Etude sur l'hydroxychloroquine co-signée par Didier Raoult : l'Agence du médicament va saisir la justice<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Agence nationale de sécurité du médicament « s'apprête à saisir la justice » concernant une récente étude co-signée par Didier Raoult.
L'Agence nationale de sécurité du médicament « s'apprête à saisir la justice » concernant une récente étude co-signée par Didier Raoult.
©Thomas COEX / AFP

ANSM

L'utilisation de l'hydroxychloroquine par le professeur de l'IHU de Marseille lors de la pandémie de Covid-19 « aurait dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes et d'une autorisation », selon l'ANSM.

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé qu'elle « s'apprête à saisir la justice » concernant le « pre-print » co-signé par l'ancien directeur de l'IHU de Marseille, publié le 4 avril. Cette étude est désormais retirée de la plateforme de prépublications MedRxiv, selon Le Parisien et Franceinfo.

Ce « pre-print » avait été qualifié en début de semaine de « plus grand essai thérapeutique « sauvage » connu » par 16 sociétés savantes de médecine dans une tribune publiée dans Le Monde.

Cette étude concerne plus de 30.000 patients atteints du Covid-19 et soignés à l'IHU de Marseille entre le 2 mars 2020 et le 31 décembre 2021. Cette publication concluait que l'administration d'hydroxychloroquine a réduit la mortalité chez ces patients.

D'après l'ANSM, la réglementation n'aurait pas été respectée durant les essais cliniques. « Après analyse, nous confirmons que cette étude peut être qualifiée de RIPH (recherche impliquant la personne humaine) de catégorie 1. Elle aurait ainsi dû bénéficier d'un avis favorable d'un comité de protection des personnes (CPP) et d'une autorisation (de sa part) pour être mise en œuvre », a confié l'ANSM auprès de la rédaction du Parisien.

Sur Twitter, Didier Raoult s'est défendu en assurant que les essais n'auraient été qu'un simple « soin qui a sauvé tant de gens ». « Les seuls cobayes sont ceux qui ont été les vaccinés, par un essai illégal du fait de l’absence de consentement sans contrainte. Les soignés et guéris n'ont pas été des cobayes mais des chanceux ! », a-t-il confié.

Le professeur Raoult a affirmé que « tous les auteurs » de l'étude, dont lui, avaient finalement décidé de la faire retirer du site. Il évoque notamment des « menaces de sanctions ».

Une information judiciaire avait été ouverte le 4 juillet 2022 par le parquet de Marseille, après de nombreux signalements émis par l'ANSM en octobre 2021 et mai 2022.

Le ministre de la Santé François Braun a assuré mercredi au Sénat que « la justice suit son cours » dans ce dossier, alors qu'il était interpellé sur « une inertie des pouvoirs publics » par le sénateur Bernard Jomier.

Le Figaro

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