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Le président du Rassemblement national veut étendre la surface électorale de son parti et dépasser le clivage du «bloc populaire» contre le «bloc élitaire».
Le président du Rassemblement national veut étendre la surface électorale de son parti et dépasser le clivage du «bloc populaire» contre le «bloc élitaire».
©Emmanuel DUNAND / AFP

Etendre la surface électorale

Le président du Rassemblement national veut étendre la surface électorale de son parti et dépasser le clivage du «bloc populaire» contre le «bloc élitaire».

Pour la première fois, il sera sur le devant de la scène, seul. Cela a déjà commencé le 30 août dernier lors des Rencontres de Saint-Denis. Marine Le Pen n’était pas là. Cela va continuer jusqu’au 9 juin 2024. Il conduira la liste de son parti pour les élections européennes, comme il l’annonce ce jour au Figaro. Cinq ans après être arrivé en tête, il veut récidiver. En 2019, Marine Le Pen était là pour pousser sa candidature. «J’allais travailler avec maman», rit-il en privé. Cette fois-ci, l’héritier du marinisme veut prendre en main son destin. Il s’émancipe.

Jordan Bardella se lance dans une campagne longue. Il a vu les bénéfices qu’en a tirés Marine Le Pen lors de la présidentielle de 2022. Pour l’instant, il lui manque encore le reste de la liste RN. Il l’a déjà dans sa tête. Il y aura beaucoup de renouvellements. Le frontiste croit à l’ouverture: en deuxième et troisième places, il veut propulser des ralliés. Il y aura des déçus, mais il sait qu’il tient son appareil et que toutes instances du parti sont à sa main.

Sinon, le président du RN a déjà tout organisé. Son équipe, d’abord. Elle lui ressemble, et elle est jeune. Elle est menée par son directeur de campagne, le député RN de Moselle Alexandre Loubet. À 29 ans, ce gaulliste qui a pris sa carte au RN il y a moins de trois ans est d’ailleurs le plus vieux de l’escouade. Le budget est fixé: 9 millions d’euros, dont 4,5 remboursés par l’État. Pour financer la campagne, le RN ne proposera pas de grand emprunt, cette fois-ci. La direction de campagne cherche un prêt auprès de banques françaises. La campagne Bardella sera presque un remake de 2022. Des réunions publiques dans les territoires qui ont beaucoup voté Marine Le Pen à la présidentielle et aux législatives.

Jordan Bardella ne veut pas seulement «gagner». Il a autre chose en tête: il veut étendre la surface électorale du RN. Pour y arriver, il faut aller à rebours des habitudes frontistes, croit-il. Il faut donc un nouveau clivage. Il estime qu’il faut dépasser le «bloc populaire» et le «bloc élitaire», concepts imaginés par le sondeur Jérôme Sainte-Marie, qui travaille aujourd’hui avec le RN. Lui-même n’a jamais attaqué frontalement l’«oligarchie», comme a pu le faire Marine Le Pen.

Le Figaro

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