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Grèce : le FMI évoque un possible défaut de paiement du pays au moment du Brexit
©REUTERS/Yuri Gripas

Scénario noir

La Grèce a demandé samedi des "explications" au FMI après la publication par Wikileaks de la transcription d'une conversation de deux cadres du FMI qui évoquent à mots couverts le fait qu'un défaut de la Grèce accélérerait les discussions.

Le site Wikileaks a publié samedi un document sur les négociations en cours entre Athènes et ses créanciers, suscitant la colère du gouvernement grec. Il s'agit de la transcription d'une conversation entre le directeur du Département Europe du FMI, Poul Thomsen, et la chef de la mission du FMI pour la Grèce, Delia Velkouleskou.

Dans cette conversation, Poul Thomsen et Dalia Velculescu affirment que seule une nouvelle crise pourrait pousser la Grèce et l’Allemagne à honorer leurs obligations dans le cadre du plan de sauvetage du pays.

Se plaignant de la lenteur des pourparlers entre les deux pays, Thomsen s'interroge :“Qu’est-ce qui va pousser à prendre des décisions? Jusqu’à présent, il n’y a eu qu’une fois où une décision a été prise, et c’était quand ils étaient sur le point d’être vraiment à cours d’argent et de faire défaut, non ?” dit Poul Thomsen. “Tout à fait !” lui répond Delia Veculescu. "Et c'est possiblement ce qui va se passer à nouveau", relance Poul Thomsen.

Mais s'ils estiment que le risque d'une catastrophe financière imminente serait nécessaire pour forcer les acteurs européens à "prendre une décision", les deux responsables du FMI pensent aussi que le processus de prise de décision en Europe pourrait être paralysé par le référendum sur le Brexit, prévu le 23 juin. "Clairement les Européens ne vont pas discuter pendant le mois avant le Brexit", estime Poul Thomsen.

Suite à cette publication, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a écrit à Christine Lagarde, directrice du FMI. Il veut savoir si l’idée qui ressort de cette conversation, à savoir que le FMI devrait attendre un "incident de crédit" pour forcer la main de la Grèce lors des négociations "reflète la position officielle du FMI".

“Utiliser un incident de crédit comme moyen de pression à l’encontre de la Grèce et des autres Etats membres dépasse clairement les limites du processus de négociation tel que nous l’envisageons”, écrit-il.

Dans son courrier, le Premier ministre met également en doute la "bonne foi" du FMI, dans la mesure où les propos de Thomsen et Velculescu suggèrent selon lui qu’ils souhaiteraient retarder les négociations afin, justement, de précipiter un défaut de paiement.

Lu sur Le Huffington Post

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