Guerre en Ukraine : l’armée russe est accusée de « crimes de guerre » après la découverte de cadavres à Boutcha<!-- --> | Atlantico.fr
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Des corps gisent dans une rue de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, alors que l'Ukraine affirme que les forces russes effectuent une "retraite rapide" des régions du nord.
Des corps gisent dans une rue de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, alors que l'Ukraine affirme que les forces russes effectuent une "retraite rapide" des régions du nord.
©RONALDO SCHEMIDT / AFP

Réalité du conflit

Selon des informations de l’AFP, les corps sans vie d’au moins vingt hommes portant des vêtements civils ont été découverts dans une rue de la ville de Boutcha. L’un des hommes avait les mains liées et les cadavres étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres.

Alors que les troupes russes se retirent de certaines villes en Ukraine, des accusations de « crimes de guerre » sont à nouveau évoquées suite à des scènes d’horreur dans la ville de Boutcha.

L’AFP a vu samedi les corps sans vie d’au moins vingt hommes portant des vêtements civils gisant dans une rue de Boutcha. L’un des hommes avait les mains liées et les cadavres étaient éparpillés sur plusieurs centaines de mètres.

« Le massacre de Boutcha était délibéré », a dénoncé ce dimanche le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba au lendemain de la découverte de nombreux cadavres dans cette ville au Nord-Ouest de Kiev, tout juste reprise à l’armée russe.

« Les Russes veulent éliminer autant d’Ukrainiens qu’ils le peuvent. Nous devons les arrêter et les mettre dehors. J’exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT », a-t-il écrit sur Twitter.

« Tous ces gens ont été fusillés », « ils (les Russes) les tuaient d’une balle dans la nuque », a indiqué le maire de Boutcha, Anatoly Fedorouk. « À Boutcha, nous avons déjà enterré 280 personnes dans des fosses communes » car il était impossible de le faire dans les trois cimetières de la municipalité, tous à portée de tir des militaires russes, a-t-il précisé.

Les forces ukrainiennes n’ont pu complètement pénétrer qu’il y a quelques jours dans Boutcha, qui avait été inaccessible pendant près d’un mois.

L’Allemagne appelle à durcir les sanctions contre la Russie après ces découvertes et ces nouvelles accusations. Le vice-chancelier et ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, a dénoncé de son côté un « terrible crime de guerre » perpétré à Boutcha, et a souhaité que de nouvelles sanctions économiques soient adoptées par les pays de l’Union européenne contre la Russie.

D'après le maire de Boutcha, près de 300 personnes ont dû être enterrées dans des « fosses communes », faute de pouvoir accéder aux cimetières de manière sécurisée. Les cadavres jonchent les rues de la ville.

Entre les carcasses de voitures et les maisons éventrées, des dépouilles humaines jonchent toujours les trottoirs de certaines rues, après le départ des Russes.

Ces civils semblent avoir été tués alors qu'ils rentraient chez eux pour certains, à pied, à vélo ou même en voiture, à l'image d’un paysagiste dont un autre habitant déplore la mort, selon des informations de BFMTV : 

« Il était résident. Une personne honnête et paisible, qui aimait travailler. Et ils l'ont simplement, sans vergogne et en pleine connaissance de cause, écrasé avec un véhicule blindé russe ».

Après la diffusion des images de la réalité au sein de la ville de Boutcha, l'organisation non-gouvernementale Human Rights Wtach a dénoncé ce dimanche matin des « crimes de guerre » et des « violations des lois de la guerre ».

« Les cas que nous avons documentés représentent une cruauté et une violence indicibles et délibérées contre des civils ukrainiens », a dénoncé Hugh Williamson, directeur Europe et Asie centrale à Human Rights Watch, appelant à ce que ces crimes fassent l'objet d'une enquête :

« Les viols, meurtres et autres actes de violence contre des personnes détenues par les forces russes devraient faire l'objet d'enquêtes en tant que crimes de guerre ».

BFMTV

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