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Crise des migrants : 13% des personnes se disant syriennes ne le seraient pas
©Reuters

L'aiguille dans la botte de foin

Selon Fabrice Leggeri, "certains profitent de parler la langue arabe pour faire croire qu'ils sont Syriens et demander la protection internationale".

500 000 migrants se sont rendus clandestinement en Europe depuis le début de l'année et plus de 210 000 demandes d'asile ont été déposées selon l'agence Eurostat. Pour Fabrice Leggeri, directeur de l'agence européenne de surveillance aux frontières, Frontex, "ce sont des mouvements de population sans précédent". Dans une interview accordée au Point, Fabrice Leggeri a estimé que "13% des personnes qui se disent syriennes ne le sont pas". Certaines viennent de "Palestine par exemple, mais aussi du Maghreb. Certains profitent de parler la langue arabe pour faire croire qu'ils sont Syriens et demander la protection internationale" a-t-il expliqué. Et d'ajouter : "Mais après un entretien avec eux, on détecte assez facilement qu'ils ne le sont pas. Nous avons 14 hélicoptères et avions et 85 personnes déployées sur le terrain pour vérifier l'identité des migrants et détecter les passeurs".

Interrogé sur la volonté de Bernard Cazeneuve d'élargir les moyens de Frontex pour enregistrer les identités des migrants, Fabrice Leggeri a précisé que cela permettait "de recueillir les empreintes digitales des personnes qui passent la frontière et d'alimenter la base de données EURODAC". "Quand on a des migrants qui en réalité ne sont pas des demandeurs d'asile, il faut les renvoyer", a-t-il précisé. Pour Fabrice Leggeri, il est nécessaire "d'avoir les empreintes digitales de la personne pour définir son identité, établir un dossier complet et demander au consulat du pays d'origine ce laissez-passer". Mais le directeur de Fontex l'avoue : les politiques de retour mettent du temps. "Chaque fois, les procédures de retour doivent être faites au cas par cas, individuellement", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "Il faut qu'il y ait plus d'accords conclus avec l'Union européenne, cela permet de ne pas se poser la question de qui peut être renvoyé, où, et dans quel État de provenance". 

Lu sur Le Point

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