Après 83 visites de dirigeants politiques en 2024 et les tensions lors de la venue d’Emmanuel Macron, le directeur du Salon de l’agriculture veut repenser la venue des politiques<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'agriculture en 2024.
Emmanuel Macron lors de sa visite au Salon de l'agriculture en 2024.
©CHRISTOPHE PETIT TESSON / AFP

Casse-tête sécuritaire

Organisée en pleine crise agricole, l’édition 2024 du Salon de l’agriculture a été marquée par de nombreux incidents.

Après les tensions et les nombreux incidents lors du Salon de l’agriculture, notamment lors de la visite d’Emmanuel Macron, le directeur de l’événement, Arnaud Lemoine s’est confié à la rédaction de Ouest-France. Arnaud Lemoine a estimé que ce salon était « éprouvant » mais « instructif ».

Le Salon s’achève officiellement en ce dimanche 3 mars 2024. Selon Arnaud Lemoine, l’édition 2024 a connu une fréquentation « plus ou moins similaire à l’année dernière » (615.000 visiteurs au total).

Avec la crise agricole et la campagne électorale des européennes, les hommes et les femmes politiques étaient particulièrement nombreux à arpenter les allées du Salon de l’agriculture cette année et à tenter d’apporter des solutions aux agriculteurs, mobilisés depuis de nombreux mois dans un mouvement de contestation. Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Bruno Le Maire, Marc Fesneau, Eric Ciotti, Jordan Bardella, Marine Le Pen, Marion Maréchal, Eric Zemmour, Jean Lassalle ou bien encore Laurent Wauquiez ont notamment participé à cette édition.

Arnaud Lemoine a précisé que « 83 visites d'élus » ont été recensées pour le cru 2024, contre « 52 en 2022 ».

Face à cet engouement du monde politique, le directeur du Salon souhaite réfléchir à leur « accueil » et « tirer des leçons » de cette édition 2024 et notamment suite aux incidents en début de Salon :

« Attention, je ne suis pas en train de dire qu'on ne veut pas qu'ils viennent, c'est très important, c'est une forme de reconnaissance ».

Le directeur du Salon de l’agriculture, Arnaud Lemoine, souhaite « changer un certain nombre de choses pour que la vie du salon ne soit pas qu'une vie politique ».

Lors de l'ouverture du Salon, le 24 février, des dizaines de manifestants ont forcé une grille et ont perturbé la visite d’Emmanuel Macron. Le programme du chef de l’Etat a été chamboulé. Après une rencontre avec les représentants officiels des syndicats et filières, le président de la République avait finalement débattu avec des agriculteurs choisis dans les rangs des syndicats.

Arnaud Lemoine est revenu, dans les colonnes de Ouest-France sur cette journée de crise :

« Le premier samedi a marqué tout le monde, moi le premier. Habituellement, c'est une fête et, là, on a vu se multiplier jour après jour des manifestations, des revendications, certes légitimes mais qui ont pesé sur le climat de l’événement. (…) Personne n'avait imaginé ces neuf jours de cette façon-là ».

Interrogé sur la mobilisation et la colère du monde agricole, Arnaud Lemoine appelle à « des mesures économiques » mais également à ne pas « oublier l'aspect sociétal » :

« Je vois dans les yeux des paysans un besoin de reconnaissance. Ils veulent avant tout être compris, qu'on les respecte, qu'on les aime ».

Ouest-France et L'Obs

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