Climat : où est l'aide promise?

Deux ans après le sommet de Copenhague, les ONG accusent les pays développés de ne pas avoir tenu leurs promesses. C'est le constat dressé par les 2 500 délégués de la société civile internationale réunis à Montréal ce week-end pour le congrès CIVICUS Emele Duituturaga-Jale, directrice générale de l'Association des organismes non gouvernementaux des îles du Pacifique, est amère :

"Il y a de l'argent, mais on n'en voit pas la couleur. Jusqu'ici, les pays développés ont versé 1,3 milliard — sur les 30 milliards promis d'ici 2012 — pour financer l'adaptation à ces changements climatiques que nous subissons sans en être les responsables."

Les pays riches sont accusés de ne pas financer les projets les plus prioritaires, et d'accorder leurs subsides à des projets dans lesquels ils auraient investi avec ou sans sommet de Copenhague. Un câble diplomatique américain révélé par WikiLeaks la semaine dernière montrait par exemple que "l'argent investi par de grandes firmes occidentales dans des projets de réductions de gaz à effet de serre en Inde avait financé des projets qui se seraient faits de toute façon". 

Des îles du Pacifique ou des régions du Bangladesh ne savent toujours pas comment faire face à l'élévation programmée du niveau de la mer.