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Italie : Le gouvernement de Girgia Meloni revient sur des aides sociales un 1er mai
Italie : Le gouvernement de Girgia Meloni revient sur des aides sociales un 1er mai
©Alberto PIZZOLI/AFP

La décision prise par le gouvernement de remplacer le "revenu de citoyenneté" par un "chèque d'inclusion", prise le jour même du 1er mai, a été qualifiée de "provocation" par l'opposition de gauche et les syndicats.

La dirigeante d'extrême droite Giorgia Meloni n'a visiblement pas perdu son goût de la provocation, choisissant d'annoncer au 1er-Mai une modification des prestations sociales accordées aux Italiens les plus pauvres, tendant vers plus d'économies budgétaires. Le gouvernement de Rome a annoncé un projet de suppression du "revenu de citoyenneté", censé être remplacé dès le 1er janvier 2024 par un "chèque d'inclusion", plus restreint dans son application, et moins coûteux pour l'Etat, autour de 5,4 milliards d'euros par an. Dans sa déclaration, Mme Meloni s'est justifiée en affrimant la nécessité de "faire la différence entre ceux qui sont capables de travailler et ceux qui ne le sont pas".

Mesure instaurée par le mouvement Cinq Etoiles, formation hétéroclite populiste et inclassable de Beppe Grillo, le "revenu de citoyenneté" s'adressait à toute personne justifiant de revenus très modestes, y compris les jeunes. Le "chèque d'inclusion", quand à lui, sera réservé aux cas bien plus restreint de familles comportant une personne en situation de handicap, de mineurs ou de plus de 60 ans. D'une durée de 18 mois, il pourra être renouvelé pendant un an après une carence d'un mois, et sera plafonné à 500 euros par mois, plus 280 euros pour les foyers non propriétaires de leur logement.

Sur le modèle du projet discuté en France par le gouvernement d'Emmanuel Macron, le gouvernement italien entend également imposer un "instrument d'accès à l'activité" professionnelle : une obligation de participer à des formations ou des "projets utiles à la collectivité", pour les personnes aptes à l'emploi, moyennant une indemnité de 350 euros par mois maximum durant un an, le tout pour un coût chiffré à 2,1 milliards d'euros en 2024 pour l'État.

Mesure phare du mouvement Cinq Etoiles en 2019, le "revenu de citoyenneté" a permis de sortir un million de personnes de la pauvreté selon l'Institut italien de la statistique (Istat). Toutefois, la moitié des personnes appartenant aux catégories les plus modestes ne le perçoivent pas. La réforme voulue par Mme Meloni restreindrait son périmètre à des segments beaucoup plus restreints de la population, alors que l'inflation et le chomage sévissent durement en Italie.

Déjà contre le projet sur la forme, les partis d'opposition et les syndicats s'en sont pris au symbole de l'annonce d'une décision socialement aussi sensible un 1er mai, dénonçant une "provocation". Particulièrement virulant, l'ancien Premier ministre (Cinq Etoiles) Giuseppe Conte a affirmé qu'"Un gouvernement sérieux ne se réunit pas le 1er mai pour condamner les jeunes à la précarité à vie, annihilant leur rêve d'avoir un logement et des enfants. Il se réunit pour introduire un salaire minimum légal".

Franceinfo

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