pas d’accord international pour concrétiser leur statut de pays souverain » et relayant un discours très proche de celui tenu par les autorités de Moscou à propos de la Crimée, "terre russe" qui aurait été "offerte" à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev en 1954. Pekin a tenté au matin du lundi 24 avril de désamorcer la crise en rappelant que "La Chine respecte le statut des Etats souverains des républiques après la dissolution de l’Union soviétique", selon Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères. Tout en reprochant à "certains médias" d'avoir sciemment "mal interprété" les propos de l'ambassadeur et d'avoir ainsi "provoqué la discorde entre la Chine et les pays concernés".

La polémique a pris dans toute l'Europe, les trois pays Baltes dénonçant les propos de Lu Shaye, suivis par une tribune cosignée par plus de 80 parlementaires européens, tous s'offuscant contre une attaque contre des principes de droit international et remettant en doute la neutralité affichée de la Chine sur la question du conflit en Ukraine, neutralité mise en avant par le plan de paix que Xi Jinping avait dévoilé afin de ramener "la paix et la prospérité".

Affichant dés samedi soir sa "consternation" la diplomatie française, habituée aux déclarations incendiaires de celui qui se présente comme un "soldat contre les hyènes folles", a affirmé que "Il revient à la Chine de dire si ces propos reflètent sa position, ce que nous espérons ne pas être le cas", une porte-parole du Quai d’Orsay rappelant également que l’annexion de la Crimée est « illégale au regard du droit international ».

Sachant le sujet hautement sensible, la diplomatie française n'a pas perdu de temps, Lu Shaye devant être reçu lundi au Quai d’Orsay par Luis Vassy, le directeur de cabinet de Mme Colonna. « Il va falloir envoyer un message clair, car la récente visite de Macron à Pékin a été mal perçue, avant même ses sorties controversées sur Taïwan », juge M. Gattolin. Ca ne sera pas la première remontrance du Quai d'Orsay envers l’ambassadeur, ce dernier s'étant déjà illustré notamment par des propos mensongers sur les Ehpad, ou des insultes envers le chercheur Antoine Bondaz. Sur LCI, il avait également qualifié de « racontars » les millions de victimes sous Mao.

Le Monde

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !