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Compétitivité française : les propositions de Sarkozy, Hollande et Bayrou passées au crible des patrons
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Grand oral

Les trois candidats étaient invités au colloque "Les défis de la compétitivité" organisé par l'Association française des entreprises privées (Afep) et le journal Le Monde, ce mardi. Ils y ont livré leurs propositions pour relancer la France, devant un parterre de chefs d'entreprise.

Gros plan sur "Les défis de la compétitivité". Tel était le thème d'un colloque organisé par l'Association française des entreprises privées (Afep) et le journal Le Monde, ce mardi. Nicolas Sarkozy, François Hollande et François Bayrou ont tenté de convaincre les chefs d'entreprise en partageant leur vision du problème et les pistes à suivre sur fond d'aggravation du commerce extérieur de la France (70 milliards d'euros l'an dernier). Challenges et Les Echos ont tous deux effectués un compte rendu.

Un consensus a réuni les candidats du Parti socialiste et du Modem : l'accent à mettre sur la compétitivité hors-prix, l'économie de l'offre et le désendettement de la France.

Selon François Hollande, "la source de nos déboires tient à la mauvaise spécialisation". Il a proposé un "pacte national de confiance" qui réunirait l'Etat, les partenaires sociaux, les entreprises et les banques. Bien qu'il ait refusé de lier manque de compétitivité et coût du travail, le candidat socialiste veut "réformer le financement de la protection sociale" avec les organisations syndicales et patronales. Il a aussi proposé de réduire la cotisation foncière des entreprises (CFE) pour les entreprises investisseuses, une mesure qui coûterait selon lui 2,5 milliards d'euros. Un "nouvel acte de décentralisation" serait aussi au programme en cas de victoire à l'élection présidentielle afin de renforcer le lien entre entreprises et territoires.

François Bayrou a quant à lui plaidé pour une "stratégie nationale de reconquête". Fruit d'une collaboration entre partenaires sociaux, grands groupes et banques, elle serait pilotée par un "Commissariat à la stratégie" et viserait à "reprendre pied sur les secteurs perdus". Le candidat du Modem veut aussi améliorer l'image de marque de la production française en se concentrant davantage sur le haut de gamme. Selon lui, "nous n’avons plus le substrat pour nourrir le modèle social que nous nous sommes construit" et a émis des doutes face à la TVA sociale.

Nicolas Sarkozy, durant son allocution, a résumé les "quatre ans de crise" qu'ont traversé la France et l'Europe afin de justifier la baisse de la compétitivité française depuis son élection. "J'ai cru un moment que l'euro pouvait imploser, j'ai vu les banques centrales absolument paniquer", a déclaré le candidat UMP. Il a réitéré ses propositions d'abaissement de charges des entreprises afin de réduire le coût du travail en passant par la réduction du train de vie de l'Etat , des collectivités locales et de la Sécurité sociale. "Il n’y a pas de compétitivité dans un pays plombé par les dettes et les déficits", a-t-il insisté. Il a aussi défendu sa proposition de "TVA antidélocalisation" et plaidé pour des "accords compétitivité-emploi" et un "Buy European Act" tout en fustigeant les 35 heures. Il a aussi justifié ses propositions sur la formation des chômeurs et la fiscalité des grandes entreprises.

Pour ce qui est des deux favoris, François Hollande et Nicolas Sarkozy, c'est ce dernier qui semble avoir convaincu le public, selon des réactions citées par La Croix. Plus précisément, le programme du candidat socialiste semble effrayer un certains nombre de dirigeants d'entreprise. "Au vu de son programme, les chefs d’entreprise sont très dubitatifs sur sa volonté de réduire la dette publique sans augmenter les charges fiscales", déclarait par exemple François Gayet, du Cercle de l’industrie. "Le programme de François Hollande est très préoccupant. Il amène une hausse considérable des charges sur les entreprises : 17 milliards d’euros au titre du surendettement, 15 milliards d’euros de mesures diverses, 13 milliards d’euros avec l’abrogation de la hausse de la TVA. On ne dégagera pas de ressources supplémentaires si nous sommes écrasés à ce point", a quant à elle argué Laurence Parisot.

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