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Espagne : la gauche subit une très lourde défaite aux élections municipales et régionales
Espagne : la gauche subit une très lourde défaite aux élections municipales et régionales
©LLUIS GENE / AFP

Revers politique

Considérée par beaucoup comme une répétition générale avant le renouvellement du parlement dans six mois, les élections régionales et municipales en Espagne ce dimanche tendent à montrer une progression de la droite, au détriment de la gauche auparavant majoritaire dans les régions.

Volonté d'alternance locale ou annonce d'un changement profond ? Le parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez a subi une très lourde défaite lors des élections municipales et régionales, dimanche 28 mai, en Espagne, alors que des élections législatives sont prévues pour dans six mois. Dans l'hypothèse d'une nouvelle défaite, son maintien à la tête du pays serait improbable.

La nouvelle a été vécue comme l'annonce d'"un nouveau cycle politique" par le chef du Parti populaire (PP), principal parti de l'opposition de droite, Alberto Núñez Feijóo, tandis que le président du gouvernement d'Andalousie, Juan Manuel Moreno Bonilla s'est félicité que le parti qu'il co-dirige, le PP ait fait dimanche "un pas de géant" sur la route pour le pouvoir au niveau national.

Les résultats parlent d'eux-mêmes : Le PP a obtenu le meilleur score de voix aux municipales, à plus de 7 millions (31,5%), deux millions de plus qu'il y a quatre ans, quand son principal adversaire du PSOE socialiste, moins de 6,3 millions (28,1%). Mais d'avantage que les municipales, les résultats des régionales étaient très attendus. Or, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El País, le PP a raflé pas moins de six des dix régions dominées par par le PSOE seul ou des coalitions des socialistes avec d'autres partis de gauche. Partent ainsi à la droite : la Communauté valencienne (est), l'Aragon (centre), l'Extrémadure (ouest), les Baléares (est), la Cantabrie et la Rioja (nord).

Mais le PP n'a pas que des raisons de se réjouir car l'autre grand gagnant est son concurrent direct, et allié occasionnel : le parti d'extrême-droite Vox, qui a fait une progression fulgurante depuis quelques années. Troisième force politique au Parlement, il a doublé son score aux municipales en quatre ans, avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), et bénéficié d'une dynamique spectaculaire dans de nombreux parlements régionaux. Le parti Podemos de gauche radicale s'effondre, lui, sous fond d'usure du pouvoir (du fait de sa coalition avec M. Sánchez au parlement) et de divisions internes.

Malgré des sondages en berne pour la gauche et favorables à la droite, personne ne s'attendait à ce que le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez subisse de telles pertes. L'attention se porte désormais sur la prochaine élection majeure, décisive, des législatives prévues pour dans six mois, sans que la date exacte ne soit encore connue.

FranceInfo

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