Covid-19 : Jean Castex et les ministres du gouvernement confirment la réouverture des écoles, le déploiement des autotests, la mise en place de quarantaines et la fin des limitations des déplacements au début du mois de mai<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Le Premier ministre, Jean Castex, s'exprime lors d'une nouvelle conférence de presse sur la situation sanitaire en France sur le front de l'épidémie de Covid-19.
Le Premier ministre, Jean Castex, s'exprime lors d'une nouvelle conférence de presse sur la situation sanitaire en France sur le front de l'épidémie de Covid-19.
©LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Conférence de presse

Le Premier ministre, Jean Castex, et différents ministres du gouvernement se sont exprimés ce jeudi 22 avril sur la situation de la crise sanitaire et sur les nouvelles mesures qui vont être déployées dans les prochains jours en France.

Jean Castex, Olivier Véran, Jean-Michel Blanquer et Gérald Darmanin se sont exprimés lors d’une nouvelle conférence de presse ce jeudi 22 avril sur l’évolution de la pandémie de Covid-19 en France. Lors de ces annonces, les modalités de la réouverture des écoles prévue pour lundi, l’accélération de de la campagne de vaccination contre la Covid-19 et les nouvelles mesures aux frontières ont été détaillées.

L’exécutif considère que les restrictions en vigueur depuis le début du mois d’avril semblent commencer à porter leurs fruits. Un début de baisse des contaminations a été observé.

Selon Jean Castex,  « près de trois semaines après l'entrée en vigueur des mesures annoncées le 31 mars, la situation sanitaire s'améliore. Nous constatons depuis dix jours une baisse de la circulation virale, avec une baisse de 17% des malades hospitalisés. 80% des départements sont concernés par cette décrue, notamment l'Île-de-France. Le pic de la troisième vague semble derrière nous ».

Il a tenu à appeler néanmoins à la prudence :

« Mais nous devons rester vigilants. Nous faisons face à une souche plus contagieuse et donc plus difficile à combattre, la baisse est donc deux fois moins rapide que lors du confinement de novembre. La circulation virale reste tout de même élevée. Nous devons donc rester lucides et pleinement mobilisés pour poursuivre nos efforts ».

Un point sur la situation hospitalière a été fait par le Premier ministre :

« Dans nos établissements de santé, la pression reste très forte, 7600 personnes sont hospitalisées en soins critiques, dont environ 6000 touchées par la Covid. Nous faisons face à cette situation exceptionnelle en ayant pu doubler le nombre de lits. A l'échelle nationale, le nombre de personnes admises en réanimation a atteint un plateau depuis quelques jours. Les dernières modélisations de l'Institut Pasteur laissent penser que nous avons atteint un pic. Nous devons toutefois rester vigilants car l'épidémie reprend dans certaines parties du monde ».

Des quarantaines seront instaurées pour les pays en provenance de pays concernés par les variants (l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Argentine et l’Inde notamment). Les arrivées en provenance des pays les plus à risque seront soumises à des quarantaines :

« Dès samedi, tous les voyageurs venus du Chili, de l'Afrique du Sud, du Brésil, de l'Argentine et de l'Inde, feront l'objet d'une quarantaine stricte. Des contrôles renforcés aux frontières auront lieu. En Outre-mer, en Guyane, Martinique, Guadeloupe, les mesures seront renforcées, de même que la vaccination ».

Les écoles rouvriront bien lundi. 400.000 tests salivaires par semaine seront proposés :

« Nous prévoyons un protocole très strict et un renforcement des capacités de tests à tous les niveaux. Dès la semaine prochaine nous aurons plus de tests salivaires. Nous en proposerons 400.000 par semaine dès la reprise avec la perspective d'atteindre 600.000 tests par semaine à la mi-mai ».

Jean Castex a confirmé le déploiement des autotests à partir de la semaine prochaine :

« Il s'agit d'un prélèvement nasal mais beaucoup plus simple. Nous avons passé des commandes massives. 64 millions d'autotests arriveront la semaine prochaine et seront proposés à tout le personnel et à partir du 10 mai aux lycéens. Ces tests sont en effet réservés aux plus de 15 ans. La Haute autorité de santé (HAS) se prononcera sur la possibilité de les proposer à des plus jeunes ».

Le Premier ministre a également fait un point sur la campagne de vaccination :

« Notre campagne de vaccination progresse bien. D'ici la fin de la semaine, 14 millions de personnes auront reçu une première dose de vaccin. On peut vacciner environ 2,5 millions de personnes par semaine. C'est le résultat d'une logistique exemplaire. La quasi-totalité des résidents d'Ehpad ont été vaccinés, 70% des personnels d'établissements de santé l'ont été ».

Le Premier ministre a confirmé que les contraintes de déplacement seront levées à partir du 3 mai et que la réouverture des terrasses est toujours envisagée pour la mi-mai.

« Après les crèches, les écoles maternelles et élémentaires. Les collèges reprendront à partir du 3 mai en présentiel. À partir du 3 mai, nous pourrons lever les contraintes de déplacement en journée et envisager sous réserve de la situation sanitaire un nouveau train de réouverture à la mi-mai qui pourrait commencer par les terrasses, certaines activités sportives, culturelles et certains commerces. La liste n'est pas définitive et pourrait se faire dans un cadre territorialisé ».

