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Climat : le taux de CO2 dans l'atmosphère n'a jamais été aussi haut depuis 3 millions d'années
©WALTER DIAZ / AFP

Bouleversements

De nouvelles analyses montrent que le niveau actuel de CO2 dans l’atmosphère est égal à celui qu'a connu la Terre lors du Pliocène, quand les températures étaient alors 3 à 4°C plus élevées.

Alors que les rejets de carbone causés par la production d'énergie ont atteint 33,1 gigatonnes en 2018, un record dû à une consommation de charbon sans précédent, de nouvelles analyses de carottes de glace et de sédiments marins prélevés en Arctique révèlent que le niveau actuel de dioxyde de carbone, un peu supérieur à 400 parties par million (ppm), a été dépassé pour la dernière fois il y a 3 millions d’années, pendant le Pliocène, et non pas il y a 800.000 ans comme on le pensait jusqu'ici.

A cette époque, les températures étaient alors 3 à 4°C plus élevées, des arbres poussaient en Antarctique et le niveau des océans était 15 mètres plus haut. 

"La fin du Pliocène est relativement proche de nous en terme de niveaux de CO2", a expliqué à l'AFP Matteo Willeit, chercheur au Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK) et principal auteur d'une étude publiée cette semaine. "Nos modèles suggèrent qu'au Pliocène il n'y avait ni cycle glaciaire ni grosses calottes glaciaires dans l'hémisphère nord. Le CO2 était trop élevé et le climat trop chaud pour le permettre", ajoute-t-il.

Pour Martin Siegert, professeur de géoscience à l’Imperial College de Londres, avoir dépassé 400 ppm de CO2 n’implique pas une hausse du niveau des mers de l’ampleur de celle du Pliocène de façon imminente, mais des impacts majeurs sont inévitables, tôt ou tard. Le niveau des mers devrait augmenter entre 50 cm et un mètre d’ici la fin de ce siècle. "Il serait difficile que cela soit plus, parce que la fonte prend du temps. Mais ça ne s’arrête pas à 2100, ça continue", explique-t-il.

En octobre, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d’alarme : pour rester sous les 1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50 % d’ici 2030. En 2018, elles ont au contraire progressé de 1,7% par rapport à l'année précédente.

Le Parisien

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