Fonds Marianne : Marlène Schiappa affirme que sa « probité est intacte »

Critiquée pour son rôle dans la gestion du Fonds Marianne, Marlène Schiappa a tenu à riposter ce dimanche en accordant un entretien à la presse régionale. Marlène Schiappa s’est confiée sur ce dossier sensible dans le cadre d’un entretien accordé à Corse-Matin. « Ma probité est intacte », a affirmé ce dimanche la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa. Elle juge que les « accusations à (son) encontre s'étaient dégonflées » après la publication du rapport de la commission d'enquête du Sénat sur la gestion du Fonds Marianne qu'elle avait lancé en 2021.

« Je salue la parution du rapport du Sénat qui émet un certain nombre de critiques, certes, mais surtout qui donne des recommandations pour la suite. Des recommandations intéressantes à mon sens, qui doivent être étudiées ».

La secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative a tenu à se défendre :

« Ensuite, je constate que les accusations portées à mon encontre se sont dégonflées. Certains ont parlé de détournement, de favoritisme, et aujourd'hui le président de la commission d'enquête du Sénat a lui-même admis que ces accusations étaient absurdes. Ma probité est intacte et c'est cela qui m'importe ».

Dans Corse-Matin dimanche, Marlène Schiappa répond aussi aux appels à la démission :

« C'est le jeu de l'opposition d'appeler à la démission de tel ou tel membre du gouvernement dès qu'il y a un problème ou une polémique. Pour ma part, je retiens les nombreux soutiens de mes collègues du gouvernement et de beaucoup d'autres et c'est cela qui est important à mes yeux ».

Le 6 juillet, le rapporteur de l'enquête du Sénat consacré à la gestion du Fonds Marianne, Jean-François Husson (LR), avait pourtant dénoncé un « manque de rigueur », une « opacité » et de la « désinvolture ». Il avait qualifié de « fiasco » cette initiative destinée à financer des contre-discours face à l'islam radical après l’attentat et la décapitation de Samuel Paty.

Jean-François Husson, lors de son audition devant la commission d'enquête, avait regretté que Marlène Schiappa se soit « largement défaussée sur (son) cabinet » et qu'elle ait eu « beaucoup de pertes de mémoire ».

Dans le dossier du Fonds Marianne, la justice a aussi ouvert une enquête, confiée à un juge d'instruction début mai, pour « détournement de fonds publics, détournement de fonds publics par négligence, abus de confiance et prise illégale d'intérêts ».