Emmanuel Macron à "Des paroles et des actes" : les moments forts de l'émission <!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron est revenu sur son projet politique, longuement débattu à l'Assemblée nationale.
Emmanuel Macron est revenu sur son projet politique, longuement débattu à l'Assemblée nationale.
©Reuters

Mise au point

Le ministre de l'Economie a défendu face à plusieurs contradicteurs la loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques", adoptée grâce à l'article 49-3.

  • Le ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique était l'invité du magazine "Des paroles et des actes" ce jeudi soir sur France 2.

  • Face à Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, Benoist Apparu, député UMP, et Florian Philippot, vice président du Front National, Emmanuel Macron s'est exprimé sur la loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques".

  • Le ministre a également répondu aux questions de Nathalie Saint-Cricq et François Lenglet de la rédaction de France 2.

Sur son entrée en politique 

"Il y a six mois, le chef de l'Etat et le premier Ministre m'ont mis face à mes responsabilités, j'ai pris cette décision après en avoir mesuré l'ampleur, car j'y crois, que je connais mon pays que je crois en mon pays. Il y a une énergie en France, une volonté, une jeunesse qui attend que l'on redresse les choses. Je suis né à gauche, mes parents sont de gauche. Cela vous forge une conviction que vous façonnez au gré de vos lectures et vos expériences. Ce qui m'intéresse, ce qui fait que je suis de gauche, c'est que je veux redonner aux Français plus de droits, pas des formules ni des postures. Je me refuse à l'idée qu'il y aurait d'un côté le grand marché libéral et de l'autre une préservation de droits abstraits. On ne peut pas abandonner les protections dont notre société a besoin mais il faut aussi encourager celles et ceux qui veulent prendre des risques. Le travail le progrès et la réussite sont des valeurs de gauche."

Sur les polémiques quant à sa carrière de banquier

"Etre banquier ce n'est pas la finance. Il faut réguler la finance, cette finance dérégulée a coûté cher à nos économies et c'est celle que François Hollande a condamné. J'ai fait le choix en 2008 de rejoindre le secteur privé. J'ai gravi les échelons, j'ai passé des concours de la République. On peut être de gauche et réussir, je ne me considère pas comme riche. La France a depuis longtemps un rapport traumatique à l'argent. En travaillant dans le secteur public, j'ai accepté de gagner 10 fois moins en servant mon pays."

Sur la contestation des frondeurs du PS

"On ne réussit que si l'on est groupé. Les débats parlementaires sur la loi ont occupé de nombreux parlementaires pendant des jours, plus de la moitié du temps du groupe PS a été pris par des députés qui ne défendaient pas les positions du gouvernement. Trop souvent nous avons eu un rapport de posture avec les idées, je n'ai pas un rapport disciplinaire à la politique, j'ai un rapport de conviction. Je ne suis pas à l'aise avec les logiques d'appareil, les logiques tacticiennes. Je ne crois pas à la politique sous forme disciplinaire."

Sur les salaires et les dividendes

"Pour que l'entreprise marche il faut un investissement, du capital, ce capital est mis par des actionnaires, un actionnaire n'est pas forcément quelqu'un de mauvais. Il est normal de rémunérer les gens qui travaillent comme ceux qui investissent du capital. Si je compare la France à l'Allemagne nous avons eu une préférence pour l'augmentation des salaires et des dividendes plutôt que pour l'emploi. Pendant les 10 dernières années les salaires ont plus augmenté en France qu'en Allemagne. Oui je trouve que l'on verse trop de dividendes aujourd'hui dans nos économies. Dans la France des années 70 on ne versait presque pas de dividendes. Le versement des dividendes est lié à une majorité d'actionnaires anglo-saxons qui veulent du rendement, il faut donc développer des bases actionnariales françaises."

Sur les allocations chômage et les 35 heures

"L'UNEDIC est en charge du système d'indemnisation du chômage. Il s'agit d'une réforme importante qui se trouve dans la main des partenaires sociaux. Il faut une réforme, car nous sommes dans une situation de chômage de masse, le système conçu dans les 30 glorieuses n'est plus adapté. Il faut qu'une partie du financement de l'UNEDIC ne soit plus socialisé. Il faut se poser la question de la réduction et de la durée des indemnisations, c'est une des pistes à considérer. Il faut combiner cela avec une prime d'activité qui accompagne celles et ceux qui reviennent vers l'emploi."

"Les 35 heures ont été un progrès social, mais un signal à l'extérieur qui n'était pas bon. La réforme par la loi des 35 heures ne sera pas faite car elle n'a pas de sens. Mais donner la possibilité de pouvoir y dérogé sous certaines conditions, cela a du sens.  Il faut pouvoir rendre possible le fait de déroger à certaines règles. Il faut d'abord une négociation des partenaires sociaux, et ensuite l'Etat prendra sa responsabilité."

Vu sur France 2

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