Elections législatives : Taha Bouhafs, candidat à Vénissieux avec l’étiquette NUPES, s’était confié sur son parcours et son engagement politique dans un ouvrage publié en janvier dernier<!-- --> | Atlantico.fr
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Taha Bouhafs a été officiellement investi candidat par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, à Vénissieux, pour les élections législatives.
Taha Bouhafs a été officiellement investi candidat par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, à Vénissieux, pour les élections législatives.
©JOEL SAGET / AFP

« Ceux qui ne sont rien »

Taha Bouhafs a été officiellement investi candidat par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, à Vénissieux, pour les élections législatives. Il s’était confié sur son parcours, ses engagements et sur ses convictions politiques dans un ouvrage, dans une autobiographie, « Ceux qui ne sont rien » aux éditions La Découverte il y a quelques mois.

Taha Bouhafs a annoncé samedi soir avoir été investi par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES) dans la 14e circonscription du Rhône pour les élections législatives. A cette occasion, la rédaction du Point s’est intéressée à l’ouvrage publié par Taha Bouhafs, « Ceux qui ne sont rien » aux éditions La Découverte, en janvier dernier.

Selon la quatrième de couverture de cet ouvrage, « dans ce récit à la première personne, Taha Bouhafs, journaliste d'une génération engagée, pose son regard sur un pays fracturé par les inégalités sociales et le racisme. Il revient sur son itinéraire singulier au travers duquel il dresse un portrait empathique d'une France oubliée et méprisée. La France de ceux qui ne sont rien ».

Dans le cadre des élections législatives, Taha Bouhafs tentera donc de se faire élire à l’Assemblée nationale sous la bannière NUPES dans la 14e circonscription du Rhône (Vénissieux, Saint-Priest, Feyzin, Saint-Fons, Corbas, Solaize) en juin prochain.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le candidat à la députation exprime « sa fierté » de se présenter à l’élection législative et évoque aussi son parcours. Celui d’un jeune homme issu de l’immigration « grandi dans un quartier populaire », qui a vécu la précarité et « le racisme et les violences d’Etat ».

Il explique vouloir « se battre pour des propositions fortes » portées par la NUPES, notamment le SMIC à 1.400 euros ou la retraite à 60 ans, Taha Bouhafs dit aussi vouloir œuvrer pour « la création d’une allocation de 1.063 euros pour chaque jeune de 18 à 25 ans ».

Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux, avait dit regretter ce choix de désigner Taha Bouhafs dans sa ville et avait évoqué un « candidat parachuté surtout connu dans les réseaux sociaux (qui) a été condamné en première instance pour propos racistes envers une jeune policière ».

Cette référence concernait l’amende reçue par Taha Bouhafs pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab d’ « arabe de service » sur Twitter.

Taha Bouhafs estné en 1997. Dans son ouvrrage « Ceux qui ne sont rien », il se présente comme issu d'une famille arrivée à Echirolles (en Isère) alors qu'il avait 4 ou 5 ans, vers 2002. Son père est ouvrier dans l'électronique, sa mère est femme au foyer.

Selon des informations du Point, Zaïm Bouhafs, son père, s'est marié en Algérie, puis a fait venir son épouse et leurs deux enfants, Taha et sa sœur jumelle. Militant à gauche dès 2012, il est aujourd'hui quatrième adjoint à la mairie d'Échirolles.

Mayare, la sœur jumelle de Taha, porterait le voile, selon Le Point. En 2021, elle a fait un stage de cinq mois au Labo Cités, une structure dédiée aux politiques de la ville dépendant de la région Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez.

L’engagement politique de Taha Bouhafs s’est forgé en 2017 lors de sa participation en tant que candidat aux élections législatives. Taha Bouhafs a été éliminé au premier tour avec 12 % des voix.

Dans la suite de son récit, Taha Bouhafs relate ses premiers pas à Paris. Il admet sans détour l’erreur de Tolbiac (pendant l'occupation de la faculté en mai 2018, il avait propagé sur les réseaux sociaux la rumeur d'une mort attribuée à la police).

Il n'enjolive pas non plus son rôle dans l'affaire Benalla. Taha Bouhafs avait filmé le collaborateur du président en train de maltraiter des manifestants place de la Contrescarpe le 1er mai 2018, mais sans le reconnaître. C'est en réalité Le Monde qui a fait éclater l'affaire.

Taha Bouhafs avait aussi été recruté au sein de Média, la webtélé des Insoumis, en décembre 2019.

Selon la rédaction du Point, l'autobiographie de Taha Bouhafs finit par s'éloigner des faits, notamment concernant le récit de son déplacement à Nantes de juillet 2018 suite à la mort d’un jeune homme qui avait été tué par le tir d'un CRS, le 3 juillet. Le quartier du Breil, où il vivait, s'était embrasé.

Selon Le Point, « Taha Bouhafs n'était pas allé au Breil sur une brusque impulsion, ni seul, contrairement à ce que suggère son récit. Il s'était déplacé à Nantes avec Youcef Brakni, pilier du comité Vérité pour Adama. Les deux hommes agissaient dans le cadre d'une démarche systématique visant, selon les propres termes de Youcef Brakni, à « politiser » les décès de jeunes issus de l'immigration tués par la police ».

Le Point

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