Poutine n’a pas encore choisi entre Hiroshima et Tchernobyl...<!-- --> | Atlantico.fr
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Vladimir Poutine participe par liaison vidéo à une cérémonie de lancement de la construction d'un troisième réacteur d'une centrale nucléaire turque, le 10 mars 2021.
Vladimir Poutine participe par liaison vidéo à une cérémonie de lancement de la construction d'un troisième réacteur d'une centrale nucléaire turque, le 10 mars 2021.
©Alexey DRUZHININ / SPUTNIK / AFP

Docteur Folamour (suite)

Mais il peut être tenté par les deux.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Depuis plusieurs jours, le chef du Kremlin ne cesse de répéter : « j’ai la bombe ». Il entend ainsi terroriser les Ukrainiens et effrayer l’Occident. Jusqu’à maintenant, il n’y est pas parvenu. Ses forces conventionnelles étant à la peine face aux combattants de Zelensky, il a franchi un degré supplémentaire dans son chantage au nucléaire. 

Ses troupes ont bombardé la centrale atomique de Zaporijia. Une catastrophe à la Tchernobyl a été miraculeusement évitée. Mais les Russes s’approchent maintenant d’une autre centrale ukrainienne. Un scénario du pire est possible. Les Occidentaux et les Ukrainiens y pensent car ils sont tout à fait conscients de la paranoïa du chef du Kremlin. Un nouveau Tchernobyl est envisageable. Un Hiroshima aussi avec la destruction de Kiev par des armes nucléaires tactiques. 

Le vent pourrait pousser le nuage radioactif en direction de Moscou et il y aurait ainsi des millions de morts russes. De cela, le fou du Kremlin n'en a cure. Pour l’Occident et pour l’Ukraine, la vie des êtres humains est le bien le plus précieux. Pour Poutine, la vie des Russes ne compte pas pourvu que l’Ukraine soit réduite en cendres. 

Une vieille légende illustre bien le comportement suicidaire de Poutine. Une forêt brûle et pour échapper aux flammes il faut traverser une rivière. Un scorpion et une grenouille se trouvent sur la rive. La grenouille est aveugle et le scorpion ne sait pas nager. « Aide-moi », dit le scorpion à la grenouille. Celle-ci accepte et prend le scorpion sur son dos. Et s’avance dans la rivière. A un moment, le scorpion la pique et la tue. La grenouille dans un soupir : « mais tu vas mourir toi aussi ». « Je sais », dit le scorpion. « Mais c’est plus fort que moi ». Poutine est ce scorpion. 

Ps : Hier, c’était l’anniversaire de la mort de Staline, le 6 mars 1953. Le dictateur soviétique fit périr par la faim plus de trois millions d’Ukrainiens. Son héritier a d’autres méthodes.

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