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Voici comment le Mossad a capturé un général iranien
©RONEN ZVULUN / POOL / AFP

James Bond est israélien

Une opération brillante et audacieuse.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Pegasus est le meilleur logiciel espion qui soit. Il est israélien. Le Mossad fait régulièrement appel à lui. Mais Pegasus ne peut pas tout faire. L’action humaine est là pour pallier ses insuffisances. 

C’est ainsi que des agents du Mossad sont allés en Syrie. Là-bas, ils sont entrés dans une base iranienne et ont capturé un général. Et par des voies dont ils ont le secret l’ont ramené en Israël où il n’est pas resté.

C’est Naftali Bennett, le Premier ministre israélien, qui, rompant avec le traditionnel mutisme sur les opérations du Mossad, a révélé l’affaire. Il n’a pas donné plus de détails. Mais les médias de l’Etat hébreu, abondamment relayés par tous ceux du Proche-Orient, n’ont pas été avares de précisions. 

Le général iranien a été transporté vers un pays africain ami d’Israël, pour y être interrogé par les James Bond israéliens. Le but était d’obtenir de lui des informations sur le sort de Ron Arad, un pilote israélien dont l’appareil avait été abattu il y a plusieurs années au Liban. 

Il fut fait prisonnier par les milices Amal qui le "vendirent" au Hezbollah qui l'achemina en Iran. Ron Arad est, selon toute vraisemblance, mort sous les coups de ses geôliers. Mais il fallait au moins retrouver son corps : la tradition juive veut qu’un Juif soit enterré en terre juive. 

Le général iranien ignorait tout de cette affaire. Il fut relâché (ce qui aurait été impossible si on l'avait gardé en Israël qui n’a pas de frontières avec l’Iran). Et il rentra à Téhéran. On imagine sans peine l’accueil que lui ont réservé ses supérieurs hiérarchiques...

Naftali Bennett avait deux excellentes raisons de faire ces révélations. La première est que tout l’Iran est maintenant au courant par les réseaux sociaux de la mésaventure du général. Ce n’est pas bon du tout pour l’image des mollahs, nargués et humiliés. La deuxième était de faire savoir aux jeunes soldats de Tsahal qu’Israël n’abandonne jamais les siens, même morts.

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