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Edward Snowden critique les limitations à la liberté d'expression en Russie et les lois de surveillance en France
©Reuters

Coincé

L'ancien consultant de la NSA a expliqué qu'il n'avait "jamais eu l'intention d'aller" en Russie et a critiqué le silence des pays occidentaux, qui ont refusé sa demande d'asile.

Edward Snowden s'est exprimé ce samedi par visioconférence à alors de la remise du prix Bjornstjerne Bjornson pour la liberté d'expression, qui lui a été décerné à Molde, en Norvège.

L'ancien consultat de la NSA, qui a révélé l'ampleur des programmes de surveillance électronique des États-Unis, est depuis deux ans réfugié en Russie. Il ne s'est pourtant pas privé de critiquer son pays d'accueil. "Cette résolution au sein du gouvernement russe pour contrôler de plus en plus internet, contrôler de plus en plus ce que les gens voient, y compris certaines parties de leur vie privée, pour décider ce qui est la manière adéquate ou non d'exprimer son amour l'un pour l'autre, non seulement c'est fondamentalement mal, mais ce n'est le rôle d'aucun gouvernement", a-t-il estimé.

Edward Snowden a précisé qu'il n'avait pas choisi d'habiter là. "Je n'ai jamais eu l'intention d'aller en Russie, ça n'a jamais été mon projet. Je transitais simplement, en direction de l'Amérique latine. Malheureusement, mon passeport a été gelé, il a été annulé par les États-Unis". Il en a profité pour critiquer les gouvernements qui ont refusé de l'accueillir. "J'ai demandé l'asile dans 21 pays (...) Ils sont tous restés silencieux (...). La Russie a en fait été l'un des derniers pays où j'ai fait ma demande". Le 4 juillet 2013, la France avait interdit l'entrée sur le sol national d'Edward Snowden, qui était alors réfugié dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou depuis une dizaine de jours, rappelle-t-on.

Le lanceur d'alerte a ajouté que les pays occidentaux ignorent les inquiétudes de leur opinion publique sur la surveillance. "Dans certains pays, que nous considérerions comme développés, par exemple la France, l'Australie, le Canada, on a vu des lois plus répressives, plus restrictives. (...) Ils disent: 'mais ces choses sont nécessaires pour assurer notre sécurité'. (...) Dans l'attaque contre Charlie Hebdo, par exemple, les services de renseignement disent: 'oh, mais nous savions qui étaient ces gens'. Mais ça n'a pas empêché l'attaque", souligne-t-il.

Lu sur La Presse.ca

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