C'était son dernier recours
Jérôme Kerviel : l'ex-trader va retourner en prison
En revanche, la cour de Cassation a indiqué qu'il ne devait pas payer les 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts dus à son ancien employeur.
Il a abattu sa dernière carte. Et le résultat est mitigé pour Jérôme Kerviel. Si la cour de Cassation a cassé la condamnation du tribunal correctionnel de Paris d’octobre 2012, qui l’obligeait à verser 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la Société générale, montant estimé par la banque des pertes provoquées par l'ex-trader, elle a en revanche confirmé, ce 19 mars, la condamnation de Jérôme Kerviel à une peine de trois ans de prison.
L’ancien trader avait passé 41 jours en détention provisoire. Il devrait donc effectuer une peine d’un peu plus de deux ans et dix mois. Sa condamnation étant supérieure à deux ans, il ne pourra pas bénéficier d’un aménagement de peine avant incarcération.
Énorme victoire! Merci pour vos soutiens et vos messages. Vous me portez. Je vous aime!!! #Rome-Paris pic.twitter.com/xftwezwYc5
— Kerviel Jérôme (@kerviel_j) 19 Mars 2014
La condamnation de l'ex-trader sera exécutoire dès que la décision de la Cour lui sera notifiée, ce qui devrait prendre entre quinze jours et un mois, selon une source judiciaire citée par l'AFP.
Un nouveau procès se déroulera devant la cour d’'appel de Versailles pour d'éventuels dommages et intérêts, explique lemonde.fr.
Six ans après les faits, Jérôme Kerviel est toujours accusé d'avoir fait perdre 4,9 milliards d'euros à sa banque, la Société générale, en prenant des positions spéculatives de dizaines de milliards d'euros sur des marchés à risque. Il avait déjoué tous les contrôles avec des opérations fictives, des fausses écritures et des mensonges. L’ancien trader ne voulait pas être être jugé comme seul responsable et accuse son ancien employeur d'avoir menti sur ses propres responsabilités dans cette affaire.
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