Accusé d'avoir fait pression sur une députée LR, Le Maire menace Mélenchon de le poursuivre pour «diffamation»<!-- --> | Atlantico.fr
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Ce dimanche, invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi accusé le ministre «d'appeler des élus en leur disant : “Dis donc, tu vas voter comme-ci, comme ça, et on peut s'arranger»
Ce dimanche, invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi accusé le ministre «d'appeler des élus en leur disant : “Dis donc, tu vas voter comme-ci, comme ça, et on peut s'arranger»
©Emmanuel DUNAND / various sources / AFP

Polémique

Mis en cause par des membres de La France Insoumise, le ministre de l'Économie a vivement contesté des faits brandis initialement par une députée LR citée par Le Parisien, mais démentis depuis.

Ce dimanche, Bruno Le Maire et Jean-Luc Mélenchon se sont vivement opposés par médias interposés autour d'une information publiée il y a quelques jours dans les colonnes du Parisien. Dans un article publié le 13 mars dernier, quelques jours avant la prise de parole d'Élisabeth Borne à l'Assemblée nationale, une élue de droite revenait sur les appels du pied pressants de l'exécutif pour convaincre les LR de soutenir sa réforme des retraites.

Gardant l'anonymat, la députée expliquait à nos confrères, dans un premier temps, avoir reçu plusieurs coups téléphone, les jours précédant le vote final, visant à la convaincre de soutenir le projet du gouvernement. Selon la parlementaire, Bruno Le Maire lui-même aurait pris son téléphone, glissant, au passage, que l'exécutif saurait être «attentif» à son territoire. Un sous-entendu pour évoquer le déblocage de fonds pour sa circonscription, en échange de son soutien.

Peu de temps après la publication de l'article, toutefois, la députée est revenue sur cette information auprès de nos confrères, expliquant s'être «mal exprimée» : contrairement à ce qu'elle a affirmé dans un premier temps, si le patron de Bercy a bien tenté de la joindre, comme l'a confirmé son cabinet au Parisien, il est tombé sur le répondeur de la parlementaire, sans lui laisser de message. Les deux politiques n'ont donc jamais discuté.

L'affaire ne s'arrête pas là, malgré le démenti de la députée. Ce dimanche, invité du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi accusé le ministre «d'appeler des élus en leur disant : “Dis donc, tu vas voter comme-ci, comme ça, et on peut s'arranger». «Ça s'appelle faire pression, c'est aussi condamné par la loi», a lâché l'ancien député. Il a également partagé un extrait de son intervention sur Twitter, en écrivant que «faire pression sur les élus pour les pousser à faire quelque chose contre leur gré est condamné par la loi. C'est ce qu'a fait Bruno Le Maire, en appelant des élus pour leur dire ce qu'il fallait voter à l'Assemblée nationale, en échange d'un possible arrangement».

De quoi susciter une forte réaction du principal intéressé. Invité sur France 3 au même moment que l'intervention de Jean-Luc Mélenchon, le ministre de l'Économie a vivement démenti les informations partagées notamment par Mathilde Panot. «C'est faux, c'est un mensonge, et c'est triste, pour ne pas dire révoltant», a commenté Bruno Le Maire. «La députée [citée dans l'article] a corrigé ses propos», a rappelé le membre du gouvernement, s'indignant des propos de «députés de La France insoumise» sur cette affaire. «Tout le monde vous tombe dessus [...], parce que nous sommes dans un temps politique d'immense confusion, où le mensonge vaut la vérité, où l'on peut dire n'importe quoi», s'est-il offusqué dans Dimanche en politique.

Le Figaro

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