Le ministre de la Santé, Oliver Véran, a fait un nouveau point sur le vaccin AstraZeneca afin de dissiper les craintes :

« AstraZeneca, c'est un vaccin qui va stimuler votre système immunitaire qui va lui apprendre à repérer le coronavirus. C'est un vaccin très efficace. Il peut donner des effets indésirables passagers, sans gravité. En général ça passe avec du paracétamol. Les cas graves concernent 5 cas environ pour un million de personnes vaccinées. Une comparaison, si on prend l'avion pour traverser l'atlantique, on va avoir un risque de faire des thromboses car on est immobilisés et il est 50 fois plus élevé que si on prend AstraZeneca et je ne parle même pas du risque que vous prenez en ne vous vaccinant pas, c'est sans comparaison ».

Selon Olivier Véran, « nous sommes ce soir à 13,5 millions de Français qui ont reçu au moins une dose de vaccin. Nous visons les 20 millions à la mi-mai ».

Le vaccin Johnson & Johnson sera administré « à compter de ce samedi ».

La vaccination des enfants n'est pas « d'actualité pour le moment », d’après Olivier Véran. La vaccination des personnes obèses pourrait en revanche démarrer mi-mai.

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a précisé lors de cette conférence de presse que : « les élèves de 4e et de 3e seront en demi-jauge » dans les collèges des 15 départements les plus touchés par la pandémie :

« Le 3 mai c'est le retour des collégiens et des lycéens. Le retour en classe sera hybride pour les lycéens, en demi-jauge. On aura un peu d'enseignement à distance pour les lycéens ».

Pour les collégiens, la rentrée se fera complètement en présentiel sauf «dans les 15 départements les plus touchés» : le Nord, l'Aine, l'Oise, les Yvelines, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine, le Val d'Oise, le Val-de-Marne, l'Essonne, Paris, la Sarthe, la Loire, le Rhône et les Bouches-du-Rhône. Dans ces départements, « les élèves de 4e et de 3e seront en demi-jauge ».

Les classes seront à nouveau fermées dès le premier cas de contamination :

« De la maternelle au lycée, nous maintenons un protocole sanitaire strict, nous fermerons la classe dès qu'il y a un cas de contamination. Le port du masque dès l'âge de six ans et les gestes barrières renforcés sont maintenus ».

Le grand oral du baccalauréat sera maintenu en présentiel.  Même chose pour les brevet.

Pour l'enseignement supérieur, les examens en juin seront en présentiel et les concours sont également maintenus.

Le ministre de l'Education a annoncé qu'un autotest serait réalisé « une fois par semaine » pour les lycéens, à compter de leur retour en cours en présentiel, soit le 3 mai.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a précisé que dès samedi, un sas sanitaire sera mis en place en France avec une quarantaine de dix jours pour les voyageurs venant de cinq pays à risques : le Brésil, le Chili, l'Inde, l'Argentine et l'Afrique du Sud :

« Face à l'aggravation de la situation sanitaire, nous avons décidé de prendre des mesures plus strictes. Dès le mercredi 14 avril, nous avons suspendu les vols depuis le Brésil. La meilleure protection est la mise en place d'un sas sanitaire sur notre territoire. Nous mettrons en place ce sas dès samedi avec une quarantaine de dix jours pour les voyageurs venant du Brésil, du Chili, de l'Inde, de l'Argentine et de l'Afrique du Sud. Pour l'essentiel, seuls les ressortissants français et les Européens ayant leur résidence en France pourront entrer sur le territoire national».

Une amende de 1.000 à 1.500 euros sera appliquée en cas de non-respect de cette quarantaine obligatoire pour les touristes :

« Ces voyageurs devront justifier d'un tests PCR de moins de 36 heures. Tous les passagers seront testés à nouveau avec un test antigénique. Les cas négatifs seront placés en quarantaine pendant dix jours. Nous avons décidé de la mise en place du renforcement des contrôles notamment du lieu de contrôle. Au départ, avant l'embarquement, les passagers devront donner le lieu où ils effectueront leur quarantaine et devront fournir un justificatif. La compagnie aérienne pourra refuser aux voyageurs d'embarquer si les justificatifs ne sont pas suffisants ».

Une disposition du prochain projet de loi de sortie de la crise sanitaire visera à imposer le lieu de quarantaine, dans de rares cas, selon Gérald Darmanin :

« Les policiers et gendarmes pourront se rendre au domicile pour vérifier que la personnes respecte les règles de quarantaine. Une amende entre 1.000 et 1.500 euros sera dressée en cas de non-respect ».

Ces mesures concernent également les voyageurs venant de Guyane.

Jean Castex a précisé qu’à « l'heure actuelle, il n'y a pas de listes » d'établissements qui pourraient rouvrir. Les concertations se poursuivent.

Jean-Michel Blanquer a confirmé qu’« un élève qui aurait été absent parce que malade, aura droit à une session de rattrapage » des examens.

Il sera également possible de ramener les enfants de leurs lieux de confinement ce week-end, selon les précisions de Gérald Darmanin.

Le couvre-feu est en revanche maintenu « jusqu'à nouvel ordre », selon Jean Castex :

« Le couvre-feu sera maintenu jusqu'à nouvel ordre et nous verrons à la mi-mai, étape suivante, l'état de la situation épidémique ».

Le Monde - Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !