Eric Zemmour compte séduire la France rurale <!-- --> | Atlantico.fr
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Eric Zémmour, leader du parti "Reconquête !", chante l'hymne national à la fin d'un meeting de campagne à Châteaudun, le 7 janvier 2022.
Eric Zémmour, leader du parti "Reconquête !", chante l'hymne national à la fin d'un meeting de campagne à Châteaudun, le 7 janvier 2022.
©JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Opération séduction

Le candidat de « Reconquête ! » entend s’appuyer sur les forces vives présentes dans les campagnes pour porter une vision plus positive de l’avenir.

Opération séduction pour Eric Zemmour. En déplacement à Châteaudun, en Eure-et-Loire, le candidat de « Reconquête ! » compte faire des habitants de la France rurale une cible de sa campagne pour les élections présidentielles. 

Il distribue les compliments à la pelle, vante les « paysages millénaires » de nos campagnes et ces ruraux qui incarnent « la renaissance de la France » et qui forment le « socle de notre souveraineté alimentaire ». 

Dans la salle de réception louée pour l’occasion, Eric Zemmour assume son discours : « Nos élites politiques ont négligé nos territoires. Vous n’étiez pas aussi branchés, pas aussi sympathiques que les habitants des banlieues… La France rurale a été méprisée ! », assène-t-il. Enfin, il ajoute : « Je suis venu vous présenter un avenir. »

Au coeur de cette France rurale qu’il peine à séduire (il n’y convainc que 11 % des électeurs, contre 23 % pour Marine Le Pen, selon un sondage Ifop pour LCI et Le Figaro), le public est curieux. Nicole, retraitée, admet qu’il « est le seul candidat nouveau, ça méritait qu’on vienne voir ».  En effet, les arguments du polémiste peuvent séduire cette frange de la population : création d’un ministère de la Ruralité, recrutement de 1000 médecins salariés, création d’une Gendarmerie « de proximité », mise en place un « patriscore » pour rendre plus transparent la provenance des produits ... sans oublier les mesures en faveur du pouvoir d’achat :  « La solidarité doit être nationale. Je supprimerai les aides non-contributives aux étrangers. Le RSA, les allocations familiales… Ce sera réservé aux Français. Et avec l’argent que j’économise, je baisse la CSG ». 

Perçu comme un candidat plus à l’aise sur les plateaux télévisés que dans une cour de ferme, Éric Zemmour semble avoir atteint un plateau et peine à décoller dans les sondages. Pour un membre de son équipe, ce constat est « mystérieux » : « D’un côté, les dons affluent et notre parti a recruté, en un mois, 75 000 adhérents. Mais de l’autre, les sondages ne bougent pas… ». Zemmour se voit donc obligé d’aller au contact de cette France rurale dont il vante régulièrement les mérites. 

Le candidat de « Reconquête ! » entend également séduire les maires, et multiplie les propositions pour leur rendre du pouvoir : supprimer la loi SRU qui a profondément modifié les règles d’urbanisme, revenir sur l’interdiction du cumul des mandats, développer des « zones franches » dans les campagnes … Vincent Lhopitaux, maire de la commune de Villampuy, est séduit : « Je signe pour lui ! », assume-t-il. 

Cette France où « coule la sève de l’identité française » sera-t-elle séduire ? « J’hésite, confie Gwenaël. Je ne veux pas prendre le risque que Macron soit réélu ». Un risque bien présent selon Marine Le Pen, qui dénonce un holp-up : « Éric Zemmour prend le risque de laisser aux Français un non-choix : Valérie Pécresse contre Emmanuel Macron ».

Le Point

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