Convoi de la liberté : le préfet de police de Paris interdit les manifestations dans la capitale à partir de vendredi ; le rassemblement à Bruxelles est aussi illégal <!-- --> | Atlantico.fr
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Cette photo montre une affiche soutenant le convoi de la liberté à Nice, le 9 février 2022.
Cette photo montre une affiche soutenant le convoi de la liberté à Nice, le 9 février 2022.
©Valery HACHE / AFP

Contestation sociale

Le mouvement du convoi de la liberté, inspiré du Canada, est parti mercredi matin de plusieurs villes en France. Le rassemblement doit converger vendredi dans la capitale. Après Paris, les manifestants prévoient d'aller jusqu'à Bruxelles.

Le préfet de police de Paris a pris, ce jeudi 10 février, un arrêté interdisant la « manifestation non déclarée » prévue à l'arrivée, vendredi, du « convoi de la liberté », inspiré d'un mouvement lancé au Canada, notamment dans la ville d’Ottawa, pour protester contre les restrictions sanitaires en vigueur contre la pandémie de Covid-19 et sur le recul des libertés.

Plusieurs convois sont partis ce mercredi en France depuis les villes de Nice, de Bayonne et de Perpignan. Les participants à ce mouvement prévoient de rallier Paris vendredi soir et certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une « convergence européenne » prévue lundi.

Dans un communiqué, le préfet de police invoque « des risques de troubles à l'ordre public que pourrait causer ce rassemblement », car « l'objectif affiché serait de bloquer la capitale en entravant la circulation routière dans les rues de Paris. Un dispositif spécifique sera mis en place (...) pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction ».

Le préfet de police, qui a donné « des consignes de fermeté » aux policiers, rappelle qu'entraver la circulation est passible d'une peine de deux ans d'emprisonnement, d'une amende de 4 500 euros, de l'immobilisation et de la mise en fourrière du véhicule, de la réduction de moitié du nombre maximal de points du permis de conduire et de sa suspension pour une durée maximale de trois ans.

« L'organisateur d'une manifestation interdite peut être puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende et les participants seront verbalisés avec une contravention de quatrième classe », soit 135 euros, selon la préfecture.

Les autorités belges ont annoncé, ce jeudi 10 février, que le convoi de la liberté sera interdit d'accès à Bruxelles.

« Des moyens sont mis en place pour empêcher le blocage de la région Bruxelles-capitale », a indiqué le maire, Philippe Close, qui s'exprimait sur Twitter, peu après l'annonce d'une interdiction similaire à Paris. Le maire de Bruxelles a précisé qu'aucune demande d'autorisation de manifester n'avait été envoyée aux autorités.

La police fédérale belge sera chargée de contrôler à la frontière belge les camions et voitures venant de l'étranger qui souhaiteraient rallier Bruxelles. Et « des arrêtés d'interdiction de manifester avec des véhicules motorisés » seront pris au niveau de la région et de la ville de Bruxelles, selon un communiqué du président de l'exécutif régional, Rudi Vervoort.

Plusieurs cortèges du mouvement du convoi de la liberté, que ses organisateurs définissent comme « l'étape d'après » de la mobilisation antigouvernementale des Gilets jaunes et des opposants au passe sanitaire, s’apprêtent à rallier Paris ce vendredi.

Un dispositif sera donc mis en place pour interdire dans la capitale le mouvement de camions et de voitures qui doit rallier l'Île-de-France ce week-end.

Face à la convergence annoncée de milliers de véhicules vendredi à Paris, le préfet de police a donc annoncé jeudi interdire ces « convois de la liberté » inspirés du mouvement lancé au Canada contre les restrictions sanitaires, afin de les empêcher de « bloquer la capitale ».

Des milliers d'opposants au passe vaccinal ont annoncé sur les réseaux sociaux vouloir « rouler sur Paris » dans des « convois de la liberté », inspirés par le mouvement des routiers canadiens qui bloquent le centre de la capitale Ottawa depuis près de deux semaines. Au-delà des restrictions sanitaires, le mouvement se veut plus global avec des revendications concernant le pouvoir d'achat et le coût de l'énergie.

Lundi, une source policière avait indiqué à l'AFP que l'initiative était « prise au sérieux par les autorités », annonçant « des dispositifs de vigilance ». « L'évaluation de la menace potentielle fait cependant encore l'objet d'analyses par les services de renseignement, compte tenu du contexte électoral et de la volonté de jouer le mimétisme avec le mouvement canadien », avait ajouté cette source. Le mouvement est « loin d'être solidement structuré » mais « ce nouveau mode d'action particulièrement médiatique pourrait permettre aux différents groupes contestataires de retrouver un nouvel élan », indique également une note du renseignement territorial, citée par RTL et Le Parisien.

Le Figaro

